Emettant de Casablanca, elle peut être captée dans un premier temps à Rabat, El Jadida et SettatR> >
LE MATIN
21 Février 2007
À 15:41
Le matin : Chada FM est l'une des radios qui a été agréée par la HACA. Quand comptez-vous vous lancer?
Rachid Hayeg : On a déjà démarré en septembre pour un essai, il nous restait à mettre au point la programmation, ce qui est à présent chose faite. Nous commencerons à émettre à la fin de cette semaine ou au début de la prochaine.
Chada évoque le chant, la musique. Votre radio serait-elle dédiée à la musique uniquement ?
C'est la radio de la musique marocaine. La musique marocaine est effectivement notre fil conducteur. Comme nous sommes producteurs de musique, nous sommes déjà connus sur le marché marocain sous le label Tasjilat Al Qahira. Nous avons produit tous les grands de la chanson marocaine et orientale. Nous avons adopté le concept de la radio et nous comptons développer une nouvelle stratégie dans ce domaine.
A part la musique, y aura-t-il d'autres programmes ?
Bien sûr. Nous allons émettre en non-stop. La programmation commencera dès cinq heures du matin pour se poursuivre jusqu'à une heure. Ensuite, et jusqu'à cinq heures du matin, il y aura la rediffusion des émissions de la journée, suivie d'une séance de musique en non-stop. Durant la journée, il y aura une programmation diversifiée, en rapport avec la vie en société, des émissions qui s'adressent aux habitant des campagnes, d'autres à la jeunesse des villes ou aux femmes, des émissions religieuses, des émissions interactives, de l'information, des tables rondes, de l'humour, etc.
Le personnel est déjà à l'œuvre, il y a beaucoup de jeunes, comment cela se déroule-t-il ?
Nous avons voulu donner leur chance à de jeunes journalistes. Ils sont encadrés par Hassan Nadir. Nous avons également une bonne équipe technique, formée de lauréats des écoles de l'audiovisuel et dont on a complété la formation chez nos partenaires français. C'est une équipe homogène.
Vous n'êtes pas un néophyte dans le domaine des médias et de la musique. Parlez-nous un peu de votre expérience.
Oui, Sawt al Qahira est une affaire familiale qui a déjà une longue expérience derrière elle, effectivement. Quant à ma formation, je suis diplômé de musique, et par ailleurs en anesthésie réanimation, ce qui n'a rien à voir avec la radio. Je suis également diplômé en gestion et artiste musicien.
Concernant l'équipement technique ?
On est sur le même niveau d'équipement que les radios en France ou aux Etats-Unis, telles Energy ou Sky Hot ou Europe 1. C'est que nous avons bénéficié de notre retard en matière de libéralisation des ondes. En France, celle-ci a commencé dans les années 80, ce qui fait qu'aujourd'hui, nous profitons de leur expérience et de leur savoir-faire.
Nous sommes donc bien outillés pour faire face à la concurrence. En plus des équipements, nous sommes la seule radio indépendante en terme de diffusion, nous avons nos propres sites, nos propres émetteurs et nos propres antennes.
Quel est l'avantage d'être indépendant de l'ANRT ?
Nous pouvons utiliser la puissance que nous voulons, on a de l'espace sur les émetteurs et donc on peut utiliser autant d'antennes qu'on veut et ça se ressent sur la qualité.
Tout cela demande beaucoup d'argent. Est-ce que le marché publicitaire est assez développé pour vous permettre de faire des recettes, surtout quand la part réservée aux radios ne dépasse pas 5 ou 6% ?
C'est un défi, effectivement. Il nous faut développer le marché, c'est à nous d'en grignoter des parts supplémentaires.
Quel est le montant de l'investissement dans une radio ?
Nous en sommes jusqu'à présent à quatre millions de dirhams hors locaux et charges récurrentes. La radio, ce n'est pas seulement le matériel technique. -------------------------------------------------
Un anesthésiste à la radio
Né en 1972, diplômé en chirurgie réanimation, Rachid Hayeg est l'un de ces jeunes loups de l'entreprise qui ne se contente pas de vivre du patrimoine familial.
«J'aime beaucoup la musique, j'en joue d'ailleurs, j'ai donc rejoint «Tasjilat al Qahira», l'entreprise familiale en question, en vue d'en faire un outil professionnel et performant». Ça tombe bien, le jeune Rachid est également diplômé en gestion d'entreprise et les nouvelles technologies numériques ne lui sont pas étrangères : «J'ai déjà travaillé dans l'événementiel en plus de la production.
Les sons et les lumières ne me sont donc pas étrangers». Fondé au début des années 90, Tasjilat al Qahira a produit l'essentiel que compte la chanson marocaine, Belkhayat, Naïma Samih, El Hajja Hamdaouia et bien d'autres, la liste est longue. Il y a aussi les orientaux qui se sont produits sur la scène marocaine. Aujourd'hui, le Jeune Rachid se lance dans la radio.
Chada FM sera opérationnelle dans la semaine. Il en est le président directeur général.
Interview : Rachid Hayeg, président-directeur général de Chada FM