L'aéropôle de Nouaceur, un concept unique en Afrique

L'étude présentée par Hamid Benlafdil, directeur général du CRI, lors du Salon aéronautique du Bourget, précise que l'offre de Casablanca est plus compétitive que celle des nouveaux pays entrant dans le domaine de l'aéronautique, notamment la Chine, l'Inde et le Brésil. L'étude énumère pas moins de huit mesures incitatives pour répondre aux besoins qualitatifs du secteur aéronautique afin de drainer davantage d'entreprises internationales pionnières dans ce segment. La première consiste en coûts de productions très compétitifs.

Cette mesure se manifeste à travers le nombre d'heures travaillées par semaine (44 heures au lieu des 35 heures pratiquées en France). La baisse des coûts apparaît également dans le Smig fixé à 1 euro par heure tout compris, l'exonération des charges sociales et patronales pendant 36 mois, la connexion aérienne vers plus de 100 villes à moins de huit heures et la livraison de marchandises en Europe dans un délai n'excédant pas trois jours.

La seconde mesure est l'existence d'une palette de main-d'œuvre diversifiée et qualifiée. Environ 70.000 lauréats de la formation professionnels arrivent chaque année sur le marché de l'emploi, 5.000 ingénieurs sont formés chaque année dans les écoles du Royaume. Ce chiffre devrait atteindre 10.000 à l'horizon 2010 et 5.000 techniciens dans différentes spécialités (mécanique, électricité, métallurgie, électronique) sont également mis sur le marché du travail.

En plus, un institut des métiers de l'aéronautiques sera créé en 2008. Ce n'est pas tout, les investisseurs bénéficient également d'un environnement des affaires sécurisant avec à la clé la garantie de transférer des profits et revenus de cession, avoir 100% du capital de la société et la protection des brevets, ainsi que la stabilité politique et monétaire.

En outre, plusieurs autres avantages sont octroyés aux industriels, notamment les incitations à l'investissement, l'exonération du droit d'importation et de la taxe sur la valeur ajoutée pour les biens d'équipements importés. Un fonds de promotion d'investissement est d'ailleurs mis en place pour accompagner les investissements. Enfin, Casablanca est déjà orientée vers l'industrie aéronautique. Elle compte déjà à son actif 36 entreprises aéronautiques. Les entreprises déjà installées sont spécialisées dans plusieurs métiers, notamment étude et ingénierie, mécanique, assemblage, composite, câblage, électricité-électronique, maintenance avions, moteurs hélicoptères et tôlerie-chaudronnerie.

L'aéropôle de Nouaceur est étalé sur une superficie de 85 ha. Il emploie plus de 5.000 personnes actuellement.
Ce chiffre devrait atteindre 10.000 en 2012. Ce pôle industriel permettra de promouvoir le secteur de l'industrie aéronautique, qui constitue un des créneaux stratégiques que le Maroc compte développer pour permettre un meilleur positionnement international du Royaume dans le domaine de la sous-traitance en matière d'industrie aéronautique.

Plusieurs lots de terrain, équipés à cet effet sur la superficie destinée à abriter cet important pôle industriel, ont été mis à la disposition des investisseurs à des tarifs préférentiels et incitatifs. Premier en son genre en Afrique, ce nouvel aéropôle facilite, de par sa position au coeur de l'aéroport international Mohammed V, la fluidité du fret et permet une célérité record dans le transport en temps requis des marchandises et des produits vers les pays de la rive nord de la Méditerranée, ainsi que vers les autres capitales internationales.
Des atouts qui pourront inciter les industriels aéronautiques à venir s'installer au Maroc.
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Engagements du CRI

Dans le cadre de sa mission, le CRI assure un accompagnement des projets d'investissement à partir de la phase de conception jusqu'à la réalisation du projet. Il assure ainsi quatre engagements : l'expertise sectorielle, le soutien pour la recherche de terrains, de partenaires, de financements, de ressources humaines.

Le CRI procure donc aux investisseurs les informations utiles pour l'investissement régional. Il traite les demandes d'autorisations et actes administratifs nécessaires à la réalisation des projets. Il est chargé d'étudier les projets de conventions à conclure avec l'Etat. Le centre fournit une assistance permanente aux investisseurs afin de les aider à développer leurs entreprises.

Il élabore, en concertation avec les différents acteurs économiques et universitaires, une "vision" stratégique pour le développement économique et social de la région du Grand Casablanca.