Salon international de l'agriculture de Meknès

le groupe Zniber va lancer le premier «Château»

27 Avril 2006 À 01:00

Avec des activités qui vont de la distribution de boissons (Coca-Cola, notamment) à la production viticole avec les Celliers de Meknès (CM), en passant par l'arboriculture fruitière et la culture céréalière, le groupe Zniber se métamorphose pour ressembler de plus en plus à un mastodonte agroalimentaire.

Première société viticole dans le pays,avec un peu plus de 2.000 ha de vignoble, et une production annuelle qui avoisine 23 à 24 millions de bouteilles, cette entreprise 100% marocaine, est présente dans pas moins de 22 métiers différents, la vigne n'étant qu'une partie de ses métiers. Le groupe, qui est également un opérateur dans les activités liées aux loisirs, à travers notamment Magic Park à Rabat, est en passe de réaliser d'importants investissements dans le secteur touristique, à Marrakech et à Agadir.

Actuellement l'axe majeur du développement du groupe est l'olivier. «Nous nourrissons à ce niveau de très grandes ambitions pour remettre au goût du jour une vraie huile d'olive au sens noble du terme », laisse entendre Mehdi Boucharaa, directeur général adjoint des CM.

En fait, tient-il à expliquer, il s'agit là d'appliquer à ce produit les concepts de terroir, de châteaux ainsi que ceux de l'appellation d'origine. Objectif clairement affiché : donner à l'huile d'olive marocaine sa notoriété et sa force. Pour lui, il faut que qualitativement, ce produit est là et il existe. Ce qu'il faut, fait valoir M. Boucharaa, «c'est lui redonner son histoire et procéder à sa mise en valeur».

Dans ce domaine particulier, «il n' y a pas de concurrence, mais de la place pour tout le monde à une seule condition faire de la qualité». Pour ce qui concerne le projet du groupe Zniber, c'est beaucoup «de partenariats mutuellement avantageux », dont il s'agit. «Le projet associe des entreprises privées de la région, l'Etat (via la DPA), des grandes écoles et des opérateurs étrangers (Italie)». Selon M. Boucharaa « Il y a donc des gens qui sont réunis autour d'une seule et unique passion,

à savoir redonner à l'huile d'olive marocaine ses véritables lettres de noblesse». Le marché étant largement demandeur, il s'agit beaucoup plus de complémentarité et d'émulation.

En fait, le groupe compte ainsi planter 100 ha par an avec le projet de créer un véritable château de l'olivier à l'instar de ce qui a été fait avec le château Roslane. Dans le secteur viticole, il y a de nombreux investissements notamment dans les projets Sodea dans lesquels le groupe est adjudicataire. Selon M. Bouchaara, il s'agit de 2 dans la région de Meknès, un dans le Nord et un autre dans le Gharb.

Nous avons également dans le pipe, la création d'un nouveau site d'embouteillage qui devrait nécessiter un investissement de l'ordre de 60 millions de DH et qui permettrait l'embouteillage d'AOG (appellation d'origine générale) et AOC (appellation d'origine contrôlée qui impose des normes strictes au niveau de la production) à hauteur de 10.000 bouteilles par heure.

A noter que l'unité du château Roslane, qui est une des plus modernes de l'Afrique, n'a rien à envier avec les plus réputées des wineries californiennes : trois tables de tri équipées, fait rarissime, d'un système pour laver et sécher les raisins, un échangeur coaxial pour refroidir la vendange, des pressoirs pneumatiques, une impressionnante batterie de cuves inox thermo régulées d'une capacité de 11.000 hectolitres, des chais enterrés climatisés et humidifiés.
Copyright Groupe le Matin © 2025