Naissance de SAR Lalla Khadija

Des feux tricolores en piteux état

De défaillances en dysfonctionnements, la modernisation se fait attendreR>Plusieurs feux tricolores sont en panne, créant la pagaille totale à certaines heures de la journée. c'est particulièrement agaçant pour les conducteurs.
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02 Mai 2007 À 14:24

Certains trajets sont quasi impraticables. Sur certaines artères, ces feux font sérieusement défaut, ce qui rend la circulation à hauteur de ces croisements quasi infernale. «C'est absurde, on prépare un code de la route très répressif à l'encontre des automobilistes, alors qu'on est incapable de faire fonctionner correctement les feux tricolores. Il est grand temps que chacun nettoie d'abord devant chez soi avant de regarder chez son voisin», indique un automobiliste.

Sur certaines artères, on ne sait pas qui doit passer en premier, puisque les feux sont éteints. Comme chacun veut s'accaparer la priorité, on crée facilement des embouteillages et des bouchons inextricables, au grand dam des automobilistes, qui se plaignent de ces pannes à répétition et se posent continuellement la question sur l'origine de ces arrêts de fonctionnement devenus fréquents. Défaillance du service chargé de ce secteur ou simple négligence ? Dans les deux cas, ce sont les usagers de la route qui payent les pots cassés.

«La ville aurait pu installer les ronds points giratoires si elle est incapable d'entretenir les feux tricolores», souligne un autre automobiliste. Au centre-ville comme dans les quartiers périphériques de la métropole, la situation est partout la même. Pire encore, le problème ne se limite pas uniquement à ce phénomène de feux de signalisation constamment éteints.

En effet, certains feux de signalisation sont parfois cachés par les arbres, ce qui met les automobilistes dans des situations délicates et peut même parfois entraîner des accidents de la circulation. Ces feux encore debout sont touchés par la vétusté, ils ont plus que besoin d'un sérieux lifting. Il y a deux ans, la commune urbaine avait soi-disant débloqué un budget de 2 MDH pour la réhabilitation et la modernisation des feux tricolores de la ville.

Deux ans plus tard, rien ou presque n'est fait, alors qu'on s'attendait pour le moins à une meilleure synchronisation des feux pour limiter le temps d'attente aux heures de pointe. Deux ans d'expectative pour finalement n'aboutir à aucun résultat. Le projet de modernisation a été renvoyé aux calendres grecques, alors qu'il devrait aider les agents de la circulation à appliquer strictement les nouvelles mesures de lutte contre les accidents de la circulation. Avec un système modernisé, ils peuvent intercepter et verbaliser facilement les chauffards qui s'amusent à griller les feux rouges.

Il est à signaler que le projet de mise à niveau urbaine de Casablanca d'ici 2010 prévoit la modernisation des systèmes verticaux et horizontaux de signalisation et l'informatisation du système de circulation : caméras de surveillance, feux de signalisation, etc.

Il a pour objectif de repositionner le potentiel urbanistique de Casablanca, en particulier le transport urbain, par la programmation d'un réseau de transport de masse comprenant une ligne de métro, trois lignes de tramway et une ligne de RER assurant
la liaison du centre ville avec les différents quartiers et zones périphériques. L'objectif : hisser la capitale économique au
rang des grandes métropoles internationales.
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Technologie dépassée

Le Groupement BCEOM (SARECO, SCET-MAROC et CADECH), chargé par la Région du Grand Casablanca de réaliser une étude sur le Plan de déplacement urbain (PDU), a révélé que les feux de signalisation à Casablanca sont d'une technologie dépassée et que les feux dédiés aux piétons sont absents et qu'il n'existe aucune coordination des feux sur les grands axes.

L'étude a également révélé que les routes les plus sollicitées à la limite du périmètre urbain en période de pointe sont : Ouled Ziane (situé à proximité de l'autoroute), Route de Médiouna, de la route d'El Jadida au nord de l'autoroute urbaine, près du chemin de fer et du boulevard Zerktouni.

A l'intérieur du périmètre urbain : le boulevard Zerktouni, suivi du tronçon allant de la route Ouled Ziane au franchissement de la ligne de chemin de fer, le boulevard Abdel Moumen et l'Avenue des FAR. Concernant les comptages sur les autobus, ils ont révélé, l'étude a montré que sur l'ensemble de la Région, 15 rotations sont assurées au cours de la période de 3 heures de la pointe du matin, soit une fréquence de 12 minutes.

La charge moyenne des lignes est de 59 passagers à bord sur l'ensemble du réseau. Cette charge atteint 73 passagers sur les lignes diamétrales et est seulement de 32 passagers sur la ligne interne à l'hyper centre. La part de transport détenue actuellement par les autobus est inférieure à 14% du total des déplacements, alors qu'elle était de 18% en 1975.
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