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L'armée américaine affirme avoir saisi des missiles sol-air iraniens

Les Irakiens se disent inquiets de la montée des tensions 111110nales sur le dossier nucléaire
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01 Octobre 2007 À 15:45

Le commandement américain en Irak a affirmé dimanche avoir saisi plusieurs missiles sol-air de fabrication iranienne dont certains ont été déjà "utilisés" par les rebelles irakiens qui combattent les troupes américaines dans ce pays, selon un porte-parole.

"Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, mais nous en avons trouvé", a déclaré à la presse un porte-parole de l'armée américaine à Bagdad, le contre-amiral Mark Fox, en réponse à une question sur la présence en Irak de missiles sol-air Misagh-1.

"Nous les avons trouvés et nous les avons vus être utilisés. Cela est très significatif en soi", a assuré le contre-amiral Fox. Il a refusé de donner toute autre information, notamment sur le nombre de missiles saisis ou les circonstances dans lesquelles ils auraient été employés.

L'armée américaine a affirmé à plusieurs reprises que l'Iran livrait à des groupes armés irakiens des Misagh-1 capables d'abattre des hélicoptères ou des avions américains.

Le Misagh est la version iranienne du missile anti-aérien chinois QW-1. C'est un missile portable équipé d'un système de guidage à infrarouge qui identifie et suit les sources de chaleur. Il a une portée utile de 4.000 mètres.

Les militaires américains accusent régulièrement l'Iran de livrer des armes aux groupes extrémistes chiites qui combattent l'occupation américaine, mais ils évoquent rarement la fourniture de missiles sol-air. L'armée américaine avait fait état en début de semaine de tirs d'armes légères contre l'un de ses hélicoptères dans le sud de Bagdad, qui avaient forcé l'appareil à procéder à un atterrissage d'urgence, sans toutefois faire de victime.

Les forces de la coalition n'ont cependant pas mentionné au cours des dernières semaines une recrudescence des attaques contre ses avions et ses hélicoptères.

Le porte-parole a également réaffirmé qu'un Iranien arrêté le 20 septembre par les troupes américaines dans la ville de Souleimaniyeh au Kurdistan irakien (nord) était un agent de Téhéran chargé d'entraîner des "éléments extrémistes" en Irak et d'y mener des opérations ciblant les forces irakiennes et celles de la coalition.

Les autorité iraniennes ont démenti cette version et assuré que cette homme était un officiel de la province de Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran, chargé de développer le commerce entre cette région et le Kurdistan irakien.

Elles ont depuis lors ordonné en représailles la fermeture de la frontière entre l'Iran et le Kurdistan irakien, provoquant d'importantes difficultés économiques dans cette région.
"J'ai du mal à croire qu'ils (les Iraniens) ferment la frontière pour un simple homme d'affaire", a commenté le contre-amiral Fox.
"Nous ne cherchons pas à faire de la publicité (autour de cette arrestation) ou à enflammer la situation", a-t-il assuré.

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L'«inquiétude» de l'Irak

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, s'est dit dimanche "inquiet" de la montée des tensions entre la communauté 111110nale et l'Iran sur la question nucléaire, dans un entretien diffusé par CNN. "En tant qu'Irakiens, nous sommes inquiets de cette tension croissante.

Et nous faisons de notre mieux pour apaiser ces tensions parce que cela aura un impact positif sur notre sécurité", a déclaré l'ambassadeur. Ces déclarations 111viennent dans un contexte d'extrême tension entre la communauté 111110nale et Téhéran, notamment après la visite controversée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à New York.

111rogé sur les accusations selon lesquelles l'Iran fournit des armes aux insurgés irakiens, il a affirmé que "d'un côté, l'Iran a une politique très claire de soutien envers le gouvernement (irakien) (...). De l'autre, nous voyons vraiment les preuves d'111ventions de l'Iran et aussi d'autres pays".

Il a rappelé la tenue d'une "réunion majeure à Istanbul début novembre des pays voisins de l'Irak et du G8", au cours de laquelle, a-t-il dit, "nous confronterons nos voisins à des preuves et des faits"".
M. Zebari a indiqué avoir obtenu récemment des "assurances du ministre des Affaires étrangères (iranien)" sur la présence de l'Iran à cette conférence. "Il y a eu des 111ventions. (...) C'est un fait. C'est pourquoi, nous nous rendons à Istanbul (...) pour nous confronter à nos voisins et les placer sous les feux des projecteurs 111110naux pour qu'ils respectent leurs engagements et joignent le geste à la parole".

111rogé sur une résolution non-contraignante approuvée mercredi par le Sénat américain qui prévoit un découpage de l'Irak en trois régions de nature confessionnelle: chiite dans le Sud, sunnite au Centre et kurde dans le Nord, il a déclaré que ce projet avait créé "une grande confusion et de vastes critiques des Irakiens, des pays arabes et de l'Iran".
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