La Juve retrouve le Real Madrid

Ce sera donc le choc le plus attendu de cette première phase de poules, entre deux «géants» continentaux, le Real Madrid (9 fois vainqueur de l'épreuve) et la Juventus Turin (2 fois vainqueur). Ces deux mastodontes européens s'étaient affrontés en finale de la C1 en 1998, un match remporté par le Real Madrid (but de Mijatovic). Pour son retour sur la scène européenne, la Juve (qui n'avait pas été qualifiée pour la C1 2006-07 après la scandale des matches truqués en Italie) n'aura pas la tâche facile, car elle va également retrouver dans ce groupe H le vainqueur de la C3 la saison dernière, le Zénit Saint-Pétersbourg.
Chelsea, finaliste malheureux de la dernière édition, a hérité de l'AS Rome (Gr.A), battu la saison dernière, tout comme les Londoniens, par Manchester United, en quarts de finale. A priori, ces deux équipes devraient normalement se sortir de leur groupe où Bordeaux et Cluj sont très largement outsiders.

Le vainqueur de la dernière édition, Manchester United, peut lui envisager sereinement ce premier tour, avec une seule menace à prendre en compte, celle de Villarreal dans le groupe E. Villarreal, surnommé affectueusement le « sous-marin jaune » dans la Liga (pour la couleur du maillot et la chanson des Beatles), a été un séduisant vice-champion d'Espagne la saison dernière, doublant le FC Barcelone dans la dernière ligne droite, se qualifiant ainsi directement en Ligue des champions. Mais Manchester n'est pas la seule équipe à avoir bénéficié d'un tirage plutôt clément. Le FC Barcelone, tombé avec le Sporting Portugal (Gr.C), l'Inter Milan, qui devra se méfier du Werder Brême (Gr.B), et Arsenal, que seul le FC Porto semble en mesure d'inquiéter (Gr.G), sont dans le même cas.
L'Inter, aussi satisfaite en Serie A que frustrée en Ligue des Champions au cours des deux dernières saisons, s'est offert la recrue la plus médiatique de l'été, l'entraîneur Jose Mourinho, avec la ferme ambition de briller et de vaincre désormais partout.

Vainqueur des trois derniers scudetti - le premier ayant été attribué par la justice sportive suite au scandale des matches truqués -, le club milanais veut passer à la vitesse supérieure : conserver son titre naturellement, et, surtout, aller bien plus loin que les huitièmes de finale en ligue des champions. Enfin, le Bayern Munich et l'Olympique Lyonnais paraissent eux aussi en position préférentielle, dans un groupe F où le Steaua Bucarest tentera de déjouer les pronostics. Par ailleurs, il semble que ce tirage n'a pas été tendre avec les club français : Marseille a hérité de Liverpool, encore, et l'Atletico Madrid, Lyon du Bayern et de la Fiorentina, tandis que Bordeaux aura droit au Chelsea et à l'AS Rome. Les Girondins de Laurent Blanc auront donc fort à faire dans le groupe A avec des Blues finalistes malheureux de la dernière C1, dont trois joueurs (Cech, Terry et Lampard) ont été élus jeudi à Monaco parmi les quatre meilleurs joueurs de la dernière saison européenne (un par ligne, Cristiano Ronaldo, l'attaquant de ManU, étant l'intrus).

La Roma, que vient de rejoindre Jérémy Ménez, ne sera pas non plus une partie de plaisir. Seul Cluj, modeste club roumain qui accède pour la première fois à ce niveau de la compétition, offrira un peu de répit à des Girondins qui finiront avec un dernier match à... Rome (ville d'ailleurs choisie pour la finale).
L'OM retrouve sur sa route une vieille connaissance, Liverpool. A l'aller, un but de Valbuena, pour les débuts de Gerets, avait permis à l'OM de devenir le premier club français à s'imposer à Anfield. Mais au retour, Marseille avait été éliminé avec un cinglant 4-0 au Vélodrome. L'OM croisera aussi l'Atletico Madrid de Coupet (qui n'était pas titularisé dernièrement) et de Sinama-Pongolle. Sans oublier un vieux routard européen, le PSV Eindhoven, que Gerets connaît bien pour y avoir joué et l'avoir entraîné.

Marseille aura l'avantage de terminer sa phase de poules en recevant l'Atletico. Lyon, qui était tête de série grâce à sa régularité en Ligue des champions, n'a pas été vraiment épargné dans le groupe F. Le Bayern de Sagnol, Ribéry et Toni sera un bel obstacle, même si le club allemand lui a souvent réussi en C1 (7 points sur 12 en 4 confrontations en poules). Lyon devra également faire face à Fiorentina de Frey et Mutu et au Steaua Bucarest, vice-champion de Roumanie, vainqueur de la C1 en 1986 et finaliste en 1989.