Quinze milles policiers sont prêts à intervenir en cas de débodements avant, pendant et après le match. "Nous attendons 48 avions d'Algérie et 18 d'Egypte", a indiqué AbdelRahman al-Khird, gouverneur de l'Etat de Khartoum, soulignant que 2.000 supporters égyptiens devaient aussi faire le trajet en autocar.
Karim Ziani devra sortir le grand jeu pour qualifier son pays au Mondial.
AFP
17 Novembre 2009
À 16:20
Le stade d'Omdurman, ville jumelle de Khartoum, sur la rive occidentale du Nil, où sera disputé le match, a une capacité de 41.000 places, mais les autorités vont limiter à 35.000 le nombre de spectateurs pour des raisons de sécurité. Quelque 9.000 places seront réservées aux supporters de chacun des deux pays, donc 18.000 au total, a ajouté le responsable.
Les sélections d'Egypte et d'Algérie sont arrivées dimanche à l'aéroport de Khartoum sous haute surveillance policière en vue du match de mercredi, qui déterminera lequel des deux pays participera au Mondial en Afrique du Sud. "Soudan-Egypte, même sang", scandaient plus d'une centaine de supporteurs égyptiens survoltés, certains le visage peint, le drapeau égyptien porté aux épaules comme une cape, à l'arrivée des "Pharaons" tard dimanche soir, selon un journaliste de l'AFP présent à l'aéroport. Une foule moins nombreuse et plus réservée avait accueilli auparavant la sélection algérienne, les "Fennecs".
Pas d'incident en milieu de journée Aucun incident violent n'était signalé en milieu de journée dans la ville, où les drapeaux algériens et égyptiens ont fait leur apparition sur les étals aux côtés des effigies en étoile du Merreikh et en croissant de lune du Hilal, deux grands clubs soudanais au centre d'une intense rivalité locale.
Jeudi dernier, le bus de l'équipe d'Algérie avait été caillassé à son arrivée au Caire, et trois joueurs avaient été blessés. Et samedi soir, des supporteurs algériens ont été agressés à la fin du match. Un groupe de jeunes Algériens avait répliqué en attaquant une résidence habitée par des cadres de la cimenterie du groupe égyptien Orascom à M'sila, au Sud-Est d'Alger, selon la presse algérienne. De nouveaux incidents ont éclaté lundi après-midi à Alger, où des supporteurs algériens ont à nouveau saccagé une agence d'Egypt Air, située dans le centre-ville, ainsi qu'une boutique d'Orascom Telecom Algérie.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé lundi avoir convoqué l'ambassadeur d'Algérie au Caire pour demander à Alger d'assurer la sécurité des ressortissants égyptiens sur son sol. A la suite de la victoire égyptienne samedi soir, une trentaine de personnes, dont vingt Algériens, avaient été blessées, selon le ministère égyptien de la Santé.
Un journaliste de l'AFP sur place avait rapporté qu'au moins quatre bus transportant des Algériens avaient été caillassés. Des incidents se sont également produits en France, à Marseille, Lyon et Grenoble, après le match de samedi. A Marseille, qui compte une importante communauté algérienne, plusieurs commerces ont été atteints par des projectiles et la vitrine d'un fast-food a été brisée et, à Grenoble, dix-sept véhicules ont été incendiés. --------------------------------------------------------------------
Des supporters gonflés à bloc
Des milliers d'Egyptiens et d'Algériens affluaient mardi dans la capitale soudanaise pour assister au match décisif de qualification au Mondial-2010 entre les deux pays arabes sur fond de vive tension entre supporters après les violences du week-end. "Je suis marié et père de deux enfants, j'ai laissé mes enfants, ma femme, ma maison, j'ai tout laissé et je suis venu ici", lance Adel, chapeau conique, pantalon et chemise aux couleurs de l'Algérie. "Il y a des supporters qui sont venus avec absolument rien. Ils étaient dans la rue, ils ont entendu la nouvelle qu'il y avait des vols, ils se sont dirigés vers l'aéroport pour venir au Soudan. Il y avait des gens qui sont venus en tongues", relate Ifticen Ahmed, un journaliste algérien ayant fait le voyage.