Hasna Benhassi sauve l'honneur

La native de Marrakech s'est, en effet, adjugé la troisième place de l'épreuve du 800 m. Une course rapide complètement dominée par la jeune Kenyane Pamela Jelimo. D'ailleurs, la vice-championne olympique des Jeux d'Athènes s'est déclarée auparavant «consciente de la difficulté de cette finale, en particulier en présence de Jelimo, auteur de la meilleure performance de l'année, avec 1min 54 s». Toutefois, et malgré la présence de bon nombre d'athlètes de haut niveau, Benhassi a fait de son mieux pour atteindre ce classement.

Il faut dire que l'athlète marocaine a adopté une stratégie qui lui a permis d'être présente sur le podium. Résolue à être au niveau des aspirations du public marocain, elle n'a pas lésiné sur les moyens et a fait preuve de beaucoup de ténacité et de bravoure. Faut-il rappeler que la championne marocaine a toujours su où et comment briller. Lors de la demi-finale, Hasna a adopté une stratégie différente, faisant preuve d'une intelligence digne des championnes hors pair et balayant sur son chemin des adversaires de taille, telles la Russe Ekaterina Kostetskaya et la Cubaine Zulia Calatayud. Le même scénario s'est répété lors de la finale, qui était très attendue par les observateurs.

Dès le départ, Pamela Jelimo a accéléré la cadence, suivie de sa compatriote Janeth Jepkosgei, alors que Benhassi s'est contentée de courir en retrait, avant de donner le meilleur d'elle-même sur les derniers 400 mètres et parvenir ainsi à décrocher une troisième place méritée avec un chrono de 1 min 56.73.
«Pour moi, cette médaille de bronze vaut l'or», a confié l'athlète marocaine. «Le chrono que j'ai réalisé cette année ne me permettait pas de prendre la première place, tout comme les autres concurrentes. Jelimo qui a signé la meilleure performance de l'année (1 min 54 s), était donnée favorite et a confirmé les pronostics. La concurrence était donc limitée aux médailles d'argent et de bronze», a-t-elle expliqué.

Grâce à cette médaille de bronze, Hasna Benhassi a ajouté un nouveau titre à son palmarès qui compte, outre le titre mondial de Lisbonne en salle (1500 m), l'argent d'Athènes (800 m) et le bronze de Ossaka. Sans oublier, bien entendu, d'autres titres et performances, notamment au niveau continental. Par ailleurs, l'autre athlète marocain, sur lequel comptait le public pour décrocher une nouvelle médaille, a complètement raté le coche. Abdelkader Hachlaf a fini, en effet, les 3000 m steeple dernier. «J'ai manqué de chance aujourd'hui», a regretté Hachlaf, rappelant qu'il s'était qualifié haut la main pour cette finale.
Le troisième Marocain engagé lundi, Tarik Bouqueteb, qui souffrait d'une blessure contractée la veille lors de sa participation au concours de saut en longueur, a déclaré forfait en triple saut.

Certes, les résultats enregistrés jusque-là par nos athlètes sont en deçà des attentes des Marocains, surtout après l'élimination de Meriem Alaoui Selsouli de l'épreuve du 5000 m. Mais ce n'est pas encore terminé.
Tous les regards étaient braqués sur Abdelâti Iguider qui aurait disputé hier la finale du 1500 m.