«Certains croient avoir un meilleur résultat à l'étranger»
111VIEW • Docteur fahd benslimane
>La chirurgie plastique en plein essor au Maroc
LE MATIN
16 Mars 2007
À 18:22
Quelle catégorie de patients recourt à la chirurgie esthétique, et qu'en est-il des tarifs ?
Toutes les classes, y compris les moins favorisées. Cela peut paraître étonnant, mais des gens pauvres, qu'on pourrait croire absorbés par des problèmes de subsistance sont aussi sensibles à leur apparence.
Ils ne constituent, bien évidemment, pas la majorité, c'est surtout la classe moyenne - supérieure qui a recours à la chirurgie esthétique.
Concernant les tarifs, il faut savoir que ça dépend de l'étendue et de l'importance du travail à faire. Ils peuvent varier entre 1.500 dirhams pour une simple cicatrice et 80.000 DH pour un total lifting, les seins c'est entre 20.000 et 40.000 DH et le nez entre 10.000 et 30.000 dirhams.
Quelles sont les opérations esthétiques les plus courantes ?
Tout dépend de l'âge et de la période de l'année. Chez les jeunes, ce sont surtout les chirurgies du nez, les augmentations ou les réductions mammaires, les liposculptures. A un âge moyen, le lifting du ventre, chez les femmes ayant un ventre abîmé par les grossesses, le lifting des seins ou encore la chirurgie d'embellissement du visage ou du regard.
Au-delà de la quarantaine, commencent les différents procédés de rajeunissement.
En général, chez moi, jamais avant 18 ans. C'est absurde d'accéder à la demande d'un adolescent ! Cela pourrait lui donner l'impression qu'il a une commande sur son corps. D'autre part, l'adolescence est une période de changements morphologiques. Un gros nez à 16 ans pourra se transformer en un nez plus harmonieux une fois la croissance terminée.
Selon les sondages, les Marocaines recourent toujours à l'étranger pour effectuer ce genre d'opération ? Pourquoi d'après vous ?
L'herbe est toujours plus verte ailleurs ! Certains de nos compatriotes croient avoir un meilleur résultat à l'étranger. Il faut respecter leur choix.
Pouvez-vous nous parler
de la théorie que vous avez développée ?
Nous avons toujours été fascinés par le regard des félins. En revanche, nous sommes perturbés par le regard des grands singes. Nous rejetons en fait la similarité avec nous-mêmes en plus vieux.
Partant de cette importante observation, j'ai développé un modèle artistique avec la théorie suivante, si je considère l'œil comme étant un tableau, une peinture artistique, et si je considère l'ombre autour comme étant le cadre de ce tableau, plus étroit est le cadre du tableau, plus brillant intense et lumineux est le regard. J'ai donc développé une technique chirurgicale qui donne cet aspect pétillant et glamour au regard.
Cette technique a été largement acceptée par la communauté des chirurgiens plastiques à l'étranger.