Naissance de SAR Lalla Khadija

A la rescousse du tourisme

L'Ancienne Médina, autrefois ceinte de remparts invitant à la flânerie, se présente aujourd‘hui sous la forme d'un dédale inextricable d'habitations rendues insalubres sous l'effet d'une population croissante et démunie. De fait, ce quartier en situation précaire ne comporte plus d'attrait justifiant ses ambitions touristiques.

21 Octobre 2009 À 13:32

Afin de mettre à niveau ce noyau historique, la préfecture d'arrondissements Casa-Anfa mène une réflexion globale sur le devenir de «Mdina Kdima». Vu que la mise à niveau économique est le fil d'Ariane de toute requalification, la Chambre de commerce, d'industrie et de services de Casablanca (CCISC) a déjà établi un plan d'intégration des commerçants installés à l'Ancienne Médina. Ce projet a pour objectif de requalifier et restructurer les espaces commerciaux. Dans ce cadre, il préconise l'accompagnement à la réalisation de projets de modernisation du commerce de proximité via des études spécifiques ainsi que des opérations de réhabilitation des points de vente. Le plan de restructuration dit «Rawaj-Casablanca» se décline également via l'appui au développement des zones d'activités commerciales et touristiques de la région. Ceci permettrait à ce quartier historique tant marginalisé de se positionner comme un levier de développement accompagnateur du fameux projet «La Marina». Plus concrètement, la nouvelle «Mdina Kdima», telle qu'imaginée par la CCISC, devrait répondre aux besoins évolutifs des clients locaux et étrangers.

Mieux encore, elle permettrait de mieux vendre la destination Casablanca en tant qu'un lieu privilégié de shopping, de loisir et de culture. Grosso modo, le plan Rawaj aura un impact positif sur la création de zones à vocation commerciale, la création de nouveaux bassins de développement économique et de consommation ainsi que l'adaptation de la région aux standards d'attractivité, qualité, sécurité et accessibilité appropriés. Ce programme se fera en partenariat avec les autorités locales, le ministère de Tourisme, l'INDH, la CDG, la Fondation Mohammed V et surtout avec les commerçants locaux. Ces derniers sont représentés par l'association «Al Anouar de carrosses», et l'association des commerçants de l'Ancienne Médina. Il est à noter que ce périmètre touristique en question compte quelque 3.000 vendeurs et plus de 8.000 ouvriers. Afin d'intégrer le processus de développement, ces derniers devraient s'organiser en réseaux commerciaux. Le plan «Rawaj» prévoit également de les encourager à adopter des logos nationaux et aussi à participer à la modernisation du commerce de proximité.

L'intégration de commerçants indépendants et l'aspect "service" à la clientèle ont été soigneusement recherchés dans cette stratégie de mise à niveau. Cependant, il est essentiel que cet espace, qui est appelé à s'intégrer dans la nouvelle vision de la cité blanche, dispose des infrastructures nécessaires à son développement économique, tout en veillant à préserver son patrimoine culturel et son cadre environnemental.
C'est pourquoi les intervenants du programme « Rawaj 2008-2012 » ont cherché non pas seulement à équiper et aménager l'Ancienne Médina, mais aussi à mettre en valeur les spécificités et les vocations historiques de chacun de ses quartiers, grâce notamment au réaménagement des ruelles et la restauration des portes de monuments historiques.
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Plan d'action 2008-2012

«Rawaj-Casablanca» a pour objectif de requalifier et restructurer des espaces commerciaux au sein de la métropole. Dans ce cadre, il préconise l'accompagnement des projets de modernisation du commerce de proximité via des études spécifiques ainsi que des opérations de réhabilitation des points de vente. Le programme finance l'apport d'expérience professionnelle nécessaire pour réussir chaque projet à hauteur de 5.000 DH par commerçant. Il accorde également un appui financier d'une valeur de 20.000 DH maximum pour chaque commerçant à condition que ce dernier apporte au moins 25% du prix total de l'équipement de son commerce.
Le plan ‘‘Rawaj'' se distingue par le Schéma régional de développement commercial (SRDC). Ce document traduit une vision partagée entre les acteurs locaux pour l'organisation et le développement de l'implantation commerciale sur une période de 10 à 15 ans.
«Rawaj» vise à inscrire le secteur du commerce et de la distribution sur une courbe de croissance ascendante, avec l'objectif de porter sa contribution au PIB national à 15% à l'horizon 2020 tout en créant plus de 450.000 emplois.
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