Le Shiatsu, pour faire le plein d'énergie

Ce massage traditionnel, qui se pratique sur des vêtements légers et sans huiles, agit sur la musculature profonde du corps et sur ses points sensibles pour en finir avec la pression qui vous rend la vie difficile.

Comme le signifie son nom, « Shi » veut dire doigt et « atsu » pression. Ce qui donne tout son sens à sa technique qui s'appuis sur les pressions des doigts sur les points d'acupuncture. Ce n'est donc pas pour rien qu'il est reconnu en tant que thérapie officielle au Japon. Les Européens, qui en ont cerné les vertus, l'ont à leur tour importé et pratiqué chez eux non seulement pour ses propriétés thérapeutiques mais préventives également.

Il faut donc savoir que le shiatsu est conseillé pour soulager plusieurs maux qui vont des troubles rhumatologiques, gynécologiques à ceux psychologiques, respiratoires en passant par les problèmes digestifs. Et ce n'est pas tout. Cette thérapie peut s'avérer efficace dans des contextes de soins palliatifs et en cas de migraine, d'insomnie, d'énurésie nocturne, de saignement de nez et de maux de dents. Il ne peut, en revanche, rien contre les pathologies lourdes comme le cancer, les hépatites ou le sida.

Alors vous l'avez certainement compris, cette technique est à conseiller dans les cas de fatigue de stress et de manque d'énergie et de tonicité. Son action consiste à revitaliser la circulation sanguine et à booster le corps. Lors de la pratique de ce massage, les praticiens exercent des mouvements de pression avec le pouce mais appellent également à la rescousse leurs paumes, coudes, genoux, voire les pieds. Selon les cas, le masseur (se) peut également pratiquer des rotations des articulations, des étirements, des vibrations ou un pétrissage.

Quand votre corps vous envoie des signaux, il ne faut pas faire la sourde oreille. Soyez à son écoute et adressez-vous à un thérapeute. Il en existe au Maroc. Femmes enceintes s'abstenir.
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Origines d'une thérapie

Au début du XXe siècle, le Japonais Tokujiro Namikoshi (1905-2000) a été à l'origine de la création du shiatsu moderne. Sa technique a commencé à prendre forme alors qu'il n'avait que sept ans et qu'il tentait de soulager les malaises de sa mère souffrant de polyarthrite rhumatoïde.

Il a constaté qu'elle se sentait mieux lorsqu'il usait de pression avec ses pouces au lieu d'effleurement et de massage. Ses maux ont finalement disparu et elle a vécu en très bonne santé jusqu'à l'âge de 88 ans. Namikoshi a mis l'accent sur la physiologie et l'anatomie et délaissé la fonction des méridiens, pour rendre le shiatsu plus accessible au mode de pensée occidental. Quelques années plus tard, un second maître, Shizuto Masunaga, réintroduisit les principes de base de la Médecine traditionnelle chinoise (cinq éléments, Yin et Yang, méridiens, etc.). On retrouve donc aujourd'hui deux écoles de pensée principales, le Shiatsu de Namikoshi Sensei où le praticien n'utilise incidemment que ses doigts et ses paumes, et le Zen-Shiatsu de Shizuto Masunaga Sensei, plus basé sur la médecine chinoise.

En 1955, le ministère japonais de la Santé a reconnu officiellement le shiatsu comme médecine à part entière et, en mai 1997, l'Union européenne l'identifiait comme l'une des huit méthodes de médecine complémentaire reconnues dans ses quinze Etats membres d'alors (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Finlande, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède).