Désormais Dubaï, cette petite oasis émiratie se trouvant au fin fond du désert qu'on appelle Rub al-Khali de la péninsule d'Arabie, mise sur la promotion des nouvelles technologies perfectionnées par les jeunes entrepreneurs arabes.
LE MATIN
18 Juin 2008
À 16:08
Dans ce cadre, les jeunes Marocains sont également appelés à s'investir davantage dans un nouveau programme baptisé «Sawaed» pour le soutien des projets créatifs. Lancé, le 16 juin à Dubaï, par la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, ce programme compte consolider le rôle du secteur privé dans cette entreprise en finançant les projets d'entreprises innovantes dans leurs domaines. A cette occasion, Sultan Lootah, vice-président de la Fondation chargé de l'entreprise et de l'emploi et Assem Kabesh, directeur général du Forum des jeunes dirigeants arabes (Young Arab Leaders-YAL), ont procédé à la signature d'un mémorandum d'entente, en présence d'une pléiade de dirigeants d'entreprise, de journalistes venus de plusieurs pays arabes dont le Maroc et des conseillers-coordinateurs en formation qui tenaient leur session pour définir les modalités de leur plan d'action.
Samir Aguenaou, professeur assistant et coordinateur des relations avec les entreprises à l'Université Al Akhawayn se déclare être honoré d'être présent à cette manifestation en tant qu'incubateur et aussi d‘être membre partenaire puisque l'Université Al Akhawayn est liée avec la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum par un mémorandum d'entente signé auparavant en vue de promouvoir l'entrepreneuriat dans le monde arabe. Hanane Benkhalouk, directrice chargée de la promotion de l'emploi et de l'entrepreneuriat à la Fondation, insiste sur le fait qu'«il s'agit d'une première initiative dans ce domaine qui entend promouvoir l'investissement dans la nouvelle technologie. Et ce sont les membres de YAL qui vont parrainer les jeunes entrepreneurs pour présenter leurs projets».
Il s'agit d'un partenariat stratégique entre la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum et le Forum des jeunes dirigeants arabes, un organisme indépendant basé également à Dubaï. Créé en février 2004, «YAL», qui compte 500 membres à travers le monde arabe, ambitionne d'intéresser les jeunes arabes aux questions de créativité et de développement en leur offrant l'occasion de faire la connaissance des expériences pilotes dans le monde arabe. Il se propose également de rendre les jeunes fiers de leur appartenance à l'identité en vue de leur redonner confiance en leurs capacités. Une dotation de 37 milliards de dirhams émiratis sera accordée aux jeunes arabes pour les aider à innover, en contribuant à la création de postes d'emploi. Dans ce sens, le programme «Sawaed» projette d'attribuer des sommes non remboursables, allant de 100.000 à 1 million de dirhams émiratis, aux meilleurs projets destinés à accroître le taux d'utilisation des technologies de l'information pour l'éducation, la culture et le développement durable.
«Cette initiative aura le mérite d'accélérer l'infiltration du marché informatique dans la société arabe d'une part et d'autre d'optimiser auprès des jeunes l'utilisation des nouvelles technologies de l'information», explique Sultan Lootah. La première tranche de ce programme sera orientée sur l'incitation des entreprises du secteur privé à présenter des idées et des procédés innovants pour la propagation, à travers Internet, de la connaissance dans le monde arabe », ajoute-t-il. Enumérant les objectifs de ce projet, Saad Abbas, haut responsable à la Fondation, a précisé que le Programme «Sawaed» cherche à soutenir et développer les capacités d'entrepreneurs doués à travers le monde arabe, en décernant des fonds aux projets régionaux qui contribuent positivement au développement dans la région. Ainsi, chaque année, «Sawaed» lancera un défi régional spécifique, en invitant des participants à soumettre des concepts d'affaires innovants. La Fondation choisira des concepts gagnants d'affaires et aidera à les financer.
Sont candidates à ce Programme toutes les entreprises enregistrées dans un des 22 pays de la Ligue des États arabes. Celles-ci doivent démontrer qu'elles peuvent jouer un rôle leader dans plusieurs opérations réussies ayant trait à la direction et le développement d'administration, l'éducation, la technologie d'information et les mass médias. Il faut noter que l'émirat lorgne désormais les sociétés high-tech, au travers d'un petit paradis créé spécialement pour elles, Dubai Internet City. Doté d'une architecture technologique dernier cri, cet endroit abrite les plus grandes sociétés de l'informatique et des télécoms : Microsoft, HP, Cisco, Siemens, ou encore Huawei, etc. Outre le cadre verdoyant, digne d'une oasis au milieu du désert, ces sociétés profitent d'avantages divers tels qu'une exonération sur les bénéfices. Entièrement libres de rapatrier l'intégralité de leurs profits, sans payer d'impôts sur ces montants, elles n'ont pas non plus le devoir, comme dans le reste des Emirats Arabes, de prendre un partenaire local émirati pour pouvoir travailler dans le pays.
Pour Assem Kabesh, «si cette initiative aura des répercussions sur l'avenir de ce pays, elle marquera particulièrement l'opiniâtreté de la société arabe à vouloir évoluer au diapason de ce qui se passe ailleurs où la technologie est devenue un mode de vie». Présentant le rôle de sa société dans le programmé «Sawaed», Stéphanie Douste, représentante de Coffey international development, a indiqué que son entreprise, qui constitue un projet international de mise en œuvre et de transfert de technologie, offre la gestion, l'administration et l'expertise dans les domaines de management d'entreprise. L'une des 300 premières compagnies sur la Bourse australienne, elle opère dans plus de 60 pays de par le monde.
Son objectif est d'éliminer la pauvreté, soutenir la croissance qui engendre des avantages de développement sociaux et économiques durables et transforme les vies des gens. Signalons que les sociétés qui seront proposées par une trentaine de conseillers en formation devront bénéficier du programme «Sawaed» à partir de janvier 2009. Jusqu'à aujourd'hui, neuf sociétés marocaines opérant dans le domaine des nouvelles technologies déclarent avoir l'intention d'y participer, conclut Samir Aguenaou. ------------------------------------------------------
Burj al-Arab et le métro
Dubaï est avant tout une ville cosmopolite et aussi la plus tolérante des valeurs occidentales par rapport aux autres pays avoisinants. Bien que n'étant ni la capitale des Emirats Arabes Unis ni l'émirat le plus grand ou le plus peuplé, Dubaï est le plus connu des sept émirats qui composent la fédération. Cette renommée est en partie due à la médiatisation des gigantesques projets touristiques en construction (Palm Islands, The World, Dubaï Waterfront, Dubaï Marina,...) et à l'architecture particulière et démesurée qui a vu se construire l'hôtel le plus haut du monde (l'hôtel Burj al-Arab), des gratte-ciels en plein désert, et qui devrait normalement accueillir l'immeuble le pus haut du monde fin 2008 (Burj Dubaï). Ces projets sont revendiqués par le gouvernement comme un moyen de devenir d'ici quelques années la première région mondiale du tourisme de luxe et un des pôles mondiaux du tourisme familial, d'affaires, commercial,...
Dubaï s'est dotée d'infrastructures de transport à la mesure de son développement économique et démographique. Pour pallier la saturation routière, deux lignes de métro sont actuellement en construction et devraient ouvrir partiellement en 2009 et en totalité en 2012. La ligne verte en forme de U autour du Khor Dubaï reliera Deira et Bur Dubaï au centre-ville tandis que la ligne rouge reliera Jebel Ali au Dubaï International Airport. Ces deux lignes mesureront 70 kilomètres et compteront 43 stations (33 souterraines et 10 en surface). La construction d'une autre ligne de 47 kilomètres devrait relier le nouvel aéroport en construction (le Dubaï World Central International Airport) à Jabal Ali. Pour compléter le réseau de métro, il est envisagé de construire sept monorails afin de le connecter à différents sites comme Dubaïland, Jumeirah Palm,...
Le métro de Dubaï vise 1,85 million de voyageurs par jour d'ici 2020. Le projet léger ambitieux de rail qui croisera la ville visera 1,85 million de voyageurs par jour d'ici 2020, selon un fonctionnaire. Le projet de rapide-voie, qui a commencé le travail à fin août, sera concentré autour de deux lignes de métro reliant des endroits stratégiques sur Dubaï.