De passage à Agadir afin de participer, pour la première fois, au Concert R>pour la tolérance, Myriam Farès se confie à nous à propos de son actualité, >de sa carrière et de ses projets
LE MATIN
16 Novembre 2008
À 13:42
LE MATIN : Vous vous rendez souvent au Maroc, vous y êtes particulièrement bien accueillie apparemment ?
MYRIAM FARÈS : Tout a fait ! J'adore ce pays, son peuple et sa culture. Sincèrement partout où je vais dans le monde arabe ou ailleurs je ne taris pas d'éloge sur le Maroc et son hospitalité. Je ne cesse de faire de la publicité à ce beau pays qui m'a beaucoup séduite par sa civilisation. J'adore particulièrement la ville de Marrakech. J'espère pouvoir y revenir prochainement mais cette fois-ci pour passer de bonnes vacances avec mes amis. Au Maroc, je me sens vraiment dans mon élément et pour moi c'est très important et pour le travail et pour le fun.
Après Casamusic, on a trop parlé de votre prochain duo avec Hajja Hamdouia et de votre reprise de l'une de ses chansons, où vous en êtes avec ce projet ?
Ce qui s'est passé réellement c'est que j'ai rencontré la grande chanteuse Hajja Hamdouia lors de Casamusic et elle m'a exprimé son souhait de me voir interpréter l'une de ses chansons. Je lui ai promis alors d'apprendre quelques opus de son répertoire et de les chanter lors de festivals et d'événements organisés au Maroc. Mais il n'y avait pas de projet «officiel» ni de promesse professionnelle.
C'était prévu que vous vous produisiez au Concert pour la tolérance qui a été annulé à la dernière minute…
A vrai dire j'étais très enthousiaste à l'idée d'y participer surtout que j'étais la première chanteuse à représenter le Moyen Orient lors de cet événement d'autant plus que ça se passe au Maroc (Agadir). Je connais très bien le public marocain et je sais qu'un concert au Maroc est toujours une belle réussite. Mais je compte bien me racheter en revenant une autre fois à Agadir pour un grand concert devant le public de la ville que j'aimerais bien rencontré.
Votre dernier clip «Moukanah wine» a été sujet de polémique à cause de ses danses trop suggestives. Que répondez-vous à vos détracteurs ?
Je n'étais à aucun moment affecté par tout ce qui a été dit et toutes les critiques faites à «Moukanah wine». A mon avis, si le clip n'était pas bien réussi, il n'aurait pas eu un tel impact et n'aurait pas suscité autant de réactions aussi contradictoires. C'est ce qui a probablement contribué au succès du clip et de la chanson aussi. Après cette expérience très positive, je compte récidiver. D'ailleurs, je prépare en ce moment plusieurs chansons «khalijia» et la surprise serait une chanson marocaine. C'est encore confidentiel, je ne peux donner davantage de détails mais sa sortie est prévue pour bientôt.
On commence à voir votre visage dans la publicité. Qu'est-ce que cela apporte à la star que vous êtes ?
La pub peut être très bénéfique... rien que le fait d'être choisi pour poser dans une publicité confirme le succès de l'artiste que tu es. Mais cela n'empêche pas qu'il faut être sélectif quand il s'agit de transmettre un message et de renvoyer une image. Dans ma publicité avec cette marque de shampoing internationale, je représente le Moyen Orient et le monde arabe aux côtés de stars internationales comme Chakira, Madonna et Marilyne Monroe représentant l'Occident. Pour moi, c'est une grande fierté… j'espère au moins que je le fais correctement (rires).
Vous êtes la héroïne de la nouvelle adaptation de «Hala wa almalek», vous n'avez pas peur de la comparaison entre vous et Faïrouz ?
Je refuse toute comparaison entre la grande Faïrouz et moi. Ça serait trop injuste pour elle et pour moi. Je suis très heureuse à l'idée d'être choisie pour jouer ce rôle. C'est dire la grande confiance qu'ont les producteurs en moi et en mon talent. Ce qui a d'ailleurs apaisé mes craintes, car il faut le dire j'étais morte de trouille de jouer un tel rôle. J'ai beaucoup étudié la question avant de me décider et c'est justement cette confiance qu'ont le producteur et le réalisateur en moi qui m'a encouragée enfin de compte.
Quelques détails sur le film et son équipe ?
Le film est à l'origine une pièce théâtrale qui a été écrite par les frères Rahbani, Mansour et Âassi, il y a 40 ans. Aujourd'hui, la pièce sera adaptée au cinéma par le producteur Nader Al Attassi, qui a produit tous les films de la dame de la chanson libanaise Faïrouz. Le casting, prestigieux d'ailleurs, réunit de grands noms de la scène arabe comme Dourid Lahham, Eli Chwayri, Antoine Karbaje, George Khabbaz… Je suis vraiment fière de pouvoir jouer à leurs côtés dans cette comédie musicale. Le tournage est en cours en ce moment en Syrie.
Que rajoute cette expérience à votre carrière artistique ?
Ce projet m'a été soumis il y a bien longtemps et il se préparait à petit feu. Pour moi c'est une expérience extraordinaire qui m'a permis de côtoyer ces géants de l'art et de vivre des moments mémorables… ce sera une belle case dans mes archives personnelles. J'imagine qu'après, quand je raconterai cette expérience à mes enfants et mes petits enfants, je le ferai avec beaucoup de fierté et de plaisir.
En parlant d'enfants, y a-t-il des projets en ce moment ?
Nooooon… (rires) D'ici dix ans peut-être pas pour l'instant, c'est encore trop tôt pour moi l'engagement et les enfants. Côté cœur aussi, c'est plutôt calme et c'est tant mieux… je suis plus tranquille. Je me concentre surtout sur ma carrière artistique.
Concernant la concurrence, comment faites-vous pour vous distinguer sur une scène assez saturée ?
Pour moi, la concurrence honnête est une bonne chose. Elle permet de hisser le niveau et de faire toujours mieux. Pour ce genre de compétition, je suis prête. C'est vrai que les chanteuses sont très nombreuses sur la scène, mais chacune à son style, son terrain de jeu où elle excelle et sur lequel son public la rejoint indéniablement. ------------------------------------------
Myriam… la manitou
Lors de son passage pour la première fois sur le plateau d'une émission de télévision libanaise en tant que candidate, personne n'a soupçonné que ce bout de jeune femme y arriverait… aussi bien. Myriam Farès n'est pas du genre qui s'arrête au milieu du chemin. Persévérante et pleine d'ambition, elle se lance dans une carrière artistique réussie. Elle séduit le public après sa première chanson et surprend par son audace dans le clip.
C'est le style de Myriam et le public apprécie bien. A propos de son secret : «Sincèrement, je ne sais pas… c'est ma spontanéité et ma sincérité qui sont peut-être à l'origine de mon succès. Depuis mes débuts, j'étais moi-même, je n'ai pas imité qui que ce soit. J'ai étudié très bien mes pas et j'ai planifié intelligemment ma carrière», nous explique-t-elle avec simplicité. En plus d'être une belle femme, la chanteuse a de l'esprit et elle sait bien le traduire en actes.
«Pour les duos, je n'y travaille pas particulièrement, mais je trouve que c'est une bonne idée. Si on me propose un bon duo je ne dirais pas non !», répond-elle quand on évoque des collaborations avec d'autres chanteurs. Une opportunité à saisir ? La porte est entrouverte en tout cas…