Spécial Marche verte

La pollution, principale cause des maladies respiratoires

Le dioxyde de soufre présent dans l'air affecterait particulièrement les enfants

19 Mars 2007 À 17:57

Selon une étude épidémiologique réalisée sur des enfants âgés de 12 à 15 ans par la Direction de la surveillance et de la prévention des risques, relevant du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement, il existe une corrélation entre la pollution atmosphérique et les maladies d'asthme, de bronchite et d'allergie.

Sur une moyenne de 82 jours de suivi, les enfants suivis lors de cette étude ont souffert constamment de crises d'asthme et de symptômes respiratoires selon les concentrations journalières de particules polluantes mesurées par la station mobile de contrôle de la qualité de l'air.
L'étude révèle que la survenue de la toux nocturne augmente de 53,9 % lorsque la teneur du dioxyde de soufre (SO2) augmente dans l'air. Les crises d'asthme augmentent aussi de 41,3% durant la même période.

Dans ce contexte, l'étude précise que le monoxyde d'azote (NO), est également lié à la durée des épisodes de toux nocturnes et des infections respiratoires avec fièvre. Les symptômes de ces dernières maladies augmentent de 33,8% avec l'accroissement du niveau de pollution.

Il a été également révélé que le taux de plomb dans l'urine de ces enfants est deux fois supérieur à celui des enfants issus d'autres villes. Il convient de signaler par ailleurs que chacun des deux polluants étudiés n'est qu'un indicateur d'une situation de pollution complexe.

La propagation de ces maladies représente un coût supplémentaire pour les familles en termes de soins pour leurs enfants affectés.
Ces pathologies ont aussi des conséquences socio-économiques : augmentation des dépenses publiques de santé, hôpitaux en surcharge de patients.

Les parents des enfants malades sont aussi contraints d'interrompre souvent leur travail, ce qui engendre une baisse de leurs revenus, sans compter les pressions psychologiques qu'ils subissent.
Malgré tout cela, il n'existe pas de mesures préventives efficaces, faute d'informations sur les possibles méfaits des changements climatiques.

REPÈRES
Conséquences

Augmentation de la durée des symptômes lorsqu'on passe d'un niveau de base de pollution au niveau élevé de pollution :
Pour dioxyde de soufre (SO2)
98,8% pour les crises d'asthme.
106,5% pour la toux nocturne.
44 ,1% pour la gêne respiratoire.
36,7% pour la prise de médicaments.
Pour le monoxyde d'azote (NO)
30,3% pour les crises d'asthme.
32,9 % pour la toux nocturne.
14,6% pour la gêne respiratoire.
33,8% pour les infections respiratoires avec fièvre.
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Protection du patrimoine forestier

La forêt marocaine subit une forte pression anthropique à travers notamment le défrichement qui fait perdre annuellement 6.000 ha, le surpâturage, le prélèvement excessif en bois de feu, l'urbanisation et les incendies dégradant entre 1.000 et 3.000 ha/an.

Cette situation mettrait notre pays face à des enjeux, en rapport avec l'amplification des phénomènes d'érosion et d'envasement des barrages (75 millions de m3/an), la faible satisfaction de la demande énergétique du monde rural et des besoins fourragers du cheptel, ainsi que la rupture des équilibres économiques et environnementaux…

Conscients de cette situation, les pouvoirs publics ont mis en place des stratégies déclinées en programmes visant la gestion durable du patrimoine national, le développement du potentiel productif du secteur forestier et sa protection.

Ainsi, des plans ont été mis en œuvre tels que le Plan national d'aménagement des bassins versants qui constitue une approche intégrée de lutte contre l'érosion qui menace 11 millions d'ha de terres, le Plan directeur de reboisement, le Plan directeur des aires protégées, le Plan directeur de lutte contre les incendies et le Programme forestier
national.
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