LE MATIN
20 Décembre 2006
À 17:54
Est-ce le manque de moyens pour suivre un traitement médical ou de discernement ? Est-ce le désespoir d'une maladie incurable ou encore un mélange de tout cela ? Le fait est que des milliers et des milliers de Marocains de différentes souches et classes sociales se bousculent à la porte du «guérisseur» à Skhirate.
Comme nous l'avons dûment rapporté sur les colonnes de notre journal, le spectacle est impressionnant. Aujourd'hui, nous revenons sur ce phénomène social, qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a suscité l'intérêt de la presse internationale, en nous posant la question : doit-on, comme ces milliers de gens qui se ruent pour simplement toucher la main du fqih, croire en sa baraka ou doit-on, comme le bon sens nous le dicte, le qualifier de charlatan et d'escroc ?
Pour répondre à cette question qui s'impose d'elle -même, nous sommes allés consulter un cancérologue pour faire la lumière sur certaines zones d'ombre de cette «clinique» en plein air.
Guérisseurs de tous les maux, entre autres du cancer, c'est bien ce que prétendent être le chérif El Mekki et plusieurs de ses adeptes. La réponse, que nous avons reçue du professeur cancérologue, peut se résumer en quelques mots, «il y a des limites à l'indécence».