Adil Douiri ou le scalpel dans le tourisme, l'artisanat et le programme de l'Istiqlal

Le groupe Maroc Soir multiplie les initiatives d'ouverture sur les partis en cette période de pré-campagne électorale. Après les dossiers du mardi sur les formations politiques, il s'attaque aux membres du gouvernement sortant. Un exercice entre le bilan et les échéances de septembre. La première rencontre a eu lieu jeudi dernier, dans les locaux du groupe, avec Adil Douiri, ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Economie sociale.

Les échanges ont touché trois thématiques: le tourisme, l'artisanat et les législatives de septembre prochain. D'entrée de jeu, le ministre a souligné que le gouvernement Jettou a pu casser des chaînes et des tabous. Il a tenu à préciser que c'est la première fois que le Maroc passe d'une éternelle croissance cantonnée à 3% à celle de 5%, notamment en faisant exploser la demande dans des secteurs clés.

Quant au tourisme, A. Douiri est satisfait. A mi-chemin de l'objectif 2010, il reste confiant. "En 5 ans, la capacité d'hébergement, réel baromètre de la vision 2010, a augmenté de 40.000 lits nouveaux et 60.000 autres seront disponibles dans les quatre prochaines années". En parlant d'artisanat, le ministre n'a pas caché sa fierté.

D'abord le fait que son budget ait passé de 60 à 240 millions de DH est un signe de confiance dans ce nouveau fleuron. A. Douiri a indiqué, à ce propos, que la vision 2006-2015 de ce secteur est axée sur la création d'emplois. Le membre du conseil national de l'Istiqlal n'a pas manqué de décrypter les grandes orientations de son parti pour les prochaines élections.

Au-delà des promesses en matière d'emploi ou de croissance, le ministre a proposé le concept d'Etat-coach. Ce rôle consiste à créer des entreprises locomotives qui sortiront du giron du secteur public pour voler de leurs propres ailes. Les détails dans notre édition de demain.