Les Soussis ont eu gain de cause

Décidemment, la série des «hors-jeu» de notre fédération n'en finit pas de ‘'meubler la chronique''. Le dernier en date est le revers cuisant dans l'affaire du Stade marocain, gagnée par le club rbatie au tribunal administratif. Tandis que les fédéraux n'avaient pas encore digéré la situation, la scène sportive a été secouée par une autre affaire non moins spectaculaire.

La Commission des statuts et règlements a retenu la réserve déposée par le WAC vaincu par les Soussis de Houara (3-1) au titre des quarts de finale de la Coupe du Trône le 6 mai courant. La Commission a retenu l'alibi invoqué par le Wydad, à savoir des photos montrant l'entraîneur de Houara dans l'enceinte du terrain, lui qui écopait d'une suspension. Houara a contesté la décision, attirant l'attention que ni le rapport de l'arbitre ni celui du commissaire du match n'ont pas fait mention de cette présence présumée de l'entraîneur Youssef Lamrini. Mais la Commission a maintenu sa décision, ce qui poussé les Soussis à agiter la menace de recourir à l'arbitrage de la justice, voire se retirer carrément de la compétition. Hilal Nador avait proféré la même menace l'année dernière et obtenu gain de cause aux dépens du Stade marocain qui sera injustement relégué chez les ‘'amateurs''.

Houara a crié au sabotage surtout que cette même Commission avait, dans un passé récent, suspendu son président pour propos diffamatoires, en s'appuyant justement sur les rapports de l'arbitre et du délégué. Le double jeu de la Commission a de quoi susciter l'étonnement et, en effet, nourrir le doute.

Elle témoigne également d'une culture de l'improvisation. Autrement, la Commission d'appel a redonné raison à… Houara! La réserve du WAC a été annulée et le résultat du match a été homologué. Un jeu d'enfants! Ce manque d'esprit de responsabilité au plus haut sommet de la hiérarchie dirigeante de notre football est une chose grave! Ceci conforte d'ailleurs ce pessimisme affiché par l'homme de la rue quant à la capacité des ‘'aiguilleurs'' de concrétiser le programme de la mise à niveau de notre balle ronde qui tarde d'ailleurs à se ‘'dessiner sur le tas''. L'instauration du professionnalisme est, de ce fait, une chimère. Et d'aucuns remarquent que la mise à niveau devrait commencer, tout d'abord, par les mentalités. L'opération de recouvrement des terrains en gazon synthétique a d'ailleurs conforté ce doute.

Les «experts» de cabinets spécialisés conviés par les fédéraux afin de démentir les «allégations» des joueurs et techniciens, n'ont pu convaincre l'assistance lors de la conférence de presse tenue à cet effet à Rabat. Plus triste encore, le secrétaire général de la fédération ‘'a foncé sur les médias cornes dressées''. « Mêlez-vous de vos affaires et laissez-nous nous mêler des nôtres». Comme par hasard, le même responsable s'en est pris au président du Difaa d'El Jadida mercredi dernier, lors de la cérémonie du lancement de la construction de l'Académie Mohammed VI de football à Salé. C'était lors d'une banale discussion entre dirigeants au sujet du gazon artificiel. Scandalisés par l'attitude "irresponsable" du SG, les présidents de clubs présents se sont plaints auprès du président de la fédération, Hosni Benslimane, qui leur aurait donné raison. A la suite de cet incident, des voix se sont élevées pour la création d'une Association des présidents de clubs. Le projet sera discuté incessamment. Comme quoi, au moment où ‘'le terme'' est à la mobilisation générale pour l'édification du Maroc moderne, certains «responsables» rétrogrades s'évertuent à nager à contre-courant, occasionnant une perte de temps et d'énergie. Rien que pour des
raisons … d'ego.


Revirement de situation

Le jeudi 8 mars, à la surprise générale, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a déclaré le WAC vainqueur du match des huitièmes de finale de la Coupe du Trône pourtant perdu sur le terrain (3-1). Une décision qui n'a pas plus aux Soussis qui ont fait appel. Et coup de théâtre: le club Haouara est déclaré vainqueur de ce match en raison de l'existence de preuves tangibles sur la présence de son président sur le terrain, alors qu'il était suspendu.
Avec ce verdict, le quart de finale de la Coupe du Trône devrait opposé Houara au Moghreb de Fès. Beaucoup de bruit finalement pour rien et surtout de l'imbroglio dans la gestion des affaires du football marocain!