LE MATIN
19 Février 2007
À 15:25
Dominique Nouiga se lance dans une nouvelle aventure de littérature. Celle de l'écriture jeunesse. «A vrai dire, j'ai commencé par des récits de voyage, ensuite je suis arrivée au livre jeunesse parce qu'il me semblait qu'ici au Maroc, il est très important de toucher les enfants. C'est à partir de ce concept que j'ai créé une fiction avec un arrière-fond historique.
Donc, c'est une aventure qui sollicite un vrai plaisir de lecture chez les enfants qui peuvent être en même temps sensibles à leur environnement et à leur entourage communautaire », explique l'auteur. Ainsi, « Le Chat Pirate » est l'intitulé de cette histoire qui se déroule à la Kasbah des Oudayas, lieu où habite, depuis plus de 20 ans, Dominique Nouiga. «En effet, c'est un lieu plein de mémoire et d'histoire qui prêtent à l'imagination. Donc, en lisant cette fiction, cela peut pousser les enfants aussi bien à fantasmer qu'à chercher ce qui s'est réellement passé dans l'histoire de cette citadelle. C'est une manière de stimuler leur imaginaire», affirme-t-elle.
Le choix du lieu n'est pas fortuit, puisque la piraterie existait déjà à Salé depuis le XVIe siècle. Après des années de lutte contre le pouvoir, les pirates deviennent des corsaires au service du sultan Moulay Rachid qui a réunifié le pays. Mais à la fin du XVIIIe siècle, l'activité des corsaires diminue sensiblement jusqu'à sa disparition. Publié avec le concours du Service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France, ce livre est illustré par des dessins, aussi fictionnels que le texte, de Abdelaziz Abbassi.
Dominique Nouiga ne veut pas s'arrêter à cette expérience, puisqu'elle est déjà partie sur un second ouvrage pour lequel elle a choisi le titre de «Les fils de l'arc-en-ciel» et qui touche les petites filles qui travaillent dans le tissage des tapis. C'est un récit poétique, mais avec un rappel à la réalité dont elle s'est inspirée à partir des enquêtes réalisées par l'Unicef mettant en exergue le quotidien de ces petites ouvrières.