Parce qu'elle est juteuse et très peu sucrée, la pastèque désaltère et rafraîchit sans aucun risque pour la ligne: moins calorique que la fraise et la framboise, pourtant si légères, une généreuse tranche de 100 g ne fournit que 30 calories.
LE MATIN
17 Juillet 2008
À 17:31
Parce qu'elle est juteuse et très peu sucrée, la pastèque désaltère et rafraîchit sans aucun risque pour la ligne: moins calorique que la fraise et la framboise, pourtant si légères, une généreuse tranche de 100 g ne fournit que 30 calories. Sa richesse en eau (92 %) lui permet de concentrer une quantité intéressante de minéraux et d'oligo-éléments, à commencer par le potassium (110 mg/100 g). Ainsi, elle participe efficacement à la couverture des besoins essentiels de l'organisme.
Ce gros fruit, vedette de l'été, renferme également un bel éventail de vitamines, en quantité modérée mais non négligeable. Une portion de 200 g parvient, en effet à couvrir 25% des besoins recommandés en vitamine C. Sa peau épaisse met aussi à l'abri une quantité intéressante de vitamines B ainsi qu'une bonne dose de carotène (provitamine A) aux propriétés anti-oxydantes.
Pour bien la déguster, choisissez-la lourde, d'aspect cireux et brillant. Tapotez légèrement son écorce : elle ne doit pas sonner creux. Une tâche jaunâtre sur son écorce est souvent le signe que la pastèque a suffisamment mûri au soleil. Préférez toujours un fruit entier, car la fraîcheur de ceux déjà coupés n'est pas garantie. Conservez-la quelques jours au réfrigérateur car la chaleur accélère le mûrissement et rend la chair farineuse. Envelopper la partie découverte dans du film alimentaire est la seule précaution à prendre avec ce fruit anti-choc. Consommez-la en tranches, en croquant dans sa chair à pleines dents. Délicieusement sucré, son jus rafraîchit à tout moment de la journée. La pastèque se glisse également dans une salade ou sur des brochettes de fruits, en cubes, en billes (à l'aide d'une cuillère parisienne). Pensez alors à la débarrasser de ses graines, à moins que vous n'ayez choisi une variété sans pépin.
Un peu d'originalité : quelques tours de moulin à poivre transforment cette même tranche en entrée piquante. Sa chair se consomme aussi mixée, pour confectionner un granité, ou avec de l'eau gazeuse et du jus de citron pour concocter une boisson très désaltérante. Mais la pastèque peut aussi s'incorporer dans des mets salés. Glissée en cubes dans le jus de cuisson des viandes, comme le mouton ou l'agneau, elle donne une étonnante sauce, épaisse, mais surtout dégraissée. Utilisée comme condiment aux Etats-Unis, elle est, là-bas, confite dans du vinaigre. La pastèque d'hiver, à la chair blanche, est très utilisée quant à elle, pour réaliser des confitures. Son goût peu prononcé mérite d'être accentué par des zestes d'agrumes. Avis aux artistes qui sauront sculpter son écorce vidée en panier pour recevoir les salades de fruits lors de buffets raffinés. Enfin, sachez que dans quelques pays d'Orient on est très friand de ses pépins séchés et salés, que l'on déguste devant la télévision ou à l'heure de l'apéritif.
Tout comme le melon, la pastèque vient de l'Afrique centrale, où il en existe encore des variétés sauvages. À une époque préhistorique, elle était cultivée au Moyen-Orient, en Inde et dans ce qui est aujourd'hui la Russie. Depuis des temps immémoriaux, elle est appréciée dans les pays chauds où elle joue un rôle de premier plan lorsque l'eau se fait rare ou qu'elle est polluée. En Égypte, il y a plus de 5.000 ans, les paysans étaient tenus d'en offrir aux voyageurs assoiffés. On ne s'en étonne guère quand on sait qu'elle est composée à 92 % d'eau. D'ailleurs, certaines variétés ne sont cultivées que dans le but d'étancher la soif. Comme il en existe des types amers et des types doux, il est d'usage de percer un trou dans le fruit et d'y goûter avant de le déguster.
Connue des Grecs et des Romains de l'Antiquité, qui la préfèrent au melon, elle sera introduite en Espagne par les Maures au VIIIe ou IXe siècle. Elle mettra plus de temps à gagner le reste de l'Europe, probablement parce que les variétés de l'époque avaient impérativement besoin de températures chaudes pour croître. Chose certaine, les botanistes des XVIe et XVIIe siècles décriront de nombreuses variétés donnant des fruits à chair rouge, rose, orange, jaune et blanche, et de forme ronde ou oblongue.
Elle sera introduite en Amérique par les Espagnols d'une part, et les esclaves noirs d'autre part. Du nord au sud, les Amérindiens l'adopteront rapidement, y compris les Hurons de l'est du Canada qui, dès le XVIe siècle, lui réservent une place dans leurs jardins. Cultivée dans toutes les régions chaudes du globe, la pastèque se retrouve également dans les potagers familiaux des pays plus froids où on l'entoure de mille soins pour le plaisir de goûter ne serait-ce qu'un seul de ses fruits, mûr à point et gorgé de soleil. Dans le commerce, elle est généralement classée en trois catégories selon son poids : petite (1,5 à 3 kg), moyenne (3 à 8 kg) et grosse (8 à 11 kg).
Source : www.linternaute.com et www.passeportsante.net -------------------------------
Variétés
Ronde ou ovale, la pastèque a une écorce lisse, d'un vert uniforme ou marbré. On en distingue trois variétés essentielles, selon la couleur de leur chair et de leurs graines: - Chair rouge et graines noires, ce sont les plus courantes sur les marchés , notamment la Sugar Baby (peau vert foncé et chair très sucrée) et la Charleston (forme allongée et peau marbrée) - Chair jaune et graines noires ou blanches - Chair blanche et graines rouges, c'est la pastèque d'hiver ; elle mûrit en novembre et se consomme exclusivement en confiture.