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Les plus belles notes de Jazzablanca

Jazz, funk mais aussi R&B et Pop ont marqué la scène du festival Jazzablanca, organisé au Mégarama depuis le 7 et jusqu'au 16 avril. L'ambiance du festival a démarré avec une salle pleine et l'admirable voix jazzy-blues de Michel Jonasz. Un spectacle de p

11 Avril 2006 À 14:55

Entre chansons à Capella et des solos majestueux de ses musiciens, Michel Jonasz a enchanté avec des rythmes nostalgiques et d'autres qui ont fait swinguer le public.

Le swing s'est d'ailleurs enchaîné à la deuxième soirée du festival. Jazzablanca a donné rendez-vous à la seule participation marocaine de l'événement. Il s'agit de la chanteuse Lamiela (Lamia El Ghol). Certains la connaissaient, vu qu'elle chante souvent dans plusieurs événements dans le pays, d'autres sont venus par curiosité. Lamiela, ou Lamia, qui vit actuellement à Bruxelles, dispose d'une voix aux allures «black», et qui ajoute des notes andalouses à son chant.

L'artiste est venue pour présenter le tour de chant de l'une des stars les plus mythiques de notre siècle. Lamiela a rendu hommage à la grande Joséphine Baker, à l'occasion de son centième anniversaire. Entre les grands succès de Joséphine, Lamiela a intelligemment interprété des standards internationaux et des classiques français : «Summer Time» version funk. Elle a aussi repris des succès de Norah Jones, Aretha Franklin, mais aussi la grande diva du jazz Ella Fitzgerald. Un concert inoubliable et plein d'émotions.

John Lee Hooker, le fils et non pas le père, a enflammé à son tour la salle 8 du Mégarama. Le grand disciple qui a côtoyé de grands Jazz & Blues men, issu d'une lignée de musiciens dont le plus célèbre est bien entendu son adoré père, s'est présenté sur scène avec beaucoup de joie. Le public, aussi nombreux, était tout simplement ravi, et John Lee Hooker Jr l'a bien fait savoir en se mêlant au public. Du pur bonheur et un pur mélange entre un pur jazz et blues. Il a su jouer avec le public casablancais en lui offrant le moyen de chanter et de danser sur ses compositions.

Jazzablanca présente, durant toute cette semaine, de grands noms de jazz et du blues. Parmi ces grands, il y a Al Jarreau. Il était là pour deux soirées inoubliables. Al Jarreau a impressionné l'audience. Jazzy, même très jazzy, du blues et beaucoup de funk, Al Jarreau, à 66 ans, garde toujours cet air si drôle et une grande énergie sur scène, tout cela grâce à son amour pour sa musique. En voulant chanter tout ce qu'il dit, même «merci», il met également en avant ses musiciens, aussi talentueux. C'est l'apothéose d'un concert exceptionnel qui a eu lieu pour la première fois au Maroc. Et Al Jarreau en est ravi.

«Le public a chanté et rigolé avec moi. Je l'ai senti très réceptif, nous confie l'artiste après le concert. J'ai remarqué aussi que le public est beaucoup plus jeune ici. C'est merveilleux parce que la musique que je réalise n'est pas faite pour que l'on reste assis !». Le grand artiste nous a aussi annoncé qu'il compte revenir au Maroc. Cette fois, pour présenter un concert en duo avec George Benson, avec qui il fera son prochain album.

En attendant ce grand moment, Jazzablanca continue ce soir au Mégarama, avec Lucky Peterson. Un artiste à trois facettes (guitariste, pianiste et chanteur) qui fait du blues un explosif mais aussi une caresse. The Boogie Boy & His Woogies donnera un concert «Boogie Woogie» le jeudi 13 avril, ensuite Manu Katché sera sur scène le vendredi 14, suivi de Billy Paul le samedi 15 et Dianne Reeves qui clôturera Jazzablanca le dimanche 16 avril.
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