Mondial de l'Automobile 2006

Les tribulations d'Alger

Les incompatibles priorités
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13 Mars 2007 À 15:10

Durant plus de trois décennies, l'Algérie a armé et entraîné le polisario, un mouvement de mercenaires, à travers lequel elle espère réaliser ses desseins expansionnistes.
La communauté internationale, dont la vision a été durant longtemps aveuglée par une gaze, voit clair aujourd'hui dans le jeu de la Résidence d'Al Mouradia.

Les provinces du Sud font partie intégrante du territoire national marocain et il n'en est pas autrement. En la question, la diplomatie algérienne n'a de cesse de se mettre en porte-à-faux vis-à-vis des institutions internationales.
Rien de nouveau, outre le fait qu'elle cherche à se donner une nouvelle image à l'international, ternie par les multiples actions de terrorisme perpétrées sur le sol algérien.

Et ce n'est pas avec les hyènes du désert sud-algérien, en l'occurrence les membres formant organisation de terrorisme, appelée communément le polisario et alliée à Al Qaïda, que la situation changera. Même les contrats sentant bon le pétrole, source naturelle tarissable avec le temps, ne convaincront pas les capitales de par le monde de l'implication du polisario (manipulé par Alger) dans l'instabilité et l'insécurité qui prévaut dans la région.

En l'espèce, l'existence de liens de coordination entre Al Qaïda et le polisario est dûment reconnue par les services de renseignements internationaux. Dans cette optique, rien que l'idée d'une force de commandement régionale Maghreb-Sahel pour lutter contre le terrorisme, avait mis dans tous ses états Mohamed Bedjaoui, ministre de la diplomatie algérienne. «Alger n'a jamais accepté l ‘installation de bases étrangères sur son sol. C'est incompatible avec sa souveraineté et son indépendance» avait-il déclaré.

Mais ce qui est compatible avec les priorités du gouvernement algérien, c'est de s'impliquer dans les affaires internes d'un pays souverain et voisin. Faut-il, pour ce faire, payer en monnaie sonnante et trébuchante (une monnaie provenant, entre autres, de donateurs internationaux) tous les mercenaires pouvant demeurer à sa solde. Il est clair que certains responsables algériens se trouvent dans une embuscade qui, du reste, n'a pas été programmée par eux-mêmes. Placée au cœur de la lutte antiterroriste, l'Algérie peut se permettre de dire non à la première puissance du monde.

Mais à quel prix, sachant que la lutte contre le terrorisme existe seulement dans le discours. Preuve en est que la réconciliation avec le passé n'est pas dans les actions réelles. Le résultat est perceptible. Des bombes explosent à chaque coin de rue, créant la psychose tant chez les ressortissants étrangers qu'au sein de la population algérienne. Attaques et attentats sont en nette augmentation.

L'Algérie renoue avec les années sanglantes. En résumé, le pays est au bord d'une implosion qui s'annonce aujourd'hui à travers l'incapacité des autorités à « gérer » le quotidien, une situation désespérée qui se cherche une voie, au demeurant sans issue. Celle-ci n'étant pas sienne puisque se trouvant sur un territoire limitrophe.n
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Les USA craignent pour un vol commercial

L'ambassade des Etats-Unis à Alger a mis en garde ses ressortissants contre l'éventualité d'une attaque terroriste contre un avion transportant des travailleurs occidentaux en Algérie, dans un message d'alerte diffusé dans la soirée du lundi 12 mars, sur son site. «Il y a des informations selon lesquelles des extrémistes pourraient être en train de préparer une attaque contre un avion commercial transportant des travailleurs occidentaux en Algérie», selon ce message, dont l'AFP a obtenu une copie, et qui a fait hier mardi la «Une» du quotidien algérien arabophone Ech-Chourouk. «Dans l'immédiat, aucune information supplémentaire n'est disponible sur le transporteur (visé) ni sur la date d'une telle attaque», ajoute cependant ce message.

Il renouvelle les mises en garde antérieures aux ressortissants américains concernant les voyages en Algérie.
L'Algérie a connu ces dernières semaines plusieurs attaques de groupes islamistes, notamment contre un transport de personnel d'une société américaine à Bouchaoui, près d'Alger, et en Kayblie.

Ces actions ont été revendiquées par le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), affilié à Al-Qaïda. C'est le seul groupe armé qui reste en activité en Algérie depuis la promulgation en février 2006 d'une Charte de réconciliation nationale accordant le pardon aux islamistes armés contre leur réddition.
AFP
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