Spécial Elections 2007

L'Olympique Lyon a eu chaud

11 Novembre 2006 À 17:10

Lyon a frôlé sa deuxième défaite d'affilée, vendredi à Gerland, coiffant Valenciennes 2-1 sur le fil grâce à deux buts signés Cris et Sébastien Squillaci en toute fin de rencontre.
Moins d'une semaine après avoir subi, samedi dernier à Rennes, leur première revers de la saison (1-0), les quintuples champions de France ont une nouvelle fois paru essoufflés en ouverture de la 13e journée de Ligue 1.

Valenciennes, qui n'avait pourtant pris qu'un point lors de ses six déplacements précédents, a même frôlé le hold-up en ouvrant le score à la 75e minute sur un contre conclu par Steve Savidan, qui remportait son duel avec Cris avant d'effacer Squillaci d'un crochet.
Vexés, les deux défenseurs centraux allaient offrir la victoire à Lyon. Cris, d'abord, égalisait de la tête à la 85e minute avant que Squillaci ne soulage Gerland d'une reprise acrobatique une poignée de secondes plus tard.

« Ce n'est jamais facile de jouer contre une équipe qui vient pour défendre », a déclaré l'entraîneur de l'OL.
« Mes joueurs ont eu le mérite de ne jamais baisser les bras. » Lyon porte son avance sur Nancy à 12 points avant le déplacement, samedi, de son surprenant dauphin à Lorient, mais les hommes de Gérard Houllier semblent bel et bien baisser de régime.
« C'est une grande équipe mais ils ne sont pas imbattables », a déclaré Steve Savidan. « On a réussi à les faire douter.

Bien sûr qu'on a défendu mais face à une telle équipe, on n'avait pas vraiment d'autre choix. » Après une entame plaisante, Lyon gardait le contrôle des opérations mais s'enlisait jusqu'à la pause dans une domination stérile, ne réchauffant ses supporters que d'une frappe de Sylvain Wiltord qui frôla le poteau de Nicolas Penneteau puis d'une autre, signée Tiago, que le portier nordiste parvint à capter.

Cette première mi-temps, marquée par une résistance acharnée de la part de Valenciennois limités mais courageux, fut entachée par la sortie sur blessure de Karim
Benzema. Le jeune attaquant lyonnais, appelé par Raymond Domenech dans le groupe pour affronter la Grèce, mercredi prochain au Stade de France, souffre d'une déchirure musculaire à la cuisse gauche qui le tiendra écarté des terrains pendant six à huit semaines et ruine ses espoirs d'une première sélection.

La perte de leur point de fixation en attaque n'arrangea pas les affaires de Lyonnais déjà handicapés par l'absence du milieu de terrain Juninho, suspendu après son expulsion devant Rennes, et du buteur Fred, blessé à la cuisse. Le secteur offensif de l'OL allait subir un nouveau coup dur à la 50e minute avec la sortie de Sidney Govou, apparemment touché à la cuisse. « Le nombre de blessures est vraiment un problème », a déclaré le président lyonnais Jean-Michel Aulas. «On a besoin d'un joker mais ce n'est pas simple parce qu'il nous faut quelqu'un qui puisse jouer la Ligue des champions.» Valenciennes se prenait à rêver après le but de Savidan, qui réduisait au silence près de 40.000 spectateurs ayant bravé le froid dans l'espoir d'assister à un sursaut d'orgueil. Ils allaient finalement être récompensés par des Lyonnais toujours aussi forts mentalement mais décidément moins impressionnants quand Juninho et Fred manquent à l'appel.
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