Encore une fois, le droit international a été violé à Tifariti
L'Algérie persiste et signe. Au lieu de dépenser l'argent de son pétrole dans des projets de développement humain, elle cautionne une cause déjà perdue puisque le Maroc est souverain dans son Sahara. Le fait d'inciter le «polisario» à déplacer les réfugié
LE MATIN
28 Février 2006
À 15:40
Le Centre européen de recherche, d'analyse et de conseils en matière stratégique (ESISC), basé à Bruxelles, vient d'ailleurs de publier une note d'analyse mettant à nu les contradictions de la chefferie séparatiste, qui, face à une «situation catastrophique » dans les camps de Tindouf, préfère célébrer l'anniversaire d'une entité fantoche dans une localité située dans la zone tampon, en y convoyant les populations des camps à titre de figurants.
Abordant la situation dans les camps de Tindouf, sinistrés par les pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur cette région du Sud-Ouest algérien, ce nouveau rapport de l'ESISC s'intéresse à l'attitude des dirigeants séparatistes qui ont ignoré ce drame pour se concentrer sur l'organisation de leurs festivités sur des terres marocaines. Soutenue par l'Algérie, la démarche polisarienne constitue une provocation pour le peuple marocain et une violation flagrante du droit international. Faut-il rappeler à l'Algérie qu'une telle décision constitue une transgression du cessez-le-feu en place depuis 1991.
Faut-il lui rappeler que Tifariti est partie intégrante du Sahara marocain. Se trouvant à une trentaine de kilomètres de la ville de Smara, le Maroc l'avait laissé délibérément inoccupée pour éviter une tension supplémentaire entre l'Algérie et le Maroc. Position confirmée par le ministre d'Etat, Abbas El Fassi qui a déclaré à Laâyoune que « l'utilisation de territoires marocains pour la célébration de la création de la pseudo république, qui est une création chimérique, constitue une provocation pour le peuple marocain dans laquelle l'Algérie assume une grande responsabilité».
«L'Algérie fidèle à son histoire continuera à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement dicté par la légalité internationale et consacrant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental», persiste et signe le président algérien dans une lettre adressée au premier terroriste de la région Mohamed Abdelaziz.
Si le Président Bouteflika renoue avec des attitudes qu'on croyait révolues, sa persévérance nous rappelle l'Algérie des années soixante-dix, dont les dirigeants multipliaient les actions anti-marocaines. Elle ne cesse de faire obstacle à toute solution équitable et durable dans la région. Les séquestrés de Tindouf souffrent le martyr et supportent les affres d'une élite dirigeante qui n'a en tête que la torture des innocents. Les souffrances des milliers de Sahraouis détenus contre leur volonté dans les camps de Tindouf et des enfants enlevés à leurs parents et envoyés à Cuba, ne sont plus un secret pour personne.
De même, tout le monde sait que le «polisario» n'est autre qu'une carte algérienne qui lui permettrait, à la faveur de la naissance d'un Etat factice sous ses bottes, d'accéder à l'Atlantique pour faciliter le transport de ses ressources naturelles.
C'est cette Algérie là qui est responsable d'un drame national sanguinaire et de souffrances régionales inhumaines, notamment dans les camps de Tindouf. L'inimitié et les ambitions expansionnistes affichées par les responsables algériens ne vont servir à rien, car le rêve d'avoir un accès sur l'Atlantique s'est définitivement estompé face à la détermination de toute une Nation à préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, quel que soit le prix à payer.