Croissance de 7,1% et inflation de 3,2% en 2006
L'année 2006 devrait être une année exceptionnelle. Les prévisionnistes tablent d'ores et déjà sur un taux de 7,1% ce qui serait un exploit puisque les années de plus forte de croissance n'atteignait pas les 6%. L'économie nationale devrait donc connaître un véritable rebond d'activité en 2006, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC). En revanche revers de la médaille après une inflation jugulée ces dernières années, voilà un relâchement avec une pression inflationniste assez poussée.
Le même Centre indique que les prix à la consommation devraient, sous l'effet d'un redressement significatif de la demande mais aussi du renchérissement du pétrole, connaître un accroissement plus soutenu que l'exercice précédent avec un taux d'inflation de l'ordre de 3,2 %. En fait, la pression sur les prix restent donc principalement liée à la flambée des cours du brut pour laquelle il sera de plus en plus difficile au niveau de la Caisse de compensation de continuer à subventionner.
Selon la publication Info-CMC, la configuration sectorielle de la nouvelle dynamique de croissance fait apparaître une participation significative de l'ensemble des activités avec une valeur ajoutée agricole qui afficherait une progression estimée sur la base des données actuelles à 26,7 %.
Le CMC, observatoire basé à Casablanca et relevant du secteur privé, signale que les industries manufacturières devraient progresser à un rythme légèrement plus soutenu que celui de l'exercice précédent, soit un taux de croissance en volume de 3,4%.
Les activités du bâtiment et travaux publics devraient poursuivre l'élan pris ces dernières années avec l'expansion que connaît l'habitat social ainsi que les programmes étatiques en matière d'infrastructures de base.
La valeur ajoutée de ces activités devrait enregistrer une progression de 7 % au terme de l'année 2006. Il en est de même des secteurs du transport, des télécommunications et des autres services marchands.
Enfin, le secteur du commerce, tirant profit de l'expansion aussi bien de la production intérieure que des importations, devrait évoluer au cours de l'année 2006 dans des conditions plus favorables et réaliser une croissance de 4,5 %.
L'investissement augmenterait en valeurs nominales de 11,2 % à la faveur d'une reprise prévisible des flux de capitaux étrangers doublée de la tendance au redressement de l'investissement privé et des équipements publics.
La consommation des ménages montrerait, dans cette perspective porteuse, davantage de vitalité en enregistrant un accroissement en valeurs courantes de 9,8 %.
Les échanges extérieurs devraient contribuer positivement à la croissance, indique la même source, précisant que les importations devraient accroître en valeurs courantes de 11,2 % et les exportations enregistrer un léger redressement en valeurs nominales de 10,9 %.
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Les prix à la production industrielle, énergétique et minière à fin avril
L'indice des prix à la production a enregistré, au terme du mois d'avril et par rapport au mois de mars 2006, au niveau des trois sections (industrielle, énergétique et minière), des variations allant d'une stagnation pour la "Production et distribution d'électricité et d'eau" à une augmentation de 0,1% pour les "Industries extractives" et de 1,2% pour les "Industries manufacturières".
Le Haut commissariat au Plan (HCP), qui a fait part jeudi de ces variations dans un communiqué, précise que la progression de l'indice des prix à la production des "Industries manufacturières" résulte notamment des variations enregistrées au niveau des branches du "Raffinage du pétrole" (+3,9 %), de la métallurgie, (+1,8 %), de la "Fabrication de meubles et industries diverses" (+1,6 %), de la "Fabrication de machines et d'équipements" (+1,5 %) et de l'"Industrie du caoutchouc et du plastique" (+1,1 %).
Quant à la hausse de l'indice des prix à la production des "Industries extractives", elle est due, en particulier, à la variation des prix des produits des "Autres industries extractives" (+0,2 %), selon l'appellation de la nomenclature marocaine des activités économiques, dont le bitume (+1,8 %). Ces variations ont été établies d'après les résultats de l'enquête sur les prix à la production industrielle, énergétique et minière, réalisée mensuellement par le HCP.