LE MATIN
27 Juillet 2007
À 21:38
Cela nous change de bien des habitudes. Le discours des partis politiques s'imprègne de plus en plus de références techniques. Fini le temps où l'on se contentait d'égrener des chapelets de vœux pieux, souvent sans lendemain. Depuis 2002, c'est une autre approche qu'adoptent les formations de l'échiquier politique marocain. Pour cette année, c'est encore mieux. A croire qu'on assiste à une révolution culturelle qui ne porte pas son nom.
Les partis, où l'on compte de plus en plus de profils pointus, en termes de formation comme d'itinéraires, qui ne jurent que par les chiffres et les calendriers. Depuis le lancement de la précampagne électorale, la rivalité se décline au niveau de la création de l'emploi, du taux de croissance et de mesures fiscales.
Certes, le cheminement de la conception à la réalisation n'est pas tout de rose bordé. De même que les visions ainsi développées ne sont pas systématiquement jouables à tous les coups, notamment si on prend en ligne de compte que la concrétisation ne dépend pas uniquement des capacités endogènes de la mise en œuvre, mais qu'elles seront déterminées par des paramètres exogènes, tel la pluviométrie, la fluctuation du marché de l'or noir et autres comportements des économies de nos partenaires
économiques.
Autant de paramètres qu'il ne faut surtout pas perdre de vue. Sans omettre non plus que, compte tenu du mode de scrutin, les partis vont avoir à composer suivant les rapprochement qui devront s'opérer après le décompte des urnes.
Il n'en demeure pas moins que la consolidation du tissu économique marocain, conjuguée à la nécessité de capitaliser sur ses réalisations permettent d'ores et déjà de disposer d'une visibilité certaine.