Un cachalot de 10 tonnes échoue sur les rivages de Safi

Les mensurations prises par les membres de la commission indiquent que la longueur de cet animal marin est de 10,25 mètres et que son poids est d'environ de 10 tonnes. Strié et de couleur grise, le cachalot que la mer avait rejeté 2 où 3 jours avant était en état de décomposition.

Mutilé et estropié sous l'effet d'actes délibérés et irresponsables des pilleurs d'ivoire naturel et d'ambre gris, le cétacé a été éventré et étripé avant d'être amputé illicitement et immoralement de certains de ses organes. Le braconnage anarchique des dents en ivoire de l'odontocète était aussi bien visible lors de l'examen effectué par les membres de la commission qui, sans réticence aucune, ont alors procédé à l'enterrement du cadavre dans sa position initiale, puisque son déplacement ou transfert pour un autre lieu ne pourrait s'effectuer que par le moyen d'un trax ou engin de levage dont le recours est pratiquement impossible, étant donné l'inaccessibilité du terrain.

Le cachalot est connu par sa couleur bleutée, plus claire en dessous. Sa forme se caractérise par une tête au museau carré, évent sur le côté gauche, au sommet de la tête et pointé vers l'avant. Le jet s'élève, par conséquent, nettement vers l'avant. Les mâles mesurent de 12 à 18 mètres et les femelles de 6 à 9 mètres. Souvent solitaires, les mâles réunissent leur harem pour l'accouplement.

Leur état comportemental se distingue aussi par des plongées très profondes et par leur immersion qui peut atteindre jusqu'à une heure, notamment quand ils sont à la recherche de calmars.

Le cachalot se nourrit de poissons et de calmars, y compris les pieuvres géantes atteignant jusqu'à 15 mètres de long. Autrefois, le cachalot était beaucoup recherché par les chasseurs de baleines en raison du spermaceti ou blanc de baleine, une huile transparente et incolore qui s'extrait du réservoir crânien.

Il était aussi très recherché pour l'ambre gris émanant de la digestion stomacale des calmars qu'on utilisait, indique-t-on, dans des produits cosmétiques et plus particulièrement dans des parfums.

Enfin, cet animal, le quatrième du genre échoué sur le rivage de la côte de Safi depuis 1990, est considéré comme partie du patrimoine universel, il suscite donc d'être protégé.