L'humain au centre de l'action future

Vaudeville et opérette sur scène

«Mademoiselle ma femme» d'Eugène Labiche adapté sur des airs d'Offenbach à la salle Bahnini

Théâtre

27 Novembre 2007 À 16:00

C'est avec beaucoup d'émotion que Karina-Sinitzkaya Richard a présenté, au Théâtre Bahnini, le vaudeville adapté en opérette qui n'est autre que « Mademoiselle ma femme » d'Eugène Labiche. «C'est une première pour ces jeunes comédiens qui devaient apprendre à chanter, à danser et à évoluer sur des musiques d'Offenbach, de Brahms et de Strauss.

Un grand défi à gagner pour une histoire qui se déroule pendant l'époque napoléonienne dans le hall d'un grand hôtel», déclare Karina dans son allocution d'introduction.

Ces jeunes comédiens de la troupe «Les Oubliés de Hollywood», qui ont déjà fait du chemin avec cinq années d'expérience et de célèbres classiques du théâtre universel dans leur répertoire, sont encore là pour prouver leur polyvalence.
Cette fois-ci, ils s'essayent au chant et à la danse de salon sur des chorégraphies de Karina, qui a également adapté et mis en scène ce célèbre vaudeville. «Je suis sûr que ces jeunes pleins de talents ne seront pas oubliés demain, car ils exercent cet art avec amour, passion et cœur.

Il faut les encourager et être fiers d'eux pour qu'ils puissent atteindre leur but. Celui de la célébrité et de la gloire», assure l'artiste Hassan Mégri, invité d'honneur de cette première. Celui-ci a déjà côtoyé ces comédiens de très près et connaît bien leur valeur artistique et créative.

En effet, il faut les voir jouer pour constater leur interprétation lucide, digne des professionnels. Ils évoluent sur scène avec aisance et spontanéité sans trac ni improvisation, mais sûrs d'eux et de leur talent : Amine Tlemçani Benaoda dans son rôle d'Edouard de Sallanches qu'il a interprété d'une manière extraordinaire à l'image d'un grand professionnel ; Yanis Hachimi, incarnant M. Naquet, a laissé le public ébahi avec son humour décapant, un souvenir impérissable pour l'assistance; Basma El Ousrouti dévoile sa voix d'artiste lyrique dans son rôle d'Henriette ; Ilyass Lamrani dans M. de Noirmont reste fidèle à sa qualité de comédien polyvalent ; puis Yasmina Mohcine (Mme de Noirmont), tragique, comique ou romantique, toujours juste dans son interprétation et ne parlon spas des autres.

C'est un avis partagé par le parrain et le partenaire de la troupe, M. Soukhov, qui ne ménage aucun effort pour apporter aide et soutien aux «Oubliés de Hollywood» et à leur fondatrice Karina Richard. «Cela fait deux ans que nous sommes le partenaire du «Studio du Théâtre» de Karina Richard.
Il a beaucoup évolué cette année avec la croissance du nombre des étudiants qui veulent s'initier à l'art du théâtre.

C'est la seconde manifestation que nous organisons ensemble. Je constate que c'est une grande réussite. Pour la séance matinale, la salle était archi-comble et la présentation fut un grand succès», affirme Nokolai Soukhov, directeur du Centre culturel russe.
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Intrigues et quiproquos

En 1810, Napoléon emmène ses troupes vers de longues batailles. Pour encourager et récompenser un de ses meilleurs officiers, il mariera Edouard de Sallenches à la jeune Henriette, âgée de 15 ans. L'officier ne connaîtra son épouse qu'à l'occasion d'une seule réception, puis ne la verra pas avant 5 ans.

La jeune et belle Henriette apprend par le journal le retour de son mari et décide de se jouer de lui, de le tester, étant persuadée qu'il ne la reconnaîtra pas. Pour cela, elle fait appel à sa meilleure amie Mme de Noirmont, dont le mari voyage avec le sien. `

Le cousin de M. de Noirmont, M. Naquet, un être rustre, hypocrite et déplaisant, est persuadé qu'il arrivera à séduire la jeune Henriette qui se fait, naturellement, passer pour une autre. Comment s'y retrouver dans tout ça ?

«Nous avons vécu toutes les émotions»



Interview : Amine TlemÇani Benaoda Comédien et assistant-metteur en scène

C'est la première fois que vous vous essayez à la comédie musicale. Comment trouvez-vous cette expérience ?

C'était une expérience assez difficile, mais qui a porté ses fruits. Le plus dur dans cette comédie musicale était le chant que nous abordons pour la première fois.
Durant cette expérience, nous avons connu toutes les émotions : les rires, les pleurs, la crispation… Finalement, tout s'est bien passé et, comme vous l'avez vu, le public a été très content de la présentation.
C'est le plus important. Cela nous encourage bien sûr à donner le meilleur de nous-mêmes”.

Vu les multiples répétitions que vous devez faire pour chaque nouvelle pièce, est-ce que vous arrivez à concilier vos études et le théâtre ?

C'est vrai que les répétitions prennent beaucoup de temps, surtout que notre professeur, Mme Karina Richard, nous fait travailler comme des professionnels. Mais, malgré cela, nous avons tous de très bons résultats aux études. Il faut seulement être passionné et faire des efforts pour tout réussir.

Cela fait maintenant cinq ans que vous faites du théâtre, qu'est-ce que cela vous a apporté au juste ?

Je n'arrive pas à m'imaginer comment serai-je sans ces cinq ans-là. Déjà le niveau de mon français est devenu meilleur, puis j'ai maintenant une vraie culture théâtrale que je n'avais pas et je me sens plus épanouis vis-à-vis de mon âge. Donc, il y a plein de choses que j'ai acquises pendant ces cinq ans. C'est aussi le cas pour tous les comédiens des « Oubliés de Hollywood».
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