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Tombée de rideau sur le festival «Abidat Rma»

Comme nous l'avons annoncé, la 8e édition du festival de Abidat Rma a tenu toutes ses promesses.

18 Août 2008 À 15:27

En effet, durant trois nuits la ville de Khouribga, mais aussi, et dans un souci de proximité, les villes de Oued-Zem de Boujaâd et les villages de la province, ont vibré au rythme spontané et envoûtant des Abidats Rma. Trois merveilleuses nuits de chants, de danses, mais aussi de débats culturels et d'expositions artistiques.
Le coup d'envoi a été donné par le gouverneur de la province A. Lebjioui accompagné des représentants du ministère de la Culture, des élus locaux, des chefs de services extérieurs et de plusieurs personnalités et invités.
13 Troupes ont ouvert le bal pour le grand bonheur des spectateurs venus nombreux. Ce fut un spectacle majestueux et captivant de deux heures durant lesquelles les chanteurs ont interprété plusieurs titres de leur riche répertoire devant une foule subjuguée.

Le pari est gagné, les musiciens ont réussi à charmer les spectateurs de différentes tranches d'âge et constitués en grande majorité de nos ressortissants résidant à l'étranger. A noter que cette édition a rendu un vibrant hommage lors d'un dîner organisé par le groupe Office Chérifien des Phosphate en l'honneur de tous les participants à l'un des vétérans de cet art, en l'occurrence cheikh Bouâzza Ben Abdelkader, originaire de la région de Ben Slimane.
En revanche, un colloque international a été organisé les 09 et 10 août avec la participation d'éminents chercheurs et spécialistes des questions d'arts populaires venus d'Arabie Saoudite, d'Egypte, des Emirats arabes Unies, de Katar, de Bahreïn et du Maroc qui a été représenté par l'unité de recherche, de documentation et d'étude du Patrimoine marocain écrit et oral de la faculté de Ben M'sik de Casablanca.

Les représentants de ces pays participant à ce symposium ont essayé de poser le cadre de réflexion propre à la thématique de la sauvegarde du patrimoine national en présentant respectivement les tentatives, et les efforts consentis pour la préservation du patrimoine et des expressions culturelles.
Le but desdites présentations est de s'informer des expériences propres à chaque pays relatives à la conservation, l'identification et à la transmission de ces richesses nationales ainsi que d'explorer les moyens susceptibles d'impliquer davantage l'ensemble de la société civile pour les sauvegarder. Ensuite, ils ont étudié les voies les plus appropriées pour la protection des aspects les plus importants de ce patrimoine à savoir les expressions artistiques et le savoir traditionnels, sujet de déformation comme l'a rappelé à juste titre le docteur Saïda Azizi fervente défenseur de l'authenticité de cet art et qui est allée même à proposer la création d'une école pour l'apprentissage de cet art aux jeunes par les Chioukhs.
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