LE MATIN
16 Mai 2007
À 13:27
Le rideau est tombé sur la deuxième édition de la rencontre de Sebou du court-métrage qui s'est tenue à la ville de Kénitra du 11 au 13 mai 2007. Sur les vingt-huit films qui ont été projetés, vingt et un ont été programmés dans le cadre de la compétition officielle.
Le premier prix de la ville a été remporté par « Le chant des funèbres » de Mohamed Mouftakir qui a reçu par ailleurs le prix de la critique, le second prix de la ville a été partagé par Chrif Tribek pour «30 ans» et Hicham Lasri pour «Jardin des rides», enfin le prix de la presse, octroyé par le Club de la presse nationale et régionale de Kénitra, a été attribué à « Goutte-à-goutte » de Rachid Zaki.
Lors de la cérémonie d'ouverture, un vibrant hommage a été rendu au comédien marocain Mohamed Majd pour l'ensemble de ses œuvres cinématographiques. Le jury de cette édition a été présidé par le réalisateur et enfant de la ville Abdelmajid Rchich. Les organisateurs de cette rencontre cinématographique ont, par ailleurs, pris une louable initiative de projeter trois courts-métrages en faveur des orphelins de la Maison d'enfants de l'association de Bienfaisance de Kénitra.
Lors de cette manifestation cinématographique, organisée par le Cinéclub de Kénitra en partenariat avec le Centre cinématographique marocain, le public cinéphile de Kénitra a eu l'occasion de côtoyer plusieurs grands noms du septième art national. La deuxième édition de la rencontre de Sebou du court-métrage s'est tenue à Kénitra alors que les habitants de la ville assistent impuissamment à la fermeture successive de leurs salles de cinéma. Les responsables du Cinéclub de la capitale du Gharb croient au miracle et nourrissent l'espoir d'un regain d'intérêt pour les salles obscures.
Il n'y a pas si longtemps, la ville de Kénitra disposait de six salles de cinéma, trois salles au centre-ville et trois autres à la médina. La répartition géographique était respectée. Aujourd'hui, ce n'est hélas plus le cas. La salle « Fantasio » a fermé ses portes au mois de juin dernier et seule « Ittihad » résiste aux aléas du temps. « Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les nouveaux supports médiatiques n'ont jamais constitué une réelle menace pour les salles de cinéma. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un regard sur la courbe ascendante des entrées aux salles obscures dans des pays européens tels que l'Angleterre ou la France.
Le problème à mon avis réside dans le peu d'intérêt accordé par les opérateurs économiques à ce secteur qui est artistique certes mais aussi générateur de profits. » Souligne, non sans regret, Mokhtar Aït Omar, président du Cinéclub de Kénitra.