L'humain au centre de l'action future

Guillaume Aldebert, chanteur français

L'artiste se produira dans plusieurs villes du Royaume.

25 Novembre 2007 À 19:30

LE MATIN : A trois albums de votre premier bébé «Plateau Télé», vous avez fait du chemin…
Guillaume Aldebert : En effet, il y a eu depuis février 2000 (date des premiers concerts), pas moins de cinq cents dates et l'envie de continuer à jouer un peu partout et de faire des rencontres reste toujours vivace. «Plateau télé» n'était au départ qu'une maquette destinée au petit cercle de mes amis.

A l'époque, je n'avais pas l'idée d'en faire un métier mais j'ai eu la chance de rencontrer un certain engouement de la part du public à mes débuts. C'est ce qui m'a poussé à continuer sur cette voie.
Aujourd'hui, l'équipe s'est agrandie puisque nous sommes une bonne douzaine sur la route la plupart du temps. L'enthousiasme des débuts n'a pas pour autant défraîchi (sourire).

Peut-on dire que vos textes et votre musique ont gagné en maturité ?

J'aurai du mal à affirmer cela, mais peut-être qu'avec le temps -eh oui, déjà 34 ans (sourire)-, je me dévoile un peu plus. Mon écriture est un peu plus personnelle aujourd'hui. J'aime proposer à mon public deux lectures de mes chansons: Préférer un thème «sérieux» comme le temps, l'amour et la famille... pour le traiter avec une certaine légèreté, un enthousiasme particulier et toujours un peu d'humour. J'aime cette idée du fond «grave» et de la forme «récréative».

Le temps qui passe est un sujet que j'aime particulièrement décliner et qui demeure toujours en toile de fond dans les chansons ; mais ce sont souvent les gens et leurs histoires qui motivent l'écriture.
La chanson «A petit feu», qui illustre bien mon propos, traite d'un octogénaire épanoui derrière la fatalité du temps qui passe...

Qu'est-ce qui caractérise votre nouvel album «Les paradis disponibles» ?

C'est un disque qui tourne autour du bonheur, non pas un quelconque guide ou livre de recettes pour arriver à vivre en harmonie, mais plutôt des questions posées aux travers de différents personnages. J'essaie autant que possible, dans mes chansons comme sur scène, de déclencher des enthousiasmes. Ce disque est une espèce d'inventaire des petits bonheurs auxquels nous avons accès aujourd'hui et de ceux auxquels nous prétendons.

Dans cet album la musique se fait multicolore : reggae, rock, africaine ; c'est pour être dans la tendance ?

Je me garde bien de n'écouter qu'un seul et unique style musical et de rester figé dans la loge «nouvelle scène française». J'ai dans mon I-pod toutes sortes de musiques : de la chanson française bien sûr, mais aussi beaucoup de rock, métal, jazz, pop, classique, world, musiques de films... Ce qui explique que la couleur de l'album change d'une chanson à l'autre. Ce sont les textes et le ton des chansons qui vont orienter l'arrangement et la couleur du titre. Faire le grand écart entre le reggae, la valse ou la pop ne me gêne absolument pas (sourire).

Sur une scène qui grouille de nouveaux talents, comment un jeune chanteur peut-il se distinguer aux niveaux local et international ?

Je pense que l'essentiel est de rencontrer son public. Certains artistes ont un accès médiatique immédiat ; d'autres, comme moi, développent leur carrière essentiellement par la scène. Ensuite, si le spectacle séduit les gens, on compte sur le bouche-à-oreille pour que le public s'étoffe… Et éventuellement pour qu'il traverse les frontières !

Vous venez pour la première fois au Maroc,
comment est née l'idée de cette tournée ?


J'ai toujours eu envie de partir jouer à l'étranger, c'est à mes yeux très enrichissant de rencontrer un public différent de celui qui assiste régulièrement à mes concerts : je joue principalement en France, en Suisse et en Belgique, et je suis parti pour la première fois hors d'Europe, en Corée du Sud, en 2004. Ensuite, c'est une succession de rencontres qui m'ont notamment permis de venir jouer au Maroc, entre ma maison de disques et Cultures France, qui soutient cette tournée. C'est la première fois que je mettrai les pieds dans votre pays, et j'en suis ravi !

Que présenteriez-vous à votre public marocain lors de ces concerts ?

Les dates marocaines s'inscrivent dans la tournée 2007 des «Paradis disponibles». Nous proposons évidemment les chansons du dernier album, mais arrangées différemment, avec quelques chansons des albums précédents ré-arrangées également.

Je m'efforce de présenter sur scène plutôt un spectacle qu'un simple tour de chant, en privilégiant le côté festif et énergique. J'aime beaucoup faire intervenir le public en créant autant que possible une proximité et en laissant la part belle à l'improvisation entre les chansons. J'attache une importance toute particulière à cet «entre-chansons» qui fait, à mes yeux, partie intégrante du concert.

Quels sont vos projets ?

Je suis actuellement dans l'écriture de deux albums, dont un pour enfants intitulé «Enfantillages», qui comptera un certain nombre de chanteuses et chanteurs invités pour des duos, et qui paraîtra courant 2008. Le prochain album est en écriture également, avec déjà quelques chansons qui tournent sur scène depuis peu. J'ai également un projet de livre pour enfant en cours qui sortira fin 2008.
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Parcours de l'artiste

Jeune, l'âme poète et l'esprit vif, Guillaume Aldebert vient partager sa passion avec le public marocain dans la cadre d'une tournée à travers le Royaume : Marrakech, Casablanca et Meknès.

Le rendez-vous est fixé et les mélomanes n'ont qu'à se tenir ! La musique et les paroles d'Aldebert n'ont rien d'ordinaire, c'est un florilège d'émotions qu'il nous propose avec cette nonchalance bien affectée. Né en 1973 à Paris, le chanteur grandit en écoutant les grands auteurs : Brel, Brassens et Gainsbourg.

Après des études en photographie, Aldebert change de cap pour retrouver ses premières amours : la chanson. Moyennant sa belle plume, il dresse en douze titres différents portraits de ses congénères et des aléas de la vie. Résultat: son premier album «Plateau Télé» qui sort en octobre 2000. Commence alors une grande aventure ! Environ 300 concerts en un peu plus de quatre ans.
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