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La peine de mort requise contre Saddam

19 Juin 2006 À 16:30

Les procureurs ont requis hier la peine de mort à l'encontre de Saddam Hussein, jugé pour le massacre de 148 chiites, en 1982 à Doudjaïl, après une tentative d'assassinat dont il avait fait l'objet. La même peine a été demandée contre deux coaccusés de l'ancien Président irakien, son demi-frère Barzane al-Tikriti, qui dirigeait les Moukhabarat (services secrets), et l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan.

Saddam Hussein et ses sept coaccusés comparaissent depuis octobre dernier pour crime contre l'humanité devant le Haut tribunal pénal irakien. Selon le calendrier établi par le juge Raouf Abdel Rahman, qui préside les audiences, le procès devrait s'achever le 10 juillet avec les ultimes plaidoiries de la défense. Il reviendra alors à un panel de cinq juges de se prononcer sur la culpabilité des accusés et de fixer leur peine. On ignore dans quel délai.

Le procès, qui s'est ouvert le 19 octobre, a été marqué par l'assassinat de deux avocats de la défense, la démission du premier président du Tribunal et de multiples incidents de séance, dus pour la plupart à la véhémence des prévenus. Un verdict dans le sens du réquisitoire ne sera pas synonyme de pendaison pour Saddam Hussein, qui dispose de plusieurs recours et qui pourrait faire l'objet d'une douzaine d'autres procès.

Sur le terrain des hélicoptères et des avions de guerre des forces américaines survolaient lundi la ville de Ramadi, bastion de l'insurrection sunnite en Irak qui concentre l'attention des forces de la coalition, a rapporté un journaliste de Reuters. Sept chars d'assaut ont été déployés dans les rues et le bruit de deux explosions a résonné dans la ville, où la présence des forces américaines ne cesse de s'intensifier.

Les boutiques n'ont pas ouvert et les habitants sont restés chez eux, redoutant une offensive américaine similaire à celle lancée en novembre 2004 contre la ville voisine de Falloudja. «Je ne peux pas ouvrir mon magasin. Tout le monde s'attend à ce que les Américains envahissent la ville», rapporte le propriétaire d'une épicerie.

Ramadi est devenu l'un des principaux fiefs des insurgés irakiens et l'état-major américain faisait état au début du mois d'une présence accrue d'Al-Qaïda dans la ville, où 1.500 militaires américains ont été déployés en renfort.
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