Salon international de l'agriculture de Meknès

Un nouveau fabricant d'emballages sur le marché

Cette unité industrielle coûtera 260 MDH et générera 90 emplois directs

06 Février 2007 À 16:27

Impress, l'un des leaders mondiaux de l'emballage métallique, s'engage dans un important investissement au Maroc. Cette opération, qui sera réalisée par la filiale de cet opérateur britannique au Maroc, Impress Metal Packaging Morocco, a fait l'objet d'une convention d'investissement avec l'Etat, dont la cérémonie de signature a été présidée avant-hier par le Premier ministre, Driss Jettou.

Selon un communiqué de la Primature, cet investissement porte sur la réalisation d'une unité de production d'emballages métalliques pour le conditionnement du poisson, tels la sardine, le thon et les anchois, et comprenant plusieurs lignes de fabrication. Ce qui devra permettre à l'opérateur britannique de fabriquer au Maroc les corps de boîte en aluminium, les couvercles en acier et la préparation métal. Pour la réalisation de ce projet, la société mobilisera un montant d'investissement de 260 millions de dirhams, ce qui se traduira par la création de 90 emplois directs et stables.


Le nouveau site d'Impress au Maroc sera construit sur un terrain de 10.000 m2 à Casablanca et aura une superficie d'environ 7.057 m2. Cette unité industrielle est destinée, selon la même source, à alimenter les clients d'Impress au Maroc, en Europe, voire aux Etats-Unis.

Il est à noter que le groupe Impress appartient au fonds d'investissement britannique Doughty Hanson depuis 1997. Ce dernier possède un portefeuille très diversifié (RHM Foods, Priory Health Care, Tag Heuer, Saft…) et gère 5 milliards d'euros d'actifs dans plus de 60 investissements majeurs.

Impress est un des leaders mondiaux de l'emballage métallique et prévoyait de réaliser un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros en 2006. Il est présent dans 17 pays à travers 50 sites de production en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Par ailleurs, en raison de l'étroitesse du marché local, l'industrie de l'emballage est tournée vers l'extérieur et dépend donc étroitement des résultats de la production marocaine destinée à l'exportation et des exigences des clients finaux, essentiellement sur le marché européen.

Il se caractérise par « son caractère dualiste avec, d'une part, les petites entreprises artisanales répondant à la demande locale exclusivement et, d'autre part, les grandes sociétés, modernes et tournées vers des clients exportateurs», selon une note sectorielle de la Mission économique française à Casablanca.

Par contre, du fait du caractère encombrant des emballages, des coûts de transport et de la faible valeur ajoutée de ces produits, ce secteur est traditionnellement peu importateur, ajoute la note sectorielle. Toutefois, nuance-t-elle, depuis l'année 2002, on observe une forte augmentation quasi générale sur les différents types d'emballage.

Le principal fournisseur étranger du Maroc est l'Espagne. Pour sortir de cette situation de sous-développement, le secteur de l'emballage pourra mettre à profit, entre autres, les accords de libre-échange conclus par le Royaume. Ainsi, «même si leurs effets sont encore limités et certains industriels y voient une menace, ces accords auront un impact positif sur le secteur de l'emballage, puisque la baisse progressive des droits de douane qui s'ensuit constitue un facteur double de dynamisation de la filière», conclut-on.

Elle permettra, d'une part, une augmentation de la compétitivité par une baisse des coûts des matières premières importées et, d'autre part, une réorganisation et une «mise à niveau» obligatoire du secteur marocain de l'emballage.
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L'industrie de conserve

L'industrie de transformation et de valorisation des produits de la pêche occupe une place privilégiée dans l'économie marocaine en assurant 50% des exportations agro-alimentaires et 12% des exportations totales du Maroc. Cette industrie traite près de 70% des captures de la pêche côtière et exporte environ 85% de sa production sur une centaine de pays dans les cinq continents.

La conserve de poisson, qui est l'une des plus importantes industries de ce secteur, regroupe actuellement 43 unités de traitement actives, offrant une capacité de traitement annuelle de 300.000 tonnes de matière première et emploie 21.000 salariés entre permanents et saisonniers.

Au terme des huit premiers mois de 2006, les exportations de conserve de poissons ont réalisé une progression de 13,4%, avec une valeur de 304,7 millions de dirhams, selon l'Office des changes.
La conserve de poisson se confirme ainsi comme une industrie exportatrice à fort potentiel. Ses ventes à l'étranger ont atteint 35.373 tonnes, soit 2.898 millions de dirhams en valeur, entre le mois de juillet 2005 et le mois de juin 2006.

Ces exportations ont porté, notamment sur les conserves de sardine, avec 111.519 tonnes, soit 2.397 millions de dirhams, suivis des conserves de maquereau, avec 9.936 tonnes à 350 millions de dirhams et des conserves de thon (3.271 tonnes et 117 millions de dirhams).
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