La Russie à l'heure des J. O. d'hiver

Le 4 juillet prochain, les membres du Comité international olympique (CIO) désigneront lors de l'assemblée générale de leur organisme, qui sera tenue au Guatemala, la ville qui accueillira les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques d'hiver de 2014.
En concurrence avec la ville autrichienne de Salzbourg et la ville sud-coréenne de Pyeong Chang, la cité russe de Sotchi a de grandes chances de gagner.

Située en un lieu spectaculaire, en bordure de la mer Noire, au pied des montagnes du Caucase au sud de la Russie, la ville de Sochi rêve d'accueillir le monde entier pour une fête unique à vivre à l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver en 2014. Le Japonais Chiharu Igaya, président de la commission d'évaluation du CIO, qui a visité récemment Sotchi à la tête du comité d'inspection, a qualifié d'"originale" la candidature de la ville russe à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver 2014.

"Ce projet est vraiment original pour cette ville où les palmiers et la mer voisinent avec les montagnes enneigées", a estimé Igaya, vice-président du CIO, à propos de la principale cité balnéaire russe.
Le responsable du CIO a également souligné que la candidature de Sotchi comportait des points forts.

"Le second point fort que nous devons prendre en considération est la longue et forte tradition de sports d'hiver en Russie", a ajouté Igaya.
"Le facteur temps pourrait être un facteur de forte pression sur les organisateurs de ce projet, alors qu'il reste ici, à seulement sept ans de l'échéance, de nombreuses constructions à réaliser", a cependant nuancé le vice-président du CIO.
"La Russie est réputée pour son expérience et son efficacité en matière de mesures efficaces de sécurité.

Je pense qu'ils sont tout à fait aptes à organiser des Jeux", a en outre affirmé le président de la commission d'évaluation. Première ville au climat subtropical candidate à l'organisation de Jeux d'hiver, Sotchi avance le soutien de 80% des Russes et de 79% des habitants de la cité des bords de la mer Noire pour renforcer les atouts de son dossier.

Alors que les sites de ski sont situés à seulement 36 kilomètres du bord de mer, ce qui crée une humidité permanente, les organisateurs font valoir un enneigement constant et régulier, ce qui pourrait faire défaut à ses concurrentes.

Sotchi bénéficie également du soutien sans réserve du président russe Vladimir Poutine, grand judoka et amoureux du sport, ce qui pourrait lui valoir des sympathies au sein du CIO.
"Je passe la moitié de mes vacances à Sotchi, l'autre moitié en Europe.

Je suis allé en Autriche, je suis assez déçu, car il n'y avait pas de neige, je suis parti sans avoir skié.

A la même époque, il y avait trois mètres de neige à Sotchi. Nous bénéficions tous les ans de neige naturelle", a déclaré Alexander Tkachev, le gouverneur de la région de Krasnodar. Concernant le budget, German Gref, le ministre russe du Développement économique, a rappelé que "le financement avait été approuvé par la Douma pour une période de trois ans". Toutes les dépenses en matière d'infrastructures ont été prises en compte dans le plan pour 2008, 2009 et 2010.

S'agissant de l'impact environnemental, les organisateurs de Sotchi affirment que 180 ONG et le WWF (World Wide Fund) sont arrivés à une conclusion positive.
Selon Dimitry Chernyshenko, le directeur général du comité de candidature, Sotchi devrait présenter les JO "les plus compacts de l'histoire des Jeux".

Les jeux Olympiques eux-mêmes, avec leur esprit de compétitivité honnête, d'égalité et de respect mutuel, permettent d'avoir un impact positif sur le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés démocratiques dans le pays où ils se déroulent.

Dans ce sens, on rappelle le choix des membres du Comité international olympique au profit de la ville chinoise de Pékin pour organiser les Jeux Olympiques d'été de 2008.
Le CIO a alors décidé avec arguments solides, que l'attribution des Jeux Olympiques d'été en Chine servira au renforcement du rôle des institutions démocratiques et de la société civile. La même situation est en train de s'arranger par rapport à la Russie.

Car, il est évident que l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en Russie va contribuer au soutien des forces démocratiques de la société russe, à la presse libre, au secteur privé et aux autres processus démocratiques positifs.