Les fontaines et les latrines traditionnelles qui font partie intégrante du patrimoine culturel et religieux de la capitale spirituelle du Royaume, sont de véritables chefs-d'œuvre architecturaux qu'il faut sauvegarder.
MAP
28 Septembre 2008
À 14:46
L'ancienne médina de Fès, connue par ses mosquées, palais, riads et jardins, compte au total près de 3.500 fontaines dont 69 fontaines publiques monumentales, souvent des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. Les fontaines avaient constitué des points d'approvisionnement en eau aussi bien pour les habitants de la ville de Fès et que pour ses visiteurs. Ainsi, parmi les fontaines les plus belles distinguées par leur décor en zellige et leur aspect architectural décoratif figurent notamment celles de Serrajine, d'Abou El Hassan, de Zenjfour, de Derb Roum, de Siaj Dar Al Majliss, d'Arsal Lamdelsi, de Merchane, de Souk El Henna, de Demnati, d'Akibat, de Sbaâ, de Oued R'chacha, de R'cif, de Bab Guissa et de Sellalline.
Le recensement de ces fontaines, réalisé dans les quatre dernières années par l'Agence de dédensification et de réhabilitation de la médina de Fès (ADER), a montré que la plupart présentaient de profondes dégradations. La réfection de ces fontaines publiques monumentales a été classée prioritaire en raison de leur importance historique, artistique et sociale.
La réhabilitation des fontaines et des réseaux d'eau traditionnels, au cours des années 90 a pu être engagée grâce à un don du Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), ce qui a permis la restauration de 69 fontaines historiques, 2.240 mètres d'oueds traditionnels et 4.295 m de sources et canalisations anciennes. Selon l'ADER, la restauration des fontaines et des réseaux traditionnels avait pour objectifs notamment la réhabilitation des oueds et des sources traditionnelles de l'ancienne médina et la réorganisation de la corporation des maîtres artisans.
Les travaux de restauration visent également la protection de la médina contre les dangers d'effondrement menaçant les monuments et le bâti traditionnel en raison des remontées capillaires, ainsi que l'alimentation de toutes les fontaines en eau potable afin qu'elles retrouvent leur fonction. La restauration des fontaines avait nécessité l'utilisation de matériaux traditionnels (mortier de chaux, zellij, pierre taillée, marbre, bois et plâtre sculpté, canalisations traditionnelles). S'agissant des latrines traditionnelles, elles font ainsi partie intégrante du legs culturel et religieux de la ville de Fès, dans la mesure où toutes les mosquées, quelle que soit leur importance, sont équipées de ces salles d'eau afin de permettre aux fidèles de faire leurs ablutions avant la prière et aux visiteurs de l'ancienne médina de les utiliser en tant que latrines publiques. Si ces latrines sont un équipement urbain important et utile, elles sont cependant, pour la plupart d'entre elles, dans un état de détérioration avancé.
En effet, les revêtements en zellige beldi sont usés, les portes en bois des toilettes abîmées et le système d'évacuation des eaux usées déficient. Ainsi, dans le cadre du projet d'aménagement du circuit touristique de la ville, l'ADER avec l'appui de la Banque mondiale, a procédé il y à plus de quatre ans à la restauration de dix latrines traditionnelles. --------------------------------------------
Femme et autorité
Des agents d'autorité nouvellement affectés dans la préfecture de Fès ont été installés dans leurs fonctions, lors d'une cérémonie présidée vendredi par le wali de la région Fès-Boulemane, gouverneur de la préfecture de Fès, Mohamed Rherrabi. Il s'agit de quatorze agents d'autorité dont une femme, qui viennent d'être affectés pour la première fois dans la préfecture et de treize autres qui viennent de changer de postes à l'intérieur du territoire de la préfecture dans le cadre du mouvement de mutation partiel entrepris par le ministère de l'intérieur.
Lors de cette cérémonie, M. Rherrabi a rappelé les objectifs de cette action entreprise par le ministère de l'Intérieur, dans le but notamment de lutter contre l'immobilisme et la monotonie et de permettre aux agents d'autorité de mieux connaître leur pays, appelant les nouveaux responsables territoriaux à traduire dans les faits le nouveau concept de l'autorité, prôné par SM le Roi Mohammed VI. L'action des agents d'autorité doit s'inscrire dans le cadre des efforts déployés pour la consolidation de l'Etat de droit, la mise en oeuvre du concept de l'administration de proximité, le renforcement de la coordination entre tous les services et la promotion du développement de Fès, qui connaît différents chantiers, a dit le wali.