Les otages soudanais en Irak libérés

Cinq otages soudanais, dont un diplomate de l'ambassade du Soudan à Bagdad, enlevés par l'organisation terroriste al-Qaïda en Irak, ont été libérés, a confirmé hier l'agence officielle Suna.

L'agence qui cite un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jamal Mohammed Ibrahim, indique que les cinq Soudanais, libérés samedi soir, sont en "bonne santé".
Leur Libération a été annoncée dans un premier temps par la chaîne de télévision qatariote al-Jazira.

Cette libération intervient alors que le Soudan avait annoncé vendredi la fermeture de son ambassade à Bagdad.

Al-Qaïda en Irak, dirigée par Abou Moussab Al-Zarqaoui, avait revendiqué le rapt des cinq Soudanais et menacé de les tuer sous 48 heures si Khartoum ne rompait pas ses relations avec l'Irak, dans un communiqué mis en ligne jeudi et accompagné d'une vidéo des cinq hommes.

Vendredi, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Khartoum avait affirmé que le gouvernement soudanais avait décidé de fermer "immédiatement" son ambassade à Bagdad et de rappeler ses diplomates de la capitale irakienne.
Les autorités de Khartoum avaient indiqué que six Soudanais, dont le deuxième secrétaire de l'ambassade du Soudan, Abdel Monaam Al-Houri, et quatre employés locaux de la chancellerie, avaient été enlevés à Bagdad.

Le sixième otage, présenté alors à Khartoum comme "un ami" de l'un de ces employés, n'était pas mentionné par le communiqué d'Al-Qaïda. Par ailleurs, une vague d'attentats, dont sept à la voiture piégée, a frappé Bagdad hier matin, blessant 17 Irakiens. Un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée dans le quartier de Karrada, dans le centre de Bagdad, blessant cinq personnes. Deux policiers ont été blessés lorsqu'un engin artisanal improvisé a explosé au passage de leur véhicule de patrouille, dans l'est de Bagdad.

Dix autres personnes ont été blessées dans l'explosion de six voitures piégées dans plusieurs quartiers de la capitale. Le Président français Jacques Chirac a affirmé lors de ses vœux de Nouvel An, que les pouvoirs publics étaient "pleinement mobilisés" pour obtenir la libération de l'otage français en Irak, Bernard Planche. Se présentant comme appartenant au "Bataillon de la vigie pour l'Irak", les ravisseurs de M. Planche, un ingénieur de 52 ans, ont menacé de le tuer si la France "ne mettait pas fin à sa présence illégitime en Irak", selon la chaîne satellitaire Al-Arabiya qui a diffusé mercredi soir une vidéo de l'otage enlevé début décembre.

La distribution de produits pétroliers a repris dans la raffinerie de Baïji, au nord de Bagdad, ouvrant la voie à une prochaine reprise de la production, a indiqué dimanche un responsable pétrolier irakien.
"Un nombre limité de camions-citernes a commencé à enlever les produits pétroliers samedi et on espère une reprise prochaine de la production", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad. La raffinerie a arrêté la production le 21 décembre en raison de menaces terroristes contre les camionneurs, après le triplement du prix de l'essence.