Les soirées ramadanesques à Fès

L'Institut français de Fès présente pendant le mois d'octobre des nuits ramadaniennes très variées. Une diversité musicale et artistique pour ravir le public fassi, avec trois têtes d'affiche.

Au complexe culturel Al Houria, le chanteur Saïd Moskir donnera un concert le vendredi 6 octobre à 20h. L'artiste séduit avec des mots simples. Des chansons chargées de réalités marocaines, celles des quartiers populaires casablancais d'où sont issus des groupes mythiques comme Nass El Ghiwane et Lemchaheb.

Ce sont ces mêmes formations qui ont accompagné ses pre-miers pas dans la création musicale. C'était dans les années 80, et l'adolescent absorbait tous les courants musicaux de l'époque avec un net penchant pour la musique classique et les grandes voix de la chanson arabe. Son dernier-né, l'album «Dima Kaïn», amène au cœur de la fusion raï, rock, latino et chaâbi.

En effet, Saïd Moskir est l'un des premiers auteurs-compositeurs à avoir suivi la voie de la World Music. Sur un mélange rythmique et mélodique, son dernier opus est fortement teinté de funk. Un album qui, à l'image du chanteur, saura aussi émouvoir par sa douceur. Deuxième concert du programme, le mercredi 11 octobre à 20h à Dar Batha. Il s'agit de Abaji.

Un originaire du Liban et voyageur infatigable. Abaji est à lui seul un concentré des cultures de la Méditerranée, et son inspiration est vaste comme le monde. Une voix enchanteresse qu'il accompagne d'une guitare assez bizarre : cithare faite sur mesure qu'il transforme par magie en violon oriental qu'il taquine à l'archet. Un conseil, prenez une place confortable sur l'Orient Express et regardez défiler ses paysages fabuleux.

Toujours à Fès, l'Institut français abritera une soirée berbère exceptionnelle, le mardi 17 octobre à 20h, à la salle du complexe culturel Al Houria. C'est Mohamed Rouicha qui sera sur scène pour chanter l'amour, la nature, la vie, la mort, l'injustice et la politique.

Chanteur à la voix chaleureuse, c'est un excellent joueur de «Loutar». Artiste ayant acquis une renommée nationale en tant qu'interprète de chansons amazighes et arabes, il compte à son actif plusieurs albums unanimement salués par le public marocain.

Durant tout son parcours, il a participé à la formation de nombreuses figures artistiques de cette tradition comme la chanteuse Chérifa.