Réaliser un beau livre veut dire investir beaucoup d'argent. Donc, il faut être un bon gestionnaire pour ne pas s'exposer à la ruine. D'autre part, un éditeur doit répondre à d'autres paramètres pour réussir à présenter un bon produit. C'est être connaiss
LE MATIN
08 Novembre 2006
À 17:24
Réussir tout cela n'est pas donné à tout le monde, surtout dans la catégorie beaux livres. C'est pour cela que beaucoup d'éditeurs ne s'aventurent pas dans ce domaine.
Dans les beaux livres, il y a des belles images et des écrits. Généralement, il est de dimension dite A4, mais on peut trouver des livres plus petits où il y a et l'image et le texte, ce qui est important pour l'esthétique.
Il y a aussi la qualité du papier, la couverture, la couleur (mais, il peut être aussi en noir et blanc). Ce qu'on entend par «beau livre», c'est une dimension particulière, une belle image et un beau texte. Une autre catégorie peut être appelée «beau livre» (dans le genre bibliophilie) où il y a aussi le texte et les images, mais ces derniers exemplaires sont signés et numérotés. Cette catégorie est rare car les tirages sont moins nombreux.
On peut acheter un beau livre de 140 à 300 pages à partir de 400 Dhs. Il y a des maisons en France qui présentent des beaux livres à partir de 800 Dhs et d'autres marocaines qui peuvent le faire de 250 à 490 Dhs pour qu'ils soient ainsi à la portée de beaucoup de gens. «Les beaux livres marchent plus dans tout ce qui concerne les arts traditionnels, la culture, les fantasias et fêtes, entre autres», affirme Mme Balafrej, libraire. «Les beaux livres ne se vendent pas comme les autres, mais ils marchent assez comme cadeaux à mettre en bonne place dans des bibliothèques privées ou d'organismes.
Les plus vendus sont ceux des arts traditionnels ou bien des villes marocaines, mais pas ceux de la peinture universelle. Bien sûr, il y a des livres bien faits et plus beaux que d'autres qui sont plus chers. Quand la qualité de l'illustration est belle, cela compte énormément. Effectivement, les beaux livres sont chers. Leur prix varie de 800 jusqu'à 1000 Dhs, mais ils ont leur public. Il y a aussi des livres à moitié prix mais moins beaux», ajoute Mme Balafrej.
En quantité, le beau livre se vend moins que les autres. «Pour le moment, le beau livre remplace les études sociologiques sur les arts et les traditions qui ne sont pas encore faites. Donc, on a commencé pas le beau livre en attendant les études intellectuelles sur ce genre de sujets pour permettre de maintenir vivante cette mémoire traditionnelle et artistique», précise Mme Balafrej.