Quelque 3,8 millions de morts chaque année (le risque de mort prématurée est deux fois plus élevé que celui d'une personne sans diabète), 1 million d'amputations, 300.000 cas de cécité, «les dégâts du diabète sur la santé sont énormes», tel était le constat réalisé lors d'une formation organisée récemment à Athènes par le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, leader mondial dans le domaine du diabète.
LE MATIN
22 Décembre 2009
À 17:02
Et les dégâts matériels, engagés surtout suite aux multiples complications aussi sévères que dangereuses (pouvant affecter les reins, les nerfs, les artères) ne sont pas moindres non plus : 232 billions de dollars annuellement en moyenne. Le surnom du «tueur silencieux» est largement bien mérité. Pour les spécialistes, qui ont animé la formation, le diabète n'est pas un état, c'est une maladie en progression. Il se propage rapidement et les complications qui s'en suivent sont très sévères. Force donc est de constater qu'il faut se concentrer très rapidement sur le patient. «La détection rapide est extrêmement importante. Plus tôt on arrive à détecter le diabète chez le patient, plus ce dernier à de chance», n'ont cessé de marteler les spécialistes. Et d'ajouter: «Il faut connaître quelles sont les meilleures pratiques à suivre».
Qu'est-ce que le diabète? Le diabète est une augmentation du taux de glucose (sucre) dans le sang, qui se définit par un taux de glycémie à jeun supérieur ou égal à 1.26g/l (mesuré à deux reprises). On distingue à la base deux types de diabète. Le diabète de type 1, dit «diabète insulino-dépendant», touche généralement les enfants et les adultes de moins de 30 ans. L'apparition de ce type de diabète est brutale. Les personnes touchées maigrissent du fait de leur diabète et sont traitées à vie par insulinothérapie. Le diabète de type 2, dit «diabète non insulino-dépendant» est aussi appelé diabète de la maturité et à l'inverse du diabète de type 1 apparaît de façon très insidieuse. Dans le cas du diabète de type 1, cette augmentation du taux de glucose dans le sang est principalement due à l'absence de sécrétion d'insuline par les cellules du pancréas. Dans le cas du diabète de type 2, une diminution de la sécrétion d'insuline est associée à une mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules du corps humain (insulinorésistance). D'autre part, le diabète est le plus souvent associé à l'obésité, aux maladies cardiovasculaires et à l'hypertension dans le cas du diabète de type 2.
Causes du diabète Le diabète de type 1 s'installe quand le système de défense naturelle de l'organisme contre les virus et les bactéries détruit les cellules du pancréas responsables de la production d'insuline. Les causes à l'origine d'une telle affection ne sont pour l'instant clairement établies. Toutefois, les spécialistes savent que les membres de certaines familles sont davantage susceptibles que d'autres de devenir diabétiques. Aussi, certains facteurs externes (infections virales) jouent un rôle. Il faut souligner que dans la grande majorité des cas (90%), les cas de diabètes sont isolés, non familiaux. De son côté, le diabète de type 2 s'installe lorsque deux anomalies sont réunies. Primo, les cellules de l'organisme deviennent moins sensibles à l'insuline qui ne peut remplir son rôle. Cela survient le plus souvent chez les sujets en surpoids, sédentaires et ayant une alimentation trop riche. En conséquence de cette inefficacité, le pancréas produit plus d'insuline pour obtenir les mêmes effets. Secondo, le pancréas est défaillant et après quelques mois ou années, n'arrive plus à produire suffisamment d'insuline pour compenser la diminution de sensibilité des cellules à l'insuline. Cette insuffisance est plus prononcée durant les repas. C'est à ce moment qu'apparaît le diabète. Cette défaillance du pancréas est probablement héréditaire. Ces deux anomalies sont nécessaires pour développer le diabète.
