De nouvelles figures et de vieux routiers élus à la Chambre des représentants

De nouvelles figures font leur entrée au Parlement et, pour la majorité, pour une première expérience sur les bancs de l'hémicycle. Parmi les partis politiques dont les groupes ont subi de grands changements, on retrouve l'USFP avec l'arrivée de 18 nouveaux parlementaires sur un total de 37, soit près de 50%.

Latifa Jbabdi, Slimane Derham et Mohamed Aberkane font partie du groupe 116ialiste qui ne pourra plus compter sur un Driss Lachagar, Fathallah Oualalou qui n'était pas candidat, Abdelkébir Tabih ou encore Abderrahmane El Azzouzi, patron de la FDT (Fédération démocratique du travail). Cependant, le plus grand changement concerne les figures féminines, les cinq élues de la liste 110nale, à raison de 100%.

L'Istiqlal, grand gagnant des élections législatives, sera présent avec un groupe de 52 députés, dont 22 élus pour la première fois et dont Samira Koraïche, tête de la liste 110nale du PI. Le parti de Abbas El Fassi devra toutefois faire sans les services d'anciennes figures emblématiques, comme Hassan Abdelkhalek, Ahmed Khalil Boucetta, M'hamed Khalifa ou encore Abdelhamid Aouad. Les effectifs du PJD ont également connu une modification.

Sur la totalité des 46 sièges qui sont revenus au parti de Saâd Eddine El Othmani, 21 seront occupés par de nouveaux venus, dont le patron de la jeunesse PJD, Aziz Rabbah, Moh Rejdali, maire de Témara, Réda Benkhaldoune, chargé des relations extérieures, ainsi que Abdellah Saghiri, président de la municipalité d'Outat El Haj, élu en 2003 sous les couleurs de l'USFP. Sans oublier la jeune Sahraouie Khadija Hanine et Nezha El Ouafi, MRE installée en Italie, les deux ayant été élues sur la liste 110nale.

Le RNI n'est pas en reste. Le parti de Mostafa Mansouri, élu lui-même à Nador, n'échappe pas à la règle du renouvellement de ses députés. Sur les 39 représentants qui émargeront sur la liste du parti de la Colombe, 24 sont des nouveaux et dont la totalité des députées (5) élues sur la liste 110nale conduite par l'ex-ministre Najima Ghozali Tay Tay.

Au Mouvement populaire, la tendance est également au changement avec au moins une vingtaine de nouveaux députés sur les 41 élus au titre du dernier scrutin. Parmi les nouveaux venus dans les rangs des députés harakis, on relève l'arrivée de Mostafa Mechahouri, ministre sortant du Commerce extérieur. Au PPS, quatorze des 17 députés sont de nouvelles têtes. On en cite Amal El Amri, syndicaliste à l'UMT, qui a secondé Guejmoula Bent Ebbi sur la liste 110nale. Chez les vétérans, on note le retour, pour la troisième fois, de Miloud Chaâbi, mais sous les couleurs du livre. Chaâbi père, élu à Essaouira, côtoiera son fils, Faouzi, élu à Rabat-Chellah, l'une des "circonscriptions de la mort" par excellence.

Parmi les élus de l'alliance PND-Al Ahd, le changement est moins perceptible. Dans la majorité des cas, il s'agit de députés qui ont été reconduits ou de ceux qui avaient été "débauchés" dans les rangs d'autres formations politiques comme c'est le cas pour Ahmed Missaoui, l'ex-MDS (Mouvement démocratique et 116ial). La liste 110nale de cette alliance n'est pas parvenue à atteindre le seuil nécessaire des 6% des voix ; et c'est Milouda Hazib, entre autres, qui perd son siège.

L'UC, qui passe de 19 à 27 sièges, a vu son groupe se renforcer d'un bon nombre (une quinzaine) de nouvelles figures qui siègeront aux côtés de Mohamed Sajid, de Rahal Jbil et des Reffouch, père et fils, élus tous les deux à Marrakech. Fait marquant, le groupe UC ne comprend aucune femmes étant donné qu'aucune députée n'a été élue sur les listes locales alors que la liste 110nale du parti de Mohamed Abied avait été invalidée par les autorités.

Pour résumer, la tendance a été au renouvellement avec une bonne dose de rajeunissement dans un hémicycle où siègeront aussi des députés assumant des mandats depuis longtemps comme ce sera le cas pour Abdelouahed Radi.
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Des SEP et un prédicateur

On a trop focalisé sur la liste du tracteur qui a raflé les trois sièges de la circonscription de Rhamna et on a presque oublié que deux autres listes des "sans étiquette politique" (SEP) sont arrivées à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas du MP Mohamed Moubdii qui a été élu à Béni Moussa Béni Amir et de l'ex-USFP Mohamed Achboune élu à Tétouan.

Les deux listes ont gravi l'échelle qu'elles avaient pour symbole électoral. Le Parlement verra l'arrivée d'un prédicateur de plus : Abdelbari Zemzmi, unique député élu sur les listes présentées par le PRV (Parti de la Renaissance et de la Vertu) de l'ex-PJD Mohamed
Khalidi.