Meknès en voie de réhabilitation
Les atouts touristiques de la ville enfin pris en compte
LE MATIN
15 Juillet 2007
À 13:10
La wilaya de Meknès est sans aucun doute une région à vocation agricole, en témoigne la richesse de ses terres. Mais depuis quelques années, elle a un penchant prononcé pour l'industrie – là encore en témoignent les multiples zones industrielles, anciennes et récentes, et les différentes zones d'activité.
Si ce sont là deux de ses atouts, vecteurs de son développement économique et social, elle possède un autre élément majeur, eu égard aux indices multiples et variés, signes d'un avenir des plus prometteurs, à savoir l'industrie touristique.
En effet, la préfecture présente des potentialités touristiques énormes au niveau de la cité ismaïlienne et de ses environs. Un bref aperçu, géographique d'abord, sur le chef lieu de la région nous permet de la situer au pied des contreforts de l'Atlas avec deux vastes plateaux qui se font face, séparés par la coulée verdoyante de la vallée de boufekrane, ce qui offre une double vue panoramique, d'un côté la vieille ville avec l'essentiel des monuments historiques et de l'autre la ville nouvelle avec son architecture moderne.
La cité ismaïlienne possède des monuments historiques devant lesquels le touriste le plus exigeant, qu'il soit Marocain ou étranger, ne peut être qu'admiratif. Leur style, l'harmonie de leurs proportions et leur splendeur font d'eux des témoignages vivants d'un Maroc qui n'a jamais cessé d'être grand et beau. On pourrait s'amuser à citer les monuments à contempler, mais à quoi bon? Meknès est un musée à ciel ouvert où on va de découverte en découverte.
Les environs valent également le détour. A moins de 30 km de Meknès, se trouve la ville sainte de Moulay Driss. Accrochée aux flancs du mont Zerhoun, la cité renferme le sanctuaire et la zaouia de Moulay Driss, le fondateur de la dynastie idrisside. Elle connaît une affluence particulière à l'occasion de l'organisation du moussem du mouloud.
A quelques kilomètres de là, s'offre à la vue des vestiges d'une autre époque, la cité de Volubilis, née au 2e siècle avant notre ère. Elle offre un véritable dépaysement et un agréable voyage dans le temps grâce à ses colonnes majestueuses, son arc de triomphe, ses demeures aux mosaïques superbes, ses arcades, ses thermes, ses huileries et beaucoup d'autres merveilles.
D'ailleurs, elle organisera bientôt son festival annuel. La taille, la diversité et la richesse patrimoniale de la médina de Meknès et de la cité romaine de Volubilis ont amené les hauts responsables de L'UNESCO à les déclarer patrimoine universel de l'humanité.
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Echelonnement des travaux
Dans le but de redonner vie et rayonnement culturel, social et économique à ces témoignages vivants du passé, des actions de restauration, de réhabilitation, de sauvegarde et d'embellissement sont entreprises, échelonnées dans le temps en fonction des urgences.
Car, quoi de plus triste qu'un site délabré et sinistre? C'est le cas de la totalité des monuments historiques de la ville impériale, de la muraille ismaïlienne des portes...
On ne manquera pas de remarquer aussi l'aménagement d'une multitude d'espaces verts et de jets d'eau; ce qui donne à la ville un air de fraîcheur et de jeunesse, invitant au repos et au bonheur. Toutefois, il reste que la ville nouvelle est quelque peu délaissée. De véritables travaux de redressement sont à espérer aussi bien dans les artères principales que dans les rues des différents quartiers.
Il suffit aux responsables concernés de faire un tour – à pied bien entendu -pour se rendre compte de l'aspect triste et navrant de certains coins.