Prise en charge La prise en charge du diabète implique à la fois le patient, le médecin et d'autres spécialistes. Atteindre les objectifs optimaux de traitement requiert une collaboration étroite entre tous. Tout comme les causes du diabète (type 1 et de type 2) diffèrent, le traitement peut également être différent. Les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent d'emblée être traitées avec de l'insuline, car leurs propres cellules sécrétrices d'insuline ont été détruites. La majorité des personnes atteintes de diabète de type 2 sont traitées avec des comprimés lorsque le diabète ne peut être équilibré par le seul recours au régime et à l'activité physique. Cependant, l'insuline peut aussi constituer le traitement du diabète de type 2 lorsque le diabète évolue et que les comprimés ne sont plus assez efficaces pour maintenir la glycémie à un certain niveau. Il est important de maintenir la glycémie à un niveau donné afin de prévenir et/ou retarder l'apparition des complications liées au diabète. -------------------------------------------------------------------
Novo Nordisk
En réalisant aujourd'hui 70% de son chiffre d'affaires en diabétologie, Novo Nordisk, laboratoire pharmaceutique danois, est le leader mondial dans le domaine du diabète, une maladie reconnue comme un enjeu de santé publique majeur. Depuis plus de 80 ans, ce laboratoire développe et met à la disposition du corps médical et des personnes diabétiques des produits et des services qui répondent à des besoins réels, améliorent la qualité de vie et vont dans le sens d'une meilleure prise en charge du diabète. En témoigne une gamme complète de traitements du diabète destinés aux soignants et à leurs patients afin de mieux vivre le diabète au quotidien: insulines humaines génétiques, analogues de l'insuline humaine, glucagon génétique, gamme de systèmes injecteurs et d'aiguilles, antidiabétique oral, ainsi que des services d'information et d'éducation (sites Internet, brochures éducatives, numéro vert gratuit…)
ExplicationAssia Bachir • ambassadrice du diabète à Novo Nordisk'' (Algérie)
«Tous mes proches ont accepté ma maladie en me voyant l'accepter»
Tout d'abord, qu'est-ce qu'un ''ambassadeur du diabète''?
Etre ''ambassadeur du diabète'', c'est sensibiliser les gens, les conseiller, leur parler de la maladie et leur expliquer qu'être diabétique n'est pas un grand handicap ni pour la vie estudiantine ni pour celle professionnelle.
En tant que patiente, comment vous vivez cette maladie au quotidien ?
C'est vrai que j'ai passé des journées noires parce qu'au début, on n'accepte pas facilement cette maladie. On se culpabilise et on se pose la question: qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une maladie chronique qui ne se guérit pas. Après, on dépasse ce stade et on commence à accepter sa maladie, à mieux la gérer, à prendre son traitement et à faire attention à son régime alimentaire. Mais ce qui gêne parfois, c'est le regard des autres. Quand les gens sont en face d'une personne diabétique, ils disent automatiquement qu'elle est dépendante des autres et qu'elle ne peut pas faire, toute seule, plusieurs choses. Et ce regard réducteur des autres est très gênant.
Quels sont les moments les plus pesants dans ta vie de tous les jours ?
C'est quand je me trouve avec des gens inconnus et que je dois vérifier ma glycémie. Je ne peux pas faire cela devant tout le monde. Et parfois, j'ai même honte surtout quand je dois réfléchir à une raison et m'expliquer pour sortir. Cela est un peu pesant.
Est-ce que la famille peut jouer un rôle pour faciliter la vie quotidienne d'un diabétique ?
Bien sûr, la famille peut jouer un rôle très très important. Je me rappelle qu'au début, mon père n'acceptait pas ma maladie. Nous ne parlions jamais d'elle.
Est-ce que c'est par compassion ou parce que c'est un fardeau économique supplémentaire pour lui ? Parce qu'il avait peur de ma réaction. Avant que je n'aie la maladie, nous n'en étions pas bien informés. J'avais juste quatorze ans et mon père avait peur pour moi. Il se disait qu'il était préférable ne pas m'en parler. Mais après, quand j'ai eu 17 ans, j'étais plus heureuse parce qu'on parle de plus en plus de ma maladie et en tant qu'ambassadrice, tout le monde sait que je suis diabétique et tout le monde m'aide beaucoup. Tous mes proches ont accepté ma maladie en me voyant l'accepter.
Qu'est-ce que vous voulez dire aux autres patients pour qu'ils vivent mieux leur maladie ?
Il faut dire qu'être diabétique n'est pas la fin du monde et il faut rappeler que parfois les malades réussissent mieux leur vie que les personnes en bonne santé. Car pour faire face aux préjugés, on se dit qu'il faut être plus ambitieux et plus courageux que les autres et que la maladie, chronique soit-elle, ne doit pas peser sur notre vie quotidienne. Il faut accepter sa maladie, apprendre à mieux la gérer (traitement, insuline, régime alimentaire, exercice physique…). Il faut toujours s'informer sur le Net, à travers la télé ou autres séminaires...