LE MATIN
14 Mars 2006
À 16:56
Au cours des dernières années marquées par l'extension de l'urbanisation, la poussée démographique et le rattachement de nouvelles communes à la préfecture de Mohammedia depuis mars 2003, la question de la mobilité au niveau de la ville se pose de plus en plus avec acuité. Les problèmes inhérents au transport urbain sont de nature diverse. D'abord, les problèmes liés à l'exploitation des lignes.
Sur les 40 lignes octroyées, seules 17 sont opérationnelles, soit 42,5%. Les lignes abandonnées avoisinent 23, soit 57%. Les opérateurs préfèrent mettre le paquet sur les lignes rentables et déserter celles jugées déficitaires.
Ensuite, les problèmes liés à l'infrastructure. L'état des routes liant certaines communes est défectueux. Tous ces effets conjugués démontrent la complexité de la situation. En l'absence d'un plan de mobilité mûrement conçu et bien adapté pour résoudre le problème du transport dans la ville, certaines mesures urgentes et transitoires ont été prises en vue d'alléger la situation, telle la mise en place d'un comité de suivi qui veillera à combler le déficit dans ce secteur afin de permettre aux habitants de Mohammedia, des communes avoisinantes et aux étudiants de bénéficier d'un transport moderne qui respecte les itinéraires des lignes concédées.
Mohammedia, qui s'étend sur une superficie de 34 km2 avec plus de 200.000 habitants, dispose uniquement de deux lignes d'autobus : la ligne 01 et 02.
Deux lignes Les autres bus ne font que traverser la ville. Mais aucun d'entre eux ne dessert des communes rurales à l'exception de la ligne 905 qui arrive jusqu'à l'Institut agronomique Prince Sidi Mohammed sis à la commune de Sidi Moussa Al Majdoub.
Les autres communes (Chellalat-Benyakhlef, Sidi Mousa Ben Ali et Sidi Moussa) ne sont pas desservies par le transport urbain. Les usagers se rabattent sur les grands taxis ou les khatafa. Pour résoudre tous les problèmes spécifiques à ce secteur, il faut poursuivre les efforts en impliquant tous les services concernés ainsi que les sociétés concessionnaires du transport public urbain.
La création de nouvelles lignes est nécessaire notamment des lignes internes liant les divers quartiers de Mohammedia, des lignes liant les communes entre elles avec attache à Mohammedia, des lignes liant Mohammedia aux autres préfectures pour résoudre les problèmes des étudiants mohammadiens qui poursuivent leurs études à la faculté des sciences de Ben M'Sick.
Dans le même ordre d'idées, les efforts doivent se poursuivre pour que
Mohammedia soit desservie par un transport ferroviaire identique au TNR Bidaoui.