Toujours plus de beauté et de grande ambiance lors du Rallye Maroc Classic qui se poursuit sur les routes du Royaume jusqu'au samedi 22 mars.
LE MATIN
21 Mars 2008
À 16:08
La quatrième étape, qui a relié, mercredi 19 mars, Erfoud au M'hamid, était pour le moins très spéciale. Les participants avaient hâte de découvrir le grand Sud marocain. Aussi, passer la nuit dans des bivouacs au milieu des dunes de sable est le rêve de plus d'un. Une sorte d'apothéose pour ce Rallye, diront plusieurs participants. «Pour moi, c'est le moment le plus excitant et le plus attendu de cet événement», souligne une participante.
La nuit en plein désert n'était pas le seul moment fort de cette quatrième étape. Long de quelque 430 km, le trajet était d'une beauté exceptionnelle. De magnifiques paysages interminables se succèdent les uns après les autres: montagnes, oasis verdoyants, regs, dunes de sables et une route tantôt sinueuse, tantôt longue et droite et dont la beauté fait couper le souffle. Les concurrents, qui avaient ainsi la possibilité de vivre leur passion jusqu'au bout, étaient aux anges. A l'approche de la ligne d'arrivée de la quatrième étape, le coup de théâtre (parce qu'il y en a toujours un lors d'événements pareils) s'est produit. La météorologie, qui était jusqu'à ce moment très clémente avec les participants, a subitement changé d'avis.
Une tempête de sable s'est abattue sur la course. Les participants, surtout les femmes et ceux qui roulent en cabriolets, ont été les plus touchés par ce revirement climatique. D'autres ont prix cet incident avec beaucoup de philosophie. «Dame nature prend le dessus sur nous et sur tout ce que l'on peut prévoir. C'est peut-être l'unique occasion dans ma vie de vivre une telle situation. C'est une occasion rêvée pour être un peu malmené par la nature au lieu se rester cloîtré entre quatre murs», souligne ce participant. D'autres tentent plus au moins de minimiser les dégâts et de rester zen. «C'est un incident qui arrive et que personne ne peut prévoir ou éviter. Depuis le début du Rallye, l'organisation était parfaite et les organisateurs ne lésinent pas sur les moyens et font tout ce qui est en leur pouvoir pour réussir cet événement. Et ce n'est pas pour des aléas climatiques que nous allons trop nous plaindre», ajoute un autre concurrent. Autre jour, autre ambiance.
Jeudi 20 mars très tôt le matin. Avant de s'attaquer à la cinquième étape qui relie M'hamid à Ouarzazate, les concurrents ne juraient que par la beauté et l'originalité de la nuit passée dans des bivouacs au milieu du désert. «C'était magnifique», une expression devenue un leitmotiv qui se répète tout le temps lors du rallye. «Le circuit est magnifique. Les paysages sont magnifiques. L'organisation est magnifique. Le pays est magnifique», reprennent en boucle les participants.
Et décidément, cette quinzième édition n'est pas au bout de ces surprises, puisqu'encore une fois, les participants allaient être subjugués par la splendeur de cette cinquième étape. Des paysages fascinants, un circuit taillé sur mesure pour les férus de la vitesse ainsi que des virées sur des chemins enfouis dans l'arrière-pays et dont la beauté est peu soupçonnable même pour les Marocains. «C'est un concentré de beauté», résume une participante. ----------------------------------
La Route du cœur
Vente aux enchères exceptionnelle au profit de l'Association l'Heure Joyeuse. Les participants à la quinzième édition du Rallye Maroc Classic ont été d'une grande générosité, lors de la soirée du jeudi 20 mars, animée de main de maître par Kamil El Kholti, directeur de la communication et de l'action sociale du Rallye. En effet, la somme de 280.000 DH a été collectée, au grand bonheur des enfants de l'Heure Joyeuse.
Dans une ambiance bon enfant, les participants se sont arraché les quinze articles (contre trente l'année dernière) proposés à la vente. Pairs d'étriers, porte Coran, fenêtre authentique de maison du désert, service de thé, dague ou autre stylo en argent massif, les enchères montaient crescendo au fur et à mesure que l'ambiance se détendait, grâce au don et au savoir-faire du maître de la cérémonie, El Kholti, qui n'hésitait pas à encourager les acheteurs.
Le produit phare de la soirée, qui a enflammé la vente était sans conteste la coupe des Alpes, remportée en 1965 par Bernard Consten, qui n'est autre que l'un des participants à cette quinzième édition. Généreux, ce dernier n'a pas hésité à mettre ce trophée, qui lui est cher d'ailleurs, à la vente au profit des enfants défavorisés de l'Heure Joyeuse. Après un long bras de fer entre les acheteurs, le prix s'est finalement fixé à 71.000 DH.
Mais, la générosité ne s'est pas arrêtée à ce stade puisqu'un autre concurrent, Jean-Claude Miloé, qui n'a pourtant pas réussi à décrocher cette coupe, a quand même gracieusement offert la même somme (71.000 DH) à l'Heure Joyeuse.