763 candidats marocains à l'émigration clandestine dans les centres d'accueil en Libye
MAP
18 Octobre 2006
À 14:46
Le nombre des candidats à l'émigration clandestine, d'origine marocaine, hébergés dans les centres d'accueil en Libye s'élève à 763 personnes, a affirmé le secrétaire du Comité populaire libyen de la sûreté générale (ministre de l'Intérieur),Saleh Rajab El Mismari, ajoutant que des mesures sont en cours pour organiser leur rapatriement.
M. El Mismari, qui s'est entretenu lundi avec l'ambassadeur du Maroc en Libye Moulay Mehdi Al Alaoui de la situation des membres de la de communauté marocaine établie en Libye, a précisé que 90% de ces candidats marocains à l'émigration clandestine sont âgés de moins de 40 ans.
Les relations séculaires entre les peuples marocain et libyen et les Chefs d'Etat des deux pays sont de nature à permettre de trouver des solutions appropriées aux problèmes posés par ces candidats à l'émigration clandestine, a-t-il dit, soulignant que le traitement de cette question doit s'effectuer dans le cadre de la coopération entre les autorités compétentes des deux pays.
Notant que la Libye est confrontée actuellement à une série de problèmes en raison de l'afflux massif des candidats à l'émigration clandestine en provenance de plusieurs pays, il a appelé à la dynamisation des accords sécuritaires conclus entre les deux pays et à la tenue de réunions régulières dans ce sens pour examiner ce dossier.
De son côté, le secrétaire du Comité populaire de la justice, Omar Hassan Al-Hassnaoui, a indiqué au cours d'un entretien avec l'ambassadeur du Maroc à Tripoli, que le nombre des Marocains jugés ou poursuivis par des tribunaux libyens s'élève à 167, dont 19 femmes, précisant que, parmi ces personnes quatre, qui ont été jugées pour meurtre, ont été condamnées à des peines de mort. Les autres jugements, a-t-il dit, concernent notamment des affaires de trafic de drogue et d'ébriété, précisant que ce nombre reste insignifiant par rapport à d'autres pays.
M. Al-Hassnaoui a exprimé la disposition de son pays à régler les affaires encore en suspens devant des tribunaux libyens, et impliquant des Marocains ayant résidé en Libye par le passé ou y sont établis actuellement, soulignant que les Marocains qui purgent des peines dans les prisons libyennes sont «traités avec respect conformément aux lois en vigueur en la matière».
Il s'est, en outre, félicité de la réunion que tiendra fin novembre prochain à Tripoli la commission de justice maroco-libyenne, à l'occasion de la tenue de la haute commission mixte bilatérale qui examinera les moyens de développer la coopération judiciaire dans les domaines civil et pénal.
Lors de ces deux rencontres, tenues en présence du consul général du Maroc à Tripoli, Abdelwahed Assimi, l'ambassadeur du Maroc a mis en relief le rôle important que joue la communauté marocaine établie en Libye, ajoutant que grâce au sérieux et à la discipline dont elle fait montre, elle a pu gagner le respect et l'estime de la société libyenne.
Moulay Mehdi Al Alaoui a, également, affirmé que les Marocains œuvrent à préserver l'excellence des relations bilatérales, soulignant l'importance du règlement de certaines questions auxquelles est confrontée la communauté marocaine, y compris les Marocains résidant de manière provisoire, particulièrement celles relatives à la fiscalité et au voyage vers d'autres pays.
Il a appelé à mettre en place une association qui aura pour mission d'encadrer ces Marocains et à trouver des solutions aux problèmes posés par certains Marocains établis illégalement en Libye, en harmonie avec les liens solides qui lient les deux pays.
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Un passeur d'immigrés clandestins condamné à 4 ans de prison en Espagne
Un passeur d'immigrés clandestins vers l'Espagne a été condamné par un tribunal de Grenade (Andalousie-sud), à 4 ans de prison ferme pour avoir transporté 13 immigrés à bord d'une patera. Le Marocain M.E.H (27 ans) a été considéré comme le patron de l'embarcation arrivée en février dernier sur une plage de Motril avec 13 personnes à bord.
Le tribunal a estimé que le seul souci de ce trafiquant d'êtres humains est de s'enrichir personnellement à travers cette activité illégale. Il a été condamné pour un «délit d'atteinte aux droits de citoyens étrangers»', tel que la loi espagnole sur les étrangers qualifie l'introduction de clandestins sur son territoire.
Selon le verdict, l'accusé a mis en danger la vie des clandestins, dont une majorité ne savait pas nager, et omis de prendre les mesures de sécurité adéquates.