Un carnaval rien que pour l'eau

La station de Saïdia est en train de vivre une grande métamorphose. Jadis plage pour les estivants de l'Oriental, elle s'achemine aujourd'hui vers un statut de grandes stations d'été du pourtour méditerranéen. Les travaux du projet Fadesa terminés, elle n'aura rien à envier ni à Marbella ni à la Costa Del Sol en face. Sur le plan de son animation, les choses semblent bouger de même. Si la grande scène de Maroc Telecom est l'épicentre des amusements sur la plage, nombreux événements viennent enrichir une saison artistique en évolution.

Du 26 au 29 juillet, le Carnaval de l'eau a vu sa deuxième édition, passage encore risqué d'un nouvel événement.
En trois parties, le Carnaval de l'eau de Saïdia veut faire dans « le tourisme utile ».

L'eau est aussi un sujet de l'époque, par les préoccupations qu'il suscite, mais aussi par les créations qu'il inspire.
Il y a quelques mois, souvenons-nous du grand spectacle de Michel Jarre à Marzouga, qui est venu fêter l'eau en plein désert.

Mais l'eau est aussi le thème de la prochaine Exposition universelle 2008 à Saragosse. «L'eau, c'est la vie » occupera une année l'attention universelle. Le Carnaval de l'eau de Saïdia vient donc avec deux nouveautés sur un site en renouveau.
Deux expositions ont occupé le stand du Carnaval tout au début du grand boulevard face à la mer. « Voyage d'une goutte d'eau » est un parcours photographique légendé tout le long du seul fleuve de l'Oriental. Des neiges de Midelt à son embouchure en Méditerranée, le fleuve parcourt des paysages étonnants.

Une exposition didactique qui a fait le bonheur des moniteurs de vacances, qui trouvaient là une occasion d'instruire les enfants qu'ils promènent dans la ville. « Le monde est un village » est aussi pertinente, car en présentant le monde comme un village de 100 habitants, elle fait saisir au public les grands enjeux de notre monde globalisé. Et vraiment sans grandes difficultés, le monde perd un peu de ses mystères.

Le Carnaval de l'eau fête l'eau et donc un spectacle chorégraphique dirigé par Faiza Talbaoui se produisit plusieurs fois dans l'eau. Une histoire de marins qui rencontrent des sirènes, des Ulysse modernes. Le public à chaque fois se rassemblait sur la plage pour regarder ce spectacle inattendu. Mais le Carnaval est d'abord un défilé. Des centaines de gamins ont mis des beaux costumes.

Chaque groupe représente un élément : air, terre, eau et feu. Les habitants marchent serrés et heureux, ce sont des enfants qui suivent le grand orchestre de la Marine Royale. A l'heure de grande affluence, les estivants ont été surpris par cette marée colorée. Du soleil, des nuages, des papillons, des robes en fleurs à en plus finir et de toutes les couleurs, comme un printemps tardif, des étoiles de mer et plusieurs formes ont surgi du palais du festival pour occuper le regard des estivants de Saïdia.

La parade terminée, une heure après, c'est dans le ciel que ça recommence : un feu d'artifice, une première à Saïdia, qui jette dans la nuit sombre des bouquets de couleurs que l'eau de la mer se dépêche de dupliquer. Pour continuer la fête, celle de l'eau, pour que dans les esprits se grave pour toujours ce moment, une voix populaire, celle de la chanteuse Daoudia.

Enfin le silence, des commentaires ici et là, sur ce qui vient de se produire depuis près de cinq heures d'intenses émotions. Saïdia dort pour se réveiller sur une autre fête, c'est désormais son destin chaque été.
----------------------------------------------------

Tout Tanger sur la Corniche

Une impressionnante foule estimée à des dizaines de milliers de personnes a investi, lundi soir 31 juillet, la plage municipale de Tanger pour assister à une grande soirée musicale organisée dans le cadre des festivités marquant le 8e anniversaire de l'intronisation de S.M. le Roi Mohammed VI.

Ont drainé ce nombreux public, constitué essentiellement de jeunes, les spectacles en tête d'affiche de cette grande soirée : la bête de scène Bigg et le groupe aux tubes imbattables aux top-ten des radios FM. L'humoriste Mohamed El-Khayari a été le premier sur scène pour le spectacle dans lequel il excelle, le one-man-show fait de boutades hilares, du sarcastique avec jeux de mots renversants dans ses réflexions-monologues mettant les choses dessus dessous.

Najat Aâtabou, une habituée des animations estivales de la ville du détroit, a été égale à elle-même en réussissant à mettre de l'ambiance par ses chansons indémodables et toujours au goût du grand public.
Le clou du spectacle, c'était le Bigg à en juger par la forte réaction du jeune public dès que le rappeur monte sur scène. Le rappeur, au style bien particulier, met la foule au délire et garde l'ambiance enfiévrée jusqu'au bout de son spectacle.

Le groupe H-Kayen, les nouveaux prodiges de la scène Rap, ont eu autant d'effet sur le jeune public de cette soirée qui a valsé à épuiser sa débordante énergie sur les rythmes des tubes à grand succès du groupe.

Le spectacle s'est poursuivi tard dans la soirée dans une ambiance estivale et festive digne de la ville touristique qui a renoué avec son succès d'antan. Le spectacle est organisé dans le cadre de l'édition 2007 du "Festival des plages" organisé par Maroc Telecom du 2 juillet au 22 août. Dans neuf villes du Nord et de l'Oriental notamment, l'opérateur a monté des espaces d'animation et de loisirs, "villages de plage", d'une capacité de 10.000 personnes par jour.

Au programme des animations, des activités ludiques, sportives et des ateliers de sensibilisation à l'environnement.

Après les journées de farniente, les plages sont investies, le soir, par des spectacles en plein air avec des concerts de groupes locaux et de grandes soirées musicales à thèmes avec des artistes de renom.
MAP