De l'humour à la métropole

Ce premier évènement culturel du printemps souffle cette année sa cinquième bougie. Après le succès de ses éditions précédentes, le FIRC est de retour avec un nouveau programme et toujours autant d'objectifs citoyens.
Ce festival a en effet pour but d'élargir le champ des activités culturelles de la ville tout en offrant à ses habitants des moments de joie et d'espoir à travers l'humour sans oublier sa mission d'encourager les comédiens en herbe et réunir les jeunes autour d'une activité épanouissante.
Sur le bilan de ses quatre années d'existence, Lotfi Barjy, président du festival, nous répond : « Il s'agit d'un bilan positif. Le festival a réussi à avoir sa propre identité qui se présente dans la recherche académique, les ateliers d'écriture et d'apprentissage ainsi que cet échange d'expériences qui s'opère avec d'autres pays plus avancés dans le domaine de l'humour. On a également de nouveaux partenaires marocains et étrangers. Pourtant, nous constatons l'absence du ministère de la Culture sans justification valable.»

A l'origine de cette manifestation, l'Association des amis de l'Université Hassan II de Casablanca «Art et Culture» en collaboration avec l'Atelier Pouchkine de la Faculté des lettres et des sciences humaines de cette même université.
Au fil des années et des éditions, le FIRC est devenu un des évènements majeurs du paysage artistique au Maroc. Il réunit, cinq jours durant, une pléiade d'artistes professionnels ainsi que des jeunes talents venus du Maroc et de l'étranger qui concourent devant des juges professionnels. Un choix par lequel le FIRC favorise le dialogue entre les différentes cultures et civilisations à travers le rire.
Cette cinquième édition rendra hommage à l'icône de l'humour national Hammadi Amor et au regretté Marcel Marceau, ce grand de la pantomime que vous connaissez sans doute sous le nom du mime Marceau. Parmi les grands invités de cette édition, Barjy cite Saïd Naciri, Mohammed Ben Brahim et El Mamoun.

Au programme, de nombreux spectacles, seront joués sur les scènes des complexes Sidi Belyout, Touria Sekkat et Mohammed VI de la ville. Il y en aura de toutes les nationalités et de tous les genres. Ainsi, on retrouve outre le Maroc, la France, l'Espagne, la Russie et la Suisse.
Pour les spectateurs, ils interpréteront des pièces de théâtre, des one man show, des sketchs, des « halkas », ainsi que des numéros de mime. Selon Barjy, cette cinquième édition se caractérise par la présentation de la comédie musicale franco-suisse «Smoking Shopin», en plus de «Cinq musiciens et un seul destin» qui représente l'Espagne. Les deux sont des œuvres où la musique et le rire s'entrechoquent à une vitesse folle, permettant ainsi au public de savourer la magie de la musique alliée à la beauté du théâtre.

N'oublions pas qu'un de ses principaux objectifs est d'offrir aux enfants défavorisés, aux orphelins ou malades, des moments de gaieté et de développer l'action éducative auprès des plus jeunes.
Ces derniers bénéficieront de lectures de bandes dessinées, de concerts de musique, d'ateliers et de matinées d'animation organisées avec la participation d'associations dont l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, l'Heure joyeuse, SOS village d'enfants et Bayti pour ne citer que ceux-là.
Avec sa touche académique, le FIRC prévoit des ateliers d'apprentissage qui seront dédiés aux enfants et aux adultes. Parmi les thèmes retenus «Le côté comique de la halka marocaine» et le «Cycle de cinéma comique »qui est en fait un débat autour de trois comédies marocaines. Finalement, le Festival international du rire de Casablanca est une palette d'humoristes qui nous font éclater de rire.
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Les spectacles programmés

C'est une quinzaine de spectacles que le public casablancais découvrira ou redécouvrira lors de cette cinquième édition du FIRC. En plus des deux comédies musicales européennes, on aura droit au spectacle russe «Tchemadan douete kvam » (chambre de rire). Basé sur la mime et pantomime, ce spectacle nous présente l'histoire pleine de suspense et surtout de rire de deux marins perdus en mer. Du côté marocain, Akoun Media interprétera «Momo Boudersa» qui raconte le conte de Bacha Hamou qui se relate entre deux univers et entre deux temps, entre le cinéma et le théâtre, entre le passé et le présent.

Les spectateurs pourront regarder également «Joha notre contemporain», l'œuvre des étudiants de l'Isadac, « Dormez, je le veux» de la troupe «Les oubliés de Hollywood», la comédie amazighe «Tilaste» de Tafoukte et «Dar sidi al Arby» de Messrah el Hay. Le one man show n'est pas en reste. Redouane Beniaz, Mohamed Ben Brahim, Saïd Naciri et Boukil viendront jouer leurs sketches respectifs « Dak ou Skat», «Mister Ben Brahim», «100% marocains » et « Al Barlamani». Tous s'inspirent de la situation délirante de la vie quotidienne des Marocains pour nous faire rire sur notre propre vécu. N'oublions pas enfin El Mamoun qui joue «Des sketches et de la musique», qui réunit des numéros du grand artiste belge Raymond Devos.