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Transport routier : Annulation d'une grève de 96 heures

Les professionnels et le ministère ont prôné le dialogueR>pour sortir de la crise
>L'apaisement semble avoir pris le dessus dans le secteur du transport. C'est devenu une récurrente en matière de négociation avec le département de Karim Ghellab

20 Mai 2007 À 15:27

Après moult tractations, le mouvement de grève dans les transports qui devait commencer à partir d'hier a été annulé. Selon deux communiqués émanant de l'Organisation marocaine des travailleurs unis et le Syndicat de l'union des fédérations professionnelles, les discussions avec le ministère de l'Equipement et des Transports, tenues vendredi soir, ont donné leurs fruits.
Les trois parties ont prôné, cite le document, l'esprit de dialogue civilisé. Mais, sans pour autant donner plus de détails sur les tenants et aboutissants de ladite réunion.

Telle que présentée, cette issue invite à poser des questions sur les réelles intentions des parties prenantes. S'agit-il d'un armistice pour arriver à un terrain d'entente sur les questions en suspens, principalement le Code de la route,  ou d'une tactique politique qui vise à gagner du temps pour passer un texte qualifié «d'insolent» si l'on tient en compte la réalité marocaine et le niveau de vie.
Etrange aussi la manière dont les deux syndicats ont obtempéré, sachant qu'ils ont appelé à un débrayage de 96 heures, devant avoir lieu du 20 au 23 mai.

En tout cas, le ministère de tutelle n'en démord pas. Il doit poursuivre une série de rencontres avec les représentants du secteur.
Le département de Karim Ghellab semble ainsi bien tirer son épingle du jeu face à un secteur éclaté, qui négocie à deux vitesses. Même les récents débrayages ont vite été oubliés.

Plusieurs secteurs ont déclaré n'avoir été touchés que marginalement. Sans perdre de vue, par la même occasion, le nouvel esprit syndical caractérisé par l'option de dialogue et de partenariat qui supplante petit à petit la confrontation directe.

Toutefois, les syndicats représentatifs du transport routier ont un long chemin devant eux pour se mettre à niveau et accorder leurs violons. En effet, lors des dernières rencontres avec le ministre, le débat a souvent basculé sur la résolution de problèmes individuels. Un état de fait qui remet sur le tapis les carences d'un secteur faible socialement.

Car, le projet de loi relatif au code de la route n'est pas le seul souci des professionnels et des autorités publiques. L'amélioration des conditions sociales des professionnels de la route est une brèche béante qui prend le dessus chaque fois qu'il s'agit de réforme.
Des mesures ont été prises pour renflouer les bourses des chauffeurs et autres intervenants, notamment le produit Fogarim en matière de logement social, Tamouil pour l'amélioration des outils de travail et aussi Inaya pour la couverture sociale.
Mais, de l'autre côté de la barrière, les conditions sociales de la police de la route laissent à désirer.

Quel que soit le projet de code de la route qui sera appliqué, il est nécessaire de l'accompagner par l'amélioration de la situation de ces hommes et femmes.

C'est la seule manière pour une réelle application de la loi, sinon ce sera encore la porte ouverte à la corruption.
Quant à l'état des routes, c'est une autre paire de manches.
L'absence d'entretien rend la circulation dans une ville, comme Casablanca, un vrai valvaire.

Là aussi, le ministère intervient par à-coup, tiraillé qu'il est entre les grands projets structurants et les exigences d'une politique constante d'amélioration de la circulation surtout à l'intérieur des villes.nn'avoir été touchés que marginalement.

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Contrôle technique

Le ministre de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, a tenu, ce même vendredi à Rabat, une réunion avec les professionnels et responsables des centres de contrôle technique automobile. Une rencontre consacrée à l'examen du bilan du programme de mise à niveau et de structuration de ces centres.

Le ministre a indiqué, à ce propos, que la prochaine étape du programme consiste au lancement d'un appel d'offres international pour sélectionner deux opérateurs professionnels afin de contribuer à la mise à niveau de la profession. De son côté, Abdelfettah Nouri, de la Fédération nationale des centres de contrôle technique automobile, a fait savoir que ces centres ont été dotés d'équipements afin qu'ils puissent mener à bien leur mission de contrôle.

Pour sa part, Said Rassouani, de l'Association du contrôle technique et de la sécurité routière au Maroc, a indiqué que ces centres sont en mesure de faire face à la concurrence imposée par la mondialisation.
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