Naissance de SAR Lalla Khadija

Tamernout, la grande oubliée

Située au bord de la mer Méditerranée, la merveilleuse petite commune rurale de Tamernout est considérée comme une bouffée d'oxygène et un environnement sain à laquelle se rendent des milliers d'estivants qui préfèrent le calme, la nature et la beauté des montagnes de la chaîne du Rif prédominant le littoral.

30 Août 2008 À 16:14

A 30 kilomètres au sud de la ville de Tétouan, le petit village de Tamernout relève de la commune de Zaouiat Sidi Kacem, cercle de Tétouan, qui compte quelque 150 maisons englobant plus d'un millier d'habitants pour devenir, en été, un grand centre touristique sauvage avec plus de cinq mille visiteurs.

Le douar et la plage de Tamernout restent, malheureusement, abandonnés à leur sort sachant qu'aucun effort n'est fourni ni par les élus ni par les autorités pour faire rehausser les conditions de vie des habitants durant toute l'année et le séjour des estivants en été. La seule piste, longue de quelques centaines de mètres, qui mène au douar et à la plage, est lamentable et parfois dangereuse pour les habitants, surtout en hiver, lorsque les eaux pluviales ferment tous les accès et passages. La commune rurale de Zaouiat Sidi Kacem, à laquelle dépend administrativement Tamernout, n'a jamais prêté aucune attention à cet important site touristique naturel où les gens construisent leur maison pêle-mêle sans aucun alignement architectural, ni traçage de routes ni autres dépendances.

En été le centre d'estivage de Tamernout est visité par des milliers de touristes et estivants qui viennent de différents horizons. Ces visiteurs déplorent profondément les conditions de la plage, de l'accès par la piste et surtout des logements qui jaillissent sans respecter le minimum des critères de construction. Pour ce qui est de la merveilleuse plage, de l'arrière-pays et des montagnes qui embellissent le panorama, il faut dire que c'est un coin de rêve pour y passer des jours de vacances. Après l'effondrement de plusieurs façades suite aux dernières inondations, nous avons contacté le président de la commune rurale de Zaouiat Sidi Kacem qui décline toutes responsabilités sous prétexte que les gens construisent à même le couloir de l'oued.

Si les habitants sont informés, sensibilisés… les conseils des services techniques de la commune auraient été suffisants pour anéantir ce phénomène.
Des deux côtés de Tamernout, des investisseurs étrangers sont en cours de réalisation d'un complexe touristique avec une marina et un autre complexe avec des terrains de golf, sachant que les deux projets travaillent en vertu des autorisations de la commune.

Les habitants et les estivants se sentent très lésés de voir les conditions dans lesquelles ils vivent aussi bien en été qu'en hiver. Ils se contentent de petites installations avec une vision futuriste de mise à niveau que la commune pourrait joindre l'utile à l'agréable en récoltant d'autre part des recettes de droits fiscaux.
Avec la construction du dernier tronçon de la route du littoral Tanger-Saïdia qui reliera Tétouan par Oued Laou, les habitants demandent aux élus et autorités de prendre en considération le ralliement du centre d'estivage de Tamernout avec la nouvelle route et la pose des équipements socio-économiques et touristiques à même de mettre en valeur les différents atouts et potentialités de ce merveilleux littoral méditerranéen.
--------------------------------------------

Certificats négatifs

Le Centre régional d'Investissements (CRI) Tanger-Tétouan a assisté à la création de 796 entreprises durant le 1er semestre 2008, indiquent les responsables du Centre dans la présentation du bilan d'activités semestriel. La répartition des entreprises créées par forme juridique fait ressortir la prédominance des SARL avec 95% des créations suivie par les personnes physiques (4%).

Par secteurs d'activités, la ventilation des sociétés créées relève que le secteur des services arrive toujours en tête avec 46,23%, suivi par le bâtiment et travaux publics (BTP) avec 27,64%, le commerce (19,9%) et l'industrie (1,5%). Par ailleurs, le CRI Tanger-Tétouan a délivré, durant la même période, 2.559 certificats négatifs. Ces intentions de création d'entreprises concernent en premier lieu le secteur des services avec 37,4%. Arrivent ensuite les secteurs du BTP (26,6%), du commerce (22,5 %) et celui de l'industrie (12%). 90% des intentions de création d'entreprises découlent de personnes morales. Les personnes physiques ne représentent que 8% des demandes, relève-t-on dans les statistiques du Centre.

Les responsables du CRI indiquent, en outre, que la première moitié de l'année 2008 a été marquée par d'importantes mesures pour renforcer le positionnement de la région Tanger-Tétouan en pôle de croissance économique à travers l'amélioration de l'environnement des affaires. Il s'agit notamment d'une étude prospective sur l'emploi dans la région qui s'inscrit dans le cadre des missions du comité régional d'amélioration de l'employabilité (CRAME). Cette étude a porté sur un échantillon de 600 entreprises de la région réparties sur quatre secteurs porteurs : automobile-aéronautique, hôtellerie- restauration, Offshoring, et Logistique-Transport.

Selon les résultats de l'étude, les besoins à court terme (2008-2009) en recrutement ont été évalués à 20.000 emplois. En fonction de ces besoins, les institutions chargées de la promotion de l'emploi mettront sur pied des formations ciblées aux métiers sollicités au profit des diplômés à la recherche d'embauche.
Copyright Groupe le Matin © 2025