Spécial Marche verte

La latéralisation commence à l'âge de 3 ans

De nombreux grands hommes politiques qui ont dominé pendant plusieurs années, étaient des gauchers notamment quatre des sept derniers présidents des Etats-Unis : Gerald Ford, Ronald Reagan, George H. W. Bush et Bill Clinton.

09 Octobre 2008 À 16:48

Aussi, Léonard de Vinci, grand homme de la science, Beethoven ou Paganini, deux musiciens d'exception, Pelé, le célèbre footballeur et John Mac Enroe, un grand tennisman, étaient tous des gauchers. Pourtant, constater que son enfant est gaucher peut être une source d'inquiétude pour les parents car, il est vrai, que nous vivons dans un monde plutôt dominé par les droitiers. Les gauchers génèrent, en effet, de nombreuses idées reçues : tantôt ils risquent d'avoir des difficultés dans l'apprentissage de l'écriture, tantôt ils apparaissent comme plus doués.

Cependant, s'il est tout à fait légitime de se poser des questions sur cette différence», il est inutile de s'inquiéter pour autant. De même, Il n'y a aucune raison de ne pas accepter l'orientation gauchère de l'enfant. Cela est d'autant plus vrai que les gauchers contrariés peuvent quant à eux présenter certains troubles (mauvais repères dans l'espace, problèmes lors de l'apprentissage de l'écriture...).
Des recherches scientifiques menées notamment en Europe et aux Etats-Unis ont révélé que l'enfant ne montre un penchant pour la main droite ou gauche qu'à l'âge de trois ans.

Après la naissance, le bébé va chercher surtout à reproduire ce qui passe autour de lui peu importe avec quelle main. À l'inverse, si, il ou elle se sert plus volontiers d'une main que de l'autre, il ne faut pas y voir pour autant un signe annonciateur d'une latéralisation précoce. Il est établit aujourd'hui, preuves scientifiques à l'appui, que ce n'est qu'à l'approche de ses trois ans qu'il sera possible d'affirmer la dominance nette d'une main sur l'autre chez un enfant. Néanmoins, il arrive que certains chérubins persistent à se servir indifféremment de l'une ou l'autre de leurs mains, il serait donc inutile de paniquer. Il se peut tout simplement qu'il soit ambidextre (enfant qui se servira de ses deux mains).

Hérédité
Dans les cas où les deux parents sont gauchers, bébé a une chance sur deux de l'être également. Si un des deux parents est gaucher, il existe une chance sur trois. À l'inverse, seul un enfant gaucher sur dix est issu de parents droitiers. Alors, peut-on dire que ce sont les gènes qui décident ? En partie seulement mais il est aujourd'hui scientifiquement prouvé, que le cerveau, en se développant, accorde un caractère dominant à l'une des deux mains.
Ainsi, on "naît" gaucher lorsque l'hémisphère droit du cerveau est dominant et vice versa. Dans tous les cas, il s'agit d'un développement tout à fait naturel et l'enfant gaucher ne sera pas plus maladroit ou moins intelligent qu'un droitier, il ne confondra pas plus que celui-ci la droite et la gauche.

Le gaucher, précocement latéralisé s'adapte rapidement et apprend très tôt à surmonter les difficultés d'un quotidien conçu pour les droitiers. Les parents devront l'aider en lui apprenant par exemple, à positionner les feuilles de papier pour dessiner. Cette habitude l'aidera plus tard lors de l'apprentissage de l'écriture. Seule une latéralisation imparfaite ou contrariée peut éventuellement mettre un frein à l'habileté d'un enfant gaucher.

En effet, L'orientation droitière ou gauchère se fixe véritablement avec l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Une ambidextrie persistante ou une latéralisation non déterminée peut donc devenir inquiétante à partir de 5 ans.
Mais il faut surtout faire attention à ne pas jamais contrarier un gaucher, sinon il risque de rencontrer des problèmes de latéralité, et peut avoir des difficultés à s'organiser dans l'espace, à reconnaître sa droite et sa gauche et aura peut être plus de problèmes en géométrie.

Dans ce cas, la consultation d'un psychomotricien est importante pour déceler la véritable main directrice. Par ailleurs, les parents doivent se méfier de l'effet miroir.
Souvent, pour jouer avec lui ou pour lui donner son repas, un adulte se met face au bébé, comme devant un miroir. L'enfant va alors attraper tout naturellement de la main gauche le jouet ou la cuillère qui lui ont été tendus de la main droite. Et sans le vouloir, les parents vont inciter l'enfant à devenir... gaucher.
Pour ne pas influencer sa latéralisation, il est conseillé de s'asseoir régulièrement à côté du bambin et non pas face à lui. Ainsi, le processus de la latéralisation peut aussi être influencé. Les parents peuvent jouer un rôle déterminant dans ce
processus.
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Une évolution importante

Si votre enfant se sert indifféremment de ses deux mains, cela signifie simplement qu'il n'est pas encore latéralisé. Un processus qui n'intervient pas avant 3 ans. Avant cet âge, l'enfant va surtout imiter les mouvements de ses parents sans faire de choix personnel. Le choix d'une main directrice peut donc apparaître comme une première marque d'autonomie qu'il convient de ne pas influencer.

L'enfant va commencer à se différencier de ses parents, à affirmer sa personnalité petit à petit en grandissant. Il existe des petits tests pour savoir si l'enfant est gaucher ou droitier. Ces petits tests aident à repérer de quel côté l'enfant est en train de se latéraliser. Jouer au ballon permettra ainsi de détecter le pied souvent utilisé par un petit pour renvoyer le ballon et donc savoir s'il est gaucher ou droitier. Néanmoins, il ne faut jamais forcer les choses. Les parents doivent encourager les tendances naturelles des enfants et éviter de leur imposer quelque chose d'une manière hâtive sans demander conseil à un spécialiste.
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