Plus de 120 entreprises et groupes américains sont présents au Royaume >La Chambre américaine de commerce au Maroc (Amcham) a lancé le 18 juin 2007 son guide de commerce et d'investissement, l'Amcham Morocco Trade & Investment Guide. Un ouvrage q
LE MATIN
19 Juin 2007
À 17:17
Selon Azeddine Kettani, vice-président de l'Amcham, ce chiffre est appelé à croître considérablement dans les années à venir.
Seulement beaucoup reste à faire pour promouvoir le Maroc encore inexploré par les hommes d'affaires américains. Ainsi, ni les traités, ni les lobby ne peuvent résoudre les entraves à l'essor des échanges commerciaux entre les deux pays. En effet, outre, les incitations attractives (fiscales, douanières…) aux investissements étrangers, de gros efforts de communication sont à déployer par les entreprises marocaines pour rendre la plate-forme Maroc alléchante aux yeux des opérateurs américains.
Surtout qu'aujourd'hui, de nombreuses opportunités et perspectives s'offrent actuellement à l'investisseur américain. Il s'agit notamment du programme routier et autoroutier bien entamé, du réseau aéroportuaire et ferroviaire en plein développement, des nouveaux ports en construction, des nouvelles cités balnéaires, sans oublier l'extension des zones et parcs industriels et technologiques. Dépasser le blocage linguistique n'est pas en reste. Nombreux sont les entrepreneurs marocains qui évitent le marché américain parce qu'ils ne maîtrisent pas la langue anglaise.
Consciente de cette entrave, l'Amcham consacre des programmes de formation, essentiellement pour ses adhérents. « Concernant les programmes d'assistance, il était prévu avant l'accord de libre-échange de prévoir des formations pour mieux connaître notre marché. On a choisi certaines sociétés pour en bénéficier », précise Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc.
Il apparaît ainsi que seules les entreprises marocaines doivent se prendre en charge pour surmonter ce problème. D'ailleurs, les décideurs américains sont clairs à ce niveau. «Dans les relations maroco-américaines, l'Amcham ne peut pas se transformer en un centre régional d'investissement». Pour l'heure, les Américains semblent satisfaits de l'évolution des relations commerciales plus d'une année après l'entrée en vigueur de l'ALE.
Pour mémoire, à sa première année, cette coopération s'est traduite par un volume d'échanges en amélioration de 44% à 1,4 milliard de dollars. Un niveau record appelé à prendre de l'ascension dans les années à venir au fur et à mesure que les exportateurs et les importateurs appréhendent les règles du jeu. Encore faut-il que certains obstacles soient levés. Et ils ne sont pas négligeables.
Il s'agit notamment, de la question du transbordement, des règles d'origine et d'éligibilité et de la gestion du quota agricole et textile. En attendant, tout laisse croire que l'intérêt est réel. Une simple lecture de l'évolution détaillée des échanges permet de s'en apercevoir. En effet, les exportations marocaines vers les USA ont bondi de 17% à 521,2 millions de dollars, tandis que les importations se sont adjugées 67% à 875,5 millions de dollars.
Plus en détail, les exportations marocaines à destination des USA ont porté essentiellement sur la machinerie électrique avec 122 millions de dollars (+15%), le sel/soufre/terre/pierre avec 104 millions de dollars (+8%), l'habillement tissé avec 69 millions de dollars (+89%) et les conserves alimentaires pour 31 millions de dollars (+41%).
Alors que les importations ont été constituées notamment des avions pour un montant de 250 millions de dollars (+51%), les céréales avec 163 millions de dollars (+98%) et la machinerie avec 76 millions de dollars (+40%).