Fête du Trône 2006

Les conseillers en mouvement

La Chambre des conseillers a tenu, avant hier, une séance plénière qui a permis d'élire de nouvelles structures

20 Octobre 2009 À 18:01

Jusqu'à hier, c'était le branle-bas de combat à la Chambre des conseillers. Il y avait tellement de mouvements dans les différents groupes parlementaires qu'il était difficile de déterminer, avec précision, le nombre de chaque groupe parlementaire. Rares étaient les partis politiques qui arrivaient à savoir le nombre exact de leurs conseillers à la deuxième chambre. Même les cadres du ministère chargé des relations avec le parlement avaient des difficultés à dresser la liste définitive de chaque composition parlementaire. Sur le site du ministère, dans sa version d'hier matin, les membres du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et ceux du Parti Authenticité et Modernité (PAM) figuraient encore au sein d'un même groupe.

Plus que cela, le nombre de ce « groupe » était de 98 conseillers au début de la journée avant de passer à 104 vers midi. Bien sûr, ayant les derniers chiffres, le ministère a procédé à la rectification de ces erreurs. Mais cela donnait une idée sur l'incertitude qui planait chez les conseillers qui ne tenaient tellement pas aux partis au nom desquels ils étaient élus.
Par ailleurs, selon des statistiques d'avant hier, fournis par le ministère chargé des relations avec le parlement, le PAM vient en première position avec 65 conseillers. Chiffre qui n'est pas définitif sachant que plusieurs conseillers membres du Mouvement Populaire (MP) et de l'Union Constitutionnelle (UC) étaient sur le point de rejoindre le PAM. C'est ce qui empêchait des dirigeants de ce parti de nous confirmer le nombre de leur groupe à la deuxième chambre.
D'ailleurs, les parlementaires du parti (Hakim Benchemach, Milouda Hazib…), s'étaient réunis pour discuter de ces questions.

Il faut signaler dans ce cadre que le RNI qui était classé au deuxième rang en nombre de conseillers, l'année dernière, est passé aujourd'hui à la quatrième position avec 36 conseillers après le parti de l'Istiqlal qui a 55 conseillers et le MP (38 conseillers). L'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a amélioré sa position en passant de 18 à 21 conseillers.

L'UC n'a que 14 conseillers, l'Alliance socialiste (composée du PPS, du FFD et du Parti travailliste) dispose, elle, de 13 sièges. Ce sont donc ces différents partis qui sont arrivés à constituer des groupes parlementaires au sein de la deuxième chambre. En plus, évidemment, du groupe composé des syndicalistes de la Fédération Démocratique du Travail (FDT), baptisé le « groupe fédéral de l'unité et de la démocratie ». Ce groupe est composé de 12 conseillers, juste le minimum exigé pour constituer un groupe au sein de la deuxième chambre.

En revanche, les autres organisations, ayant moins de 12 conseillers, ne sont pas arrivées à constituer des groupes. Par ailleurs, ils ont dû se conformer à l'obligation de fournir, deux jours avant l'ouverture des travaux de la Chambre des conseillers, les noms de leur chef respectif. En effet, leurs noms sont désormais connus. Comme le sont les membres du bureau de la Chambre des conseillers ainsi que les présidents des différentes commissions.
En ce qui concerne les chefs de groupes cela a été décidé au sein des instances des partis politiques (ou les syndicats) ou simplement en recourant à l'élection parmi les membres formant le groupe. Ainsi, par exemple, l'on a pu constater que certains partis et syndicats ont maintenu les anciens chefs de leurs groupes.
C'est le cas du groupe de l'Union Constitutionnelle (UC) qui reste dirigé par l'inamovible député du Gharb, Driss Radi.

C'est le cas également du groupe parlementaire de la Fédération Démocratique du Travail, qui a préféré garder Abdelhamid Fatihi comme président du « groupe fédéral de l'unité et de la démocratie». L'USFP a, par contre, décidé de changer de chef de groupe. C'est une femme qui dirige désormais les conseillers socialistes. Il s'agit du médecin Zoubida Bouayad. Le choix, du PAM s'est porté sur le membre de son bureau politique Hakim Benchemach. Les conseillers du RNI ont élu Maati Benkaddour comme chef de groupe. Le MP a mis en avant une nouvelle tête, Abdelamajid Saâdaoui.

Quand à l'alliance socialiste elle a laissé au parti majoritaire de la coalition de choisir son chef de groupe. Il s'agit de Larbi Kharbouch, choix, qui se fait selon un principe de rotation pour permettre à chaque fois à un nouveau visage d'assumer cette responsabilité, explique Mohamed Addichane, membre du bureau politique du PPS.

De nouvelles structures

La Chambre des conseillers a tenu, avant hier, une séance plénière qui a permis d'élire de nouvelles structures. Ainsi, Mohamed Faouzi Ben Allal, du parti de l'Istiqlal a été élu premier-vice président, le haraki Mohamed Fadili, deuxième vice-président et Lahcen Bijdiguen, du RNI, troisième vice-président. Cheikh Ahmed Dabdah, du PAM et Abderrahmane Ouchen, du groupe socialiste, ont été élus respectivement 4ème et 5ème vice-président. Quant à Ahmed Hajji, de l'alliance socialiste, Abdellatif Abdouh, de l'Istiqlal et Hamid Kouskous, du MP ont été choisis comme secrétaires du bureau de la Chambre.

De leur côté, Adil Maâti de l'UC, Abdelmalek Aferiate de la FDT et Abid Chakil du PAM ont été élus questeurs du bureau. Concernant les commissions permanentes, Lahbib Laâlaj ( RNI) a été élu président de la commission de l'enseignement et des affaires culturelles et sociales. Ali Salem Chekaf de l'USFP se chargera de la commission des affaires étrangères, des frontières, des zones occupées et de la défense nationale. La commission de l'intérieur, des régions et des collectivités locales sera dirigée

par Abdelamajid Lemhachi (UC). Mohamed Krimine, de l'Istiqlal, a décroché la présidence de la commission des finances, de l'équipement, du plan et du développement régional et Omar Dkhil (MP) celle de la justice, de la législation et des droits de l'Homme. Quand à Abdessalam Belakchour (PAM) il a eu la présidence de la commission de l'agriculture et des affaires économiques.
